The secret coloc

Chapitre 4 : Parfaite...

Avanna

Il continue de se rapprocher de moi, plus il avance et plus je recule, je finis par me cogner au lavabo.

-Reculez s'il vous plaît, chuchoté-je.

Il ne m'écoute pas et son corps est proche du mien, nos corps se touchent et l'angoisse commence à grandir en moi.

Mon cœur bat plus vite, ma respiration s'accélère et ma vue commence à se brouiller.

On pourrait penser que c'est de l'excitation alors que dans mon cas, non, c'est de l'angoisse, du stress.

J'ai cette angoisse constante depuis que je suis petite, c'est à cause de mes parents qui me mettaient la pression pour les cours que j'ai commencé à douter de moi.

A chaque fois je stressais pour chaque phrase que j'écrivais sur une copie lors des évaluations ou même quand je participais en cours.

Tout cela m'a mené à perdre confiance en moi dans tout ce que je fais, même dans les trucs les plus simples comme quand je cuisine.

Je sais que ça peut paraître bête, mais à chaque fois que je fais quelque chose, j'ai leurs réflexions qui me reviennent en tête...

Comme celle de mes parents :

"Regarde ta soeur, à son âge tu n'avais pas les mêmes résultats scolaires, elle au moins elle travaille, c'est pour ça que je lui offre des cadeaux " ou même le fait qu'ils me comparent souvent aux autres " Regarde Avanna, la fille d'une de mes connaissance qui est plus jeunes que toi a eu son permis "

Toutes ses réflexions, je les prends comme des piques pour me faire savoir que je ne suis pas comme les autres et que je dois être comme eux. C'est-à-dire parfaite...

-J'attends toujours, me coupa une voix.

-Vous attendez quoi de moi ?

Je ne comprends plus ce qu'il attend de moi, pourquoi il me dit ça ?

-Mais tu es bête, j'attend tes excuses, c'est toi qui m'as bousculé ! Rétorque le brun.

Je me sens de plus en plus bête après ce qu'il vient de dire.

Maintenant je ne sais plus qui a bousculé qui, je pensais que c'était lui.

Mais je ne peux pas lui montrer que je doute de moi sinon il pourrait en profiter.

-Ce n'est pas moi qui vous ai bousculé, c'est vous, en plus j'ai renversé ma boisson sur ma robe.

D'un coup son bras se lève et sa main se dirige vers mon visage.

-Vous faites quoi, veuillez quittez les toilettes s'il vous plaît, chuchoté-je avec un ton d'angoisse.

-Pourquoi tu me vouvoies ? Tu n'es pas à l'aise quand je suis proche de toi ?, en même temps il replace une mèche de mes cheveux derrière mon oreille.

Pris d'un élan de courage, je le pousse et me dirige vers la sortie des toilettes, mais avant que je n'atteigne la porte, une main s'enroule autour de mon poignet .

-De toute façon un jour tu t'excuseras auprès de moi, mais pas pour cette raison, chuchota l'homme à mon oreille.

Je n'ai même pas le temps de répondre qu'il quitte la pièce en claquant la porte.

Je ne comprends pas ce qu'il vient de m'arriver je reste là, plantée au milieu de la pièce à me remémorer la conversation.

Je viens de me souvenir de la dernière phrase qu'il a prononcé.