Ailleurs est notre chez nous - Chapitre 8

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Enfin libre. Enfin sortie de cet hôpital. De retour à la maison. Ma maison. Notre maison. Du moins, la mienne pendant un certain temps encore indéterminé. Mon conjoint vient tout juste de nous y emmener. Je l'aide en récupérant quelques unes des affaires entreposées dans le coffre et nous passons ensemble la porte d'entrée de cette belle petite maison plein pieds dans une rue où les maisons se succèdent les unes aux autres. Je dépose les quelques affaires très rapidement sur la table de la salle à manger, et pressée de prendre un moment pour moi avant de ne faire quoi que ce soit d'autres je demande à mon amoureux si je peux utiliser sa douche.

 Je me précipite dans la salle de bain, me déshabille en quatrième vitesse avant d'entrer dans cette douche italienne relativement petite mais très accueillante. J'ouvre la porte vitrée, laisse couler l'eau chaude jusqu'à ce que de la vapeur commence à se former sur la surface en verre et en profite pour prendre les affaires dont j'ai besoin pour prendre soin de moi. Je regarde sur l'étagère que monsieur m'a indiqué pour prendre un gant de toilettes, shampoing et gel douche. Je fouille du regard à la recherche de chaque élément. Shampoing senteur vanille, gel douche à la pomme, rose de douche. Décidément, rien n'a été laissé au hasard, il a sûrement fait quelques emplettes pendant mes quelques jours de repos forcé. Une longue serviette sur le haut de la douche, et c'est parti pour un très long moment de détente.

 Je referme la porte et diminue légèrement la température de l'eau qui brûle ma peau. Les yeux fermés, d'abord en commençant par mes cheveux qui ont grand besoin d'être hydratés depuis ces quelques jours avant de prendre le jet à pleine puissance sur ma poitrine, l'eau coulant le long de mon ventre je me frotte avec insistance la tignasse que je commence à avoir afin de commencer à me démêler les nœuds, puis je passe enfin au shampoing. Me reculant du jet pour que l'eau ne me rince pas déjà, je laisse couler un peu de gel douche sur la rose et la frotte entre mes mains pour la faire mousser. Je me caresse le corps, commençant par le cou en allant sur mes seins, termine la course de ma main entre mes cuisses où je reste bien plus longtemps. Je m'y abandonne tout en laissant ma rose tomber à mes pieds et effleure du bout des doigts mon clitoris pris d'une chaleur extérieure à la température ambiante. Mon doigt glisse entre mes lèvres, y passe lentement me laissant savourer intensément cet instant où maintenant deux de mes doigts se blottissent entre mes lèvres humides. Alors que je me laisse aller à ce plaisir solitaire, je suis interrompue par un bruit qui se fait entendre malgré la pression de l'eau et mes gémissements naissants.

 Surprise, je me retourne instantanément. Moins surprenant, c'est mon amant qui a passé la porte, et qui est prostré devant moi, à un mètre de moi. D'une main je balaye un peu de la condensation présente sur la porte afin de voir mon amant – mais aussi pour qu'il me voit – et de l'autre main je reprends mes caresses entre mes cuisses me concentrant sur mon clitoris. Un pas en arrière, puis un deuxième. Installée contre la paroi fraîche, légèrement cambrée, je regarde ce bel homme qui commence à se déshabiller sensuellement, presque m'offrant un strip-tease personnalisé. D'abord en retirant son tee-shirt, pour me montrer ses pectoraux et ses abdominaux quelques peu tracés. Ensuite son jean, dont il défait la ceinture avant de le laisser tomber à ses pieds. Enfin il termine par son boxer moulant qui vient accompagner son jean pour se retrouver totalement nu, la queue en début d'érection. Plus aucun vêtement ne le retient, ne l'empêche de me rejoindre pour me faire l'amour à m'en faire hurler de plaisir. Pourtant, il reste là, immobile ou presque. Sa main vient pointer en direction de sa queue qui gonfle au fur-et-à-mesure des mouvements de sa main autour de sa queue au même rythme de mes deux doigts entre mes lèvres qui font de moins en moins d'effet comparé à l'image de ses va-et-vient contre l'une de ces parois vitrées. « Viens me baiser ! » Ai-je envie de lui hurler en ouvrant la porte et l'attirer contre moi, mais je résiste – non sans mal – à cette envie pesante. Sa superbe queue à présent au sommet de son art, il s'avance vers moi, prenant son temps. Il ouvre la porte, jetant un coup de frais dans la douche, y entre et referme derrière lui.

La Solitaire - Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant