Chapitre 11 : Un imprévu.

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Avanna

-Très bien depuis la dernière fois qu'on s'est vu je dirais même, mieux. Enfin tu daignes me parler !

-Tu n'as pas cherché à me joindre à ce que je sache, dis-je d'une voix lascive.

Elle n'aime pas que je lui réponde comme ça, surtout avec le ton que j'emploie. Elle pense pouvoir me blesser en disant ces paroles. Oui elle n'a pas complètement tord mais je ne dois pas lui montrer car elle continuera à le faire exprès pour que je me sente mal.

En employant le ton que j'utilise, elle ne peut pas savoir comment je le prend, si ça me blesse ou pas.

-Alors comment se passent tes études, dit-elle d'une voix monotone.

Elle dit ça pour être polie car elle ne supporte pas les études que j'ai choisies. Quand on ne va pas dans son sens, plus rien ne va. Elle fera tout pour que je fasse ce qu'elle veut même si ça ne me plait pas.

Elle ne voulait pas que je fasse des études d'avocat, elle aurait voulu que je poursuive des études de commerce pour que je reprenne l'entreprise familiale. Ou que je me trouve un mari milliardaire avec qui je passerai ma vie sans rien faire à part attendre son retour.

-Très bien j'entame ma première année de master en droit international des affaires, dis-je poliment.

-Ah d'accord, ça va te servir à quoi de faire ce master ? Demande-t-elle en rigolant.

-Être avocate à l'international en droit privé pour régler les conflits commerciaux ou autres entre les sociétés.

-Passons, Ellie va bien ? Elle devient quoi ? Comment se passent ses études en architecture ?

Depuis qu'Ellie habite ici ma mère l'adore car selon elle, Ellie est intelligente, belle, elle a tout pour plaire aux garçons, qu'elle n'est pas timide et j'en passe. Elle a toujours fait des éloges à Ellie quand je suis au téléphone avec elle ou quand elle vient à l'appartement.

J'ai l'impression que c'est la fille qu'elle a toujours voulu avoir mais que je suis loin d'être. J'en ai jamais voulu à Ellie car c'est loin d'être de sa faute.

-Elle va bien, elle est à Paris pour un stage dans un cabinet d'architecture.

-Incroyable, je suis contente pour elle. Je savais que cette petite allait réussir comparé à certain, s'exclama-t-elle.

Je sais qu'elle parle de moi mais je fais comme si elle n'avait rien dit et continue l'appel.

Elle me parle de ma sœur, Adrianna, comme quoi elle est rentrée dans une des plus grandes écoles de commerce du pays, qu'elle a rencontré quelqu'un qui fait partie de la hiérarchie. Elle me dit aussi qu'elle est plus présente dans l'entreprise familiale pour aider notre père. Elle fait juste ça pour qu'elle puisse prendre la place de pdg, elle-même me l'a dit.

-Avec ton père et ta soeur, on viendra te voir samedi soir vu que pour noël on va aux caraïbes et que toi avec tes trucs de fac à faire tu ne viens jamais, me dit tout a coup ma mère.

Samedi soir, c'est dans deux jours. C'est rare qu'elle vienne ici surtout avec mon père et ma sœur. Car selon elle c'est trop petit et il y a trop de bruit. C'est normal, j'habite dans la banlieue de New York. J'ai de la chance, c'est mon père qui a accepté de me payer le loyer, par contre c'est moi qui paye le reste. La dernière fois qu'elle est venue date de mars.

Mais une seule question vient en boucle dans ma tête. Comment vais-je faire puisque maintenant Léo est là ? C'est pas que mes parents sont vieux jeux mais comment vont-ils réagir quand ils vont voir que je suis en colocation avec lui ?

Surtout qu'il a son style qui est particulier pour mes parents ainsi que son caractère. Et s'ils voient un garçon, que vont-ils penser de moi ? Je m'imagine qu'il rentre alors qu'on est en plein repas. Une idée me vient en tête mais elle est complètement absurde.

Si je faisais croire que Léo est mon copain, elle me laisserait tranquille sur la question : " Tu as un copain ?" ou "Trouve toi un mari pour pas que tu finisses vieille fille".

-Quoi, ça te pose un problème qu'on viennent te voir ?

-Non pas du tout, je me demandais si j'étais disponible, répondis-je.

-Tu n'as jamais le temps de nous voir. C'est tout le temps tes études. Pense à nous un peu dans ta vie !

Comment elle peut dire ça alors qu'elle même n'a jamais vraiment été là pour moi. Même quand j'étais au plus bas, elle rejetait la faute sur moi. Avec ses paroles blessantes lorsque je n'étais qu'une enfant, c'est depuis peu que je me suis rendue compte de ce qu'elle me disait.

Flashback

Avanna,10 ans

J'étais à l'hôpital car je suis tombée malade. J'avais la grippe, on m'a amené ici à cause de ma température qui est montée à 41 degrés. Ce qui est anormal. Ils n'arrivaient pas à la faire redescendre du coup ils ont décidé de m'amener en urgence.

Une heure plus tard, j'étais dans une chambre d'hôpital avec ma mère qui est restée dormir pour la nuit.

-A cause de toi, je suis obligée de rester ici, heureusement que ta grand-mère va venir comme ça je vais pouvoir aller travailler.

Je ne comprends pas pourquoi elle me dit cela, je suis juste tombée malade. Je ne le voulais pas pour autant. Alors pourquoi elle me dit ça ?

Fin du flashback

***

Après avoir raccroché avec ma mère, j'ai envoyé un message à Ellie en lui disant que je suis fatiguée et qu'on en reparlera demain. Depuis que ma mère m'a dit qu'elle venait, j'appréhendai de la revoir suite à ce qu'il s'était passé la dernière fois. Et surtout le fait que j'ai un coloc de genre masculin. Elle va en faire toute une histoire.

Par exemple : "Je vois que tu ne perds pas ton temps, tu fricotes sans aucune pudeur" et j'en passe.

Il doit être à peu près 19 h 30 quand je décide de voir ce qu'il y a dans le frigo. Il reste deux portions de pâte à la bolognaise. Je ferme la porte avec dégoût. La conversation avec ma mère m'a coupé l'appétit, je prends une bouteille d'eau et retourne dans ma chambre.

Léo n'est pas rentré depuis que je suis arrivée dans l'appart tout à l'heure, je ne me pose pas de questions et vais m'enfermer dans la seule pièce où je me sens en sécurité.

***

Je pose mon livre et regarde l'heure sur mon téléphone et vois qu'il est 1h00 du matin. J'ai passé une grande partie de la soirée à essayer de savoir comment aborder le sujet avec Léo sur le fait s'il pouvait jouer le rôle de mon petit copain.

Je ne sais pas pourquoi je fais ça. J'aurais pu juste lui demander d'aller ailleurs. Mais une partie de moi veut montrer à ma mère que je ne suis pas celle qu'elle pense. Et aussi peut être que j'aurai un minimum d'attention de sa part. Car au fond de moi je veux qu'elle soit fière de sa fille.

Je reprends ma lecture à la page où je me suis arrêtée et je me replonge dans l'univers de l'histoire. La lecture me permet de me déconnecter du monde réel et de ne plus penser à ma vie. Et de m'enfermer dans un monde fictif.

Je suis interrompue dans ma lecture par le claquement de la porte d'entrée et des gloussements féminins.

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Coucou, j'espère que le chapitre vous avez aimé le chapitre.

Désolé j'ai complètement oublié de publier le chapitre vendredi ( je travaillais ).

C'est ma première notes d'auteur, je sais pas quoi dire mais voilà.

À bientôt pour un prochain chapitre.

The secret colocOù les histoires vivent. Découvrez maintenant