Prologue

1.8K 124 8
                                    



Jane



- Mon tendre enfant, pardonne-moi. Maintenant que nous savons... que je vais mourir, nous n'avons plus le choix. Je regrette amèrement...de ne pas avoir pu tenir la promesse...que je t'avais faite, je sais que tu as souffert de l'absence de ton père et que mon amour maternel n'a pas été suffisant... pour combler ce vide.

Mon cœur est plein d'amour, je ne mérite pas ce qui m'arrive mais espace aussi de ma faute ?

- Je n'aurais jamais dû me donner à ton père comme je l'ai fait mais j'étais jeune et naïve. Je ne regrette tout de même pas tout parce-que grâce à cela j'ai eu le bonheur de t'avoir.

Le cancer n'a fait que me ronger pendant toutes ses années, j'ai gardé le silence pour le bien de mon trésor.

- Maman pourquoi tu ne me l'as jamais dit? Me questionne-t-elle

En effet, elle l'a appris il n'y a que deux mois. J'avais fait un malaise, elle m'a retrouvée étendue sur le sol à la maison. Je me suis réveillée quelques heures plus tard dans une chambre d'hôpital, je ne pouvais plus le lui cacher. Le médecin m'a laissé le lui annoncer, je me souviens que ce jour elle a énormément pleurer. Elle s'en voulait de ne pas l'avoir remarqué, elle ne voulait pas accepter le fait qu'elle allait me perdre dans quelques mois.

- Je ne voulais pas...t'inquiéter encore moins te voir triste, je voulais savourer tes...magnifiques sourires, lui expliquais-je en souriant faiblement.

Des gouttes de sueur perlent sur mon visage déformé à quelques reprises par la douleur. Les rides qui trônent sur mon visage sont là preuve des années d'une longue existence ainsi que le résultat de mon combat contre cette maladie qui me terrasse depuis de longues années. La chimiothérapie n'avait rien pu faire pour moi, je me rappelle encore de ce que m'avait dit le médecin :

- Madame, je suis navrée de vous le dire mais vous êtes perdue. Nous ne pouvons plus rien pour vous. Les résultats nous indiquent que la chimiothérapie n'a pas fonctionné. Il ne vous reste plus que quelques mois dans le meilleur des cas.

J'étais sortie de son cabinet complètement abattue. Il y a quelques jours que je suis sortie de l'hôpital, vu qu'il n'y a plus aucun espoir pour moi j'ai décidée de m'éteindre dans un lieu que j'affectionne et qui m'apaise. Voici comment j'ai fuis l'hôpital et que nous nous retrouvons sur cette plage, regardant ce magnifique couché de soleil avec pour fond le bruit des vagues.

L'air pur de ce cadre idyllique me fait me sentir mieux. J'ai l'impression de reprendre des couleurs. J'ai souhaité vivre mes derniers instants aux côtés de ma fille qui se retrouve impuissante et forcée d'assister à l'inéluctable.

Un vent glacial à soufflé sur cette plage vide, je savais qu'elle arrivait et que la fin était proche. Je regarde mon sang et ma chaire me tenir la main tendrement avec les larmes aux yeux.

- Ne pleure pas mon amour... j'ai eu une belle vie... grâce à toi. Le seul regret que j'ai... c'est de te laisser seul... dans ce monde cruel, j'espère de tout cœur que... tu auras une meilleure existence... que moi.

- Maman ne dit pas ça s'il te plaît, me prit-elle

Les douleurs à ma poitrine redouble de plus belle, je pousse des cris de douleurs ce qui entraîne une toux qui secoue l'ensemble de mon corps. Mon unique enfant me tend un mouchoir blanc pour que j'y tousse à l'intérieur. En le retirant ce dernier, il était imbibé d'une substance gluante et rougeâtre. La toux se répète à des intervalles de plus en plus réguliers puis cessent enfin.


Je pose mon regard sur les vagues, la main droite de ma fille caresse le haut de ma tête.

Je me sens apaisée même si j'appréhende l'après.

- Sache que je t'aime énormément...saisis le bonheur lorsqu'il... frappera à ta porte. N'aie pas peur...de le laisser entrer, on a pas toujours le droit...à une seconde chance. Promets-moi...d'être heureuse et de ne...jamais abandonner.

- Je te le promets maman, je t'en prie ne me laisse pas.

- Il est trop tard mon bébé, elle vient vers moi, lui dis-je en regardant à ma droite.

Je regarde ma fille qui m'embrasse les mains, elle me prend dans ses bras et embrasse le haut de ma tête.

- Je t'aime Aelys, murmurais-je en fermant les yeux lentement.

Une larme roule le long de ma joue droite, mon cœur se serre à l'idée de devoir l'abandonner. Le moment est venu pour moi de m'en aller. Je sens mon corps devenir léger, mes douleurs disparaissent. Je rends l'âme dans les bras de celle que je chérie le plus dans ce monde.





Voici le prologue j'espère qu'il vous à plus, n'hésitez pas à voter et commenter.
Bisous à très bientôt.



Un Merveilleux MiracleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant