The secret coloc

Chapitre 12 : Conséquences.

Avanna

-Arrête Léo, dit-elle d'une voix aguicheuse.

J'entends Léo avec ce que je suppose être une de ses conquêtes. Il a dû la ramener car elle devait lui faire du rentre dedans et lui devait être en manque.

Attends, quoi ?

Si il ramène une fille c'est pas pour trier les lentilles mais pour...

Aaah.

D'habitude cela ne se passe que dans mes livres mais pas dans la réalité.

Tout à coup j'entends des bruits et des voix. Je me lève du lit et j'entrouvre la porte. Je tends l'oreille et là je comprends que c'est des gémissements.

Des gémissements de femme, ils sont tellement forts que ça ne m'étonnerait pas que tout les voisins se plaignent de tapage nocturne.

Je retourne me coucher dans mon lit et je mets mon casque pour couvrir tous ces bruits, puis j'ouvre de nouveau mon livre.

C'est The Weeknd "I was never there" qui passe dans mon casque. The Weeknd est un des seuls chanteurs que j'écoute mis à part certains groupes.

Au bout de 10 minutes, je décide de retirer mon casque pour aller remplir ma bouteille d'eau.

J'arrive dans la cuisine et cette fois ce n'est pas des gémissements que j'entends mais le lit qui grince et des halètements.

C'est une blague, ils n'ont pas encore fini ? Ils ont du cardio.

Prise d'un élan de confiance et surtout énervée par ce bruit constant, je fonce vers la porte de la chambre de Léo.

-Tu vis pas seul ici, fais moins de bruits, dis-je en toquant à la porte.

Voyant que personne ne m'a entendu et qu'ils continuent leurs affaires, je frappe à la porte.

-Il est 1h30 du matin, tu te fous de moi, je vais appeler la police pour tapage nocturne si ça ne s'arrête pas.

Tout à coup, la porte du concerné s'ouvre dans la volée. C'est Léo qui ouvre la porte d'un air énervé. Il est en jogging qui descend sur ses hanches. Il ne porte pas de t-shirt, exhibant la totalité de son torse et laissant apparaître ses abdos et ses tatouages parsemés partout.

Dernière lui, une fille sort de sa chambre. Je la reconnais, c'était elle qui accompagnait Léo quand il m'a bousculé. Elle passe à côté de lui, à peine vêtue d'une robe, extrêmement courte et d'une couleur rouge vif qui fait mal au yeux .Elle me regarde de haut en bas en roulant des yeux et souffle.

-C'est qui elle ? Répliqua cette dernière.

Je suis bouche bée, pourquoi elle se permet de me parler comme ça. Je ne comprends plus rien, je suis juste venue remplir ma bouteille d'eau dans ma cuisine et leur demander d'arrêter de faire du bruit pour qu'on me traite d'étrangère dans mon propre appartement.

-C'est ma coloc, elle est jalouse car je ne lui prête jamais de l'intérêt. Je pense qu'elle a envie de moi, répond le brun.

Maintenant je suis humiliée de ce qu'il vient de dire. Je ne le montre pas mais ça m'affecte qu'on puisse tenir ces propos sur moi. Je vois la fausse blonde glousser et poser une main sur son épaule.

-De toute façon regarde là, elle a aucune chan-

-Pardon, c'est faux je préfère être privée d'orgasme pendant 2 semaines que de     coucher avec lui, m'emporté-je.

Je me rends compte de ce que je viens de dire. Comment j'ai pu dire ça ? Surtout devant lui. Comme dit le dicton, j'aurais dû tourner ma langue sept fois dans ma bouche avant de parler. Je rougis de honte, il me regarde tous les deux puis ils éclatent de rire.

-Crois moi bichette tu ne l'intéresses pas, tu t'es vue ? Il préfère les filles comme moi, dit-elle en s'approchant de moi.

-Blonde, dit-elle en s'avançant d'un pas. Élégante, elle continue son avancée. Qui a confiance en elle, plus qu'un pas nous sépare. Et... plus fine, me crache-t-elle au visage en me dévisageant.

Ils résonnent dans ma tête comme un coup de feu.

"Plus fine. "

"Plus fine. "

"Plus fine. "

C'est toujours le même problème qu'on me répète tout le temps. Le pire c'est que je suis devenu complètement parano en faisant attention à ce que je mange.

Je ne me sens pas bien, elle est trop proche de moi. Ma respiration s'accélère comme si je faisais une crise de panique. Je commence à avoir la tête qui tourne et mes doigts s'entremêlent.

Pour me calmer, je touche le collier qui est autour de mon cou. Il est très important pour moi, je ne le quitte jamais, sous aucun prétexte.

C'est comme un point de repère pour moi, quand je suis dans une situation inconfortable ou stressante je le touche et ça me rassure.

-Ça suffit rentre chez toi, je t'appellerai si j'ai besoin de toi, lui dit Léo.

-De toutes façon j'aime pas les ondes de cet appartement, elles sont nocives pour mon bien être et mon chakra.

J'ignore ce qu'elle vient de dire et retourne dans le lieu où je me sens bien, à tel point que je me sens en sécurité.

***

Ça fait dix minutes que je tourne en rond dans ma chambre, il est 9h du matin et je n'ai toujours rien dit à Léo.

Comment je peux lui demander un service après ce qu'il s'est passé cette nuit. Il va me prendre pour une folle.

La nuit dernière je lui ai fait une réflexion sur le fait qu'ils faisaient trop de bruits et maintenant au soleil levant je vais aller le voir pour lui demander un service.

Je prends le peu de courage que j'ai et sors de ma chambre pour me diriger vers la cuisine. Léo est là, en train de boire son café et il regarde son téléphone.

Inspire, expire.

Inspire, expire.

-Salut j'ai quelque chose à te demander, si je te demande ça c'est que j'ai vraiment besoin de toi, sinon crois moi je ne te demanderais pas, débité-je.

Je le vois relever sa tête de son téléphone et me regarder d'un air désintéressé.

-Bon tu veux quoi ? Arrête de me faire perdre mon temps.

Quand il faut y aller, faut y aller.

-Bon en fait mes parents viennent manger demain soir ici car ça fait un moment que je ne les ai pas vu, et comme ils sont vieux jeux, ils aimeraient que j'ai un copain-

-Attends, tu es en train de me demander de jouer ton copain devant tes parents ? Me demande le concerné.

-Mai-

-Non même pas en rêve, tu m'as pris pour qui.

-S'il te plaît aide moi, j'ai vraiment besoin de ton aide.

J'ai honte de le supplier mais je n'ai pas le choix.

-Si tu as vraiment besoin de moi, tu peux me rendre un service en échange car tu sais qu'il y a toujours un prix, dit-il d'un ton narquois.

-Attends tu es d'accord ? Mais tu insinues quoi, tu veux quoi en échange ?

-Je ne sais pas encore je te dirais ça quand j'aurais une idée.

Je vais vraiment passer un accord avec lui ? Je sens que je vais le regretter. Et qu'est-ce qu'il va me demander en échange ? J'ai peur de ce qu'il va me demander, de toute façon je n'ai pas d'autres choix que d'accepter.

-D'accord, mais n'abuse pas dans ce que tu vas me demander, et quand mes parents seront là il faut que notre couple soit un minimum crédible.

Je me retourne pour me diriger vers ma chambre mais avant d'arriver, sa voix me stoppe dans mon élan.

-Saches que ce que tu as fait cette nuit aura des conséquences.