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Moi:genre toi aussi tu bicravais ?

Zahir : Oe j'avais vraiment pas le choix tu sais

Moi: comment ça ?

Zahir :(souffle )

Moi: t'es pas obligé de m'en parler

Zahir : non c'est pas ça c'est juste que c'est dur à en parler

Il relève sa tête et il commence à regarder le ciel avec réflexion , je ne veux surtout pas qu'il se sente forcé à me raconter faut que ça viens de lui même

Zahir : j'avais 15 ans quand on m'a annoncé la mort de mon père

Moi: Allah y rahmo

Zahir : le pire c'est que je pouvais même pas le voir avant

Moi: pourquoi ?

Zahir : je crois je venais d'avoir 10ans mon père était partie quelques semaine en Libye sauf qu'il s'est retrouvé coincé. Avant y'avait un trafique de mine d'or et un jour mon père il était avec un pote à lui de longue date dans sa voiture et comme il était en dehors de la ville à chaque entrée et sortie bah il était contrôlé

Moi: et après ?

Zahir : quand la police a commencé à fouillé la voiture ils ont trouvé des sacs remplis du trafiques de merde de son pote là; mon père leur a dit qu'il avait rien fait mais personnes l'a cru

Moi : mais son pote  il a rien dit ?

Zahir : non et c'est ça qui me zehef le plus dit toi là bas la prison on te torture jusqu'à que tu sors une information

Moi: mais c'est horrible

Zahir : il a passé 5 putains d'années enfermé comme un chien à se faire frapper tout les jours à cause de son pote le traître wallah la vérité il m'a mis la haine et tu sais au bout d'un moment  son corps il a lâché et il est mort

Moi: ya rabbi, désolé zahir ça doit être dur pour toi d'en parler

Zahir : avec le temps on s'y habitue de toute façon pleurer ça rattrapera pas mes 10 années de perdues

Moi: Allah y rahmo dit toi que ce sont les meilleurs subissent le plus d'injustice

Zahir : je me rassure comme je peux mais c'est dur Islem

Il tourne son regard vers moi et ses yeux brillent il a l'air tellement triste alors que c'est quelqu'un qui a toujours le sourire , la bonne humeur mais derrière chaque sourire ce cache une facette.

Moi: Qu'Allah vous donne de la patience pour encore supporter

Zahir: Amin après al hamdoulilah le plus dur est passé

Moi: c'est pour ça que ta commencé à vendre aussi jeune ?

Zahir : j'avais plus de père , ma mère elle était malade et très fatiguée , l'argent du mois  elle était pratiquement fini c'est pas un petit de 15 ans qui vas gagner le salaire du smic fallait que je me bouge sinon on allait finir à la rue et c'est comme ça que j'ai commencé

Moi: mais là t'as arrêté c'est ça ?

Zahir : vers 17 ans je commençais à arrêter petit à petit je pouvais plus continuer dans le haram mon père il l'aurait pas voulu

Moi: mashAllah Zahir tu t'es pas laissé entraîné encore plus et t'as réussi à en sortir c'est le principal

Zahir : tu crois ?

Moi: bien sûr y'en a plein ils veulent arrêter mais l'argent facile les attire alors que toi dès que t'as pu t'as  tout stoppé et je sais très bien que c'est difficile d'en sortir

Zahir : quoi ? Tu vas me dire que tu gères un rain-té?

Moi : hahah trop drôle

Zahir : je sais je sais , non sah Al hamdoulilah je me suis bien accroché à la religion je pense c'est ça qui m'a aidé à arrêter

Moi: comme quoi la religion est la clé à tous nos problèmes

On se met tout les 2 a fixer un point , personne ne parle mais ce n'est pas un silence gênant mais plutôt apaisant je pense que lui comme moi on a besoin de se remettre les idées en place , son histoire m'a vraiment touché , j'imagine même pas la douleur de savoir que son père se fait torturer et qu'on peut rien faire pour le sauver.

Zahir : bon aller on a assez fait les sentimentales aujourd'hui viens on va faire des tours avec hamouda

Moi: c'est qui sa ?

Zahir : quoi ?! Tu l'a déjà oublié mais wshhh tu vas la vexé là

Moi: mais c'est qui ?!

Zahir : ma trottinette hmara non mais comment on peut l'oublier ?!

Moi: purée toi aussi là tu donne des noms bizarres

Zahir : tut tut aller viens on va faire des tours

Moi: va s'y tout seul je crois je vais rentrer

Zahir : quoi ?! A chaque fois tu veux rentré au bon moment je m'en fou tu restes

Moi: mais tu vas faire des tours et moi je vais être là à te suivre en courant

Zahir : t'as la flemme de courir ou je rêve ?!

Moi: qui aurait pas la flemme ?! Tu roules toi

Zahir : aller aller encore une jalouse de ma trottinette

Moi: mais -

Zahir : (soupire) bon  je te laisse  faire des tours toute seule

Moi: (souffle)

Il est parti chercher sa trottinette et moi je reste là à l'attendre , j'avoue que au début j'étais surprise de voir Zahir ici mais bizarrement ça m'a fait du bien de le voir , comme d'habitude je me suis bien sentie en sa présence.

Et aussi je repense à son histoire avec son père c'est tellement triste j'arrive même pas à savoir comment il fait pour s'épanouir, rire , dans la vie de tout les jours alors qu'il est le plus blessé et triste d'entre nous.

Peut être que moi j'ai pas connu ni l'amour maternelle ni paternel mais lui il l'a connu cette relation entre un père et son enfant, avec qui il a passé de bon moment.
C'est plus dure de se dire qu'une personne qu'on aime souffre alors que quand c'est le contraire on souffre beaucoup moins voir pas du tout ; ce que je veux dire c'est que quand on ne ressent rien d'autre que de l'indifférence à l'égard de quelqu'un son état nous importe peu mais quand on est attaché la perte d'un proche est plus difficile à encaisser .
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A suivre ...
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Islem:«souffrir avant le bonheur »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant