Chapitre 37

144 3 0
                                    

Samedi soir. J'ai attendu le week-end avec impatience. Non seulement les journées sont éprouvantes mais en plus elles sont ennuyeuses et répétitives. Je devrais passer cette soirée en compagnie de mon copain, j'ai l'impression de ne pas avoir passé de temps avec lui depuis une éternité alors que je m'endors et me réveille dans ses bras chaque jour. Nous venons de finir de dîner, mon nouvel amant et moi. Dans ce même restaurant que la semaine précédente, avec ces mêmes conversations, articulées entre ses rapports à sa famille, et ses précédentes histoires amoureuses. Mais pas une seule fois il n'a parlé d'une ex avec qui il aurait pu coucher, évitant soigneusement de parler de sexe à proprement parlé. Nous avons passé une heure et demi, presque deux heures à table entre le dîner et quelques verres de vin pour chacun, afin de le détendre.

« Et si on allait en haut, maintenant ? »

Nous sortons de table et nous dirigeons vers l'étage supérieur où se trouve le SPA de l'établissement. Nous passons l'accueil, et un employé nous tend, comme la semaine précédente, nos peignoirs.

« Regarde, ils ont des vestiaires, ça sera plus pratique pour nous changer. »

« D'accord, je te suis. »

Nous nous dirigeons vers les vestiaires. Les hommes sont naturellement séparés des vestiaires femmes, mais je décide de braver l'interdit et suis l'homme avec lui. Profitant de l'heure tardive, je me dis que personne ne verra de toute manière. Nous entrons dans une des premières cabines, lui en premier. Je reste devant la porte, et en passant une main derrière moi je verrouille celle-ci.

« Bien, à partir de maintenant, appelle-moi Maîtresse. Mais laisse de côté le vouvoiement. »

« Bien, Maîtresse. »

« Déshabille toi, soumis. »

« Complètement ? »

« Oui. »

Je m'assieds sur l'un des bancs pour regarder le jeune garçon et examiner son corps au fur et à mesure qu'il se déleste de ses vêtements. Il se défait de la partie supérieure, plus lentement et soigneusement qu'à l'habitude. Il retire ses chaussures et ses chaussettes, les laisse à côté de lui. Ensuite c'est au tour de son pantalon. Il défait sa ceinture, se déboutonne. Son pantalon tombe à ses pieds, laissant apparaître un boxer noir moulant dévoilant une érection naissante.

« Retire ton boxer et ton pantalon. Avance vers-moi, puis mets tes mains dans ton dos. »

Sans se faire prier l'homme s'exécute et se met à nu avant se s'approcher de moi.

« Maintenant, tu ne dis plus un mot et retiens-toi. »

Mes deux mains se posent sur son torse, je descends lentement le long de sa poitrine, au niveau de son nombril, termine à son pubis fraîchement entretenu. Si ma main gauche reste fixée à son bas-ventre, la droite s'empare de sa queue et commence à la caresser, me concentrant sur son gland. Cambrée en avant, la main sur la base de son sexe je titille son gland du bout de ma langue et tourne autour, d'abord de gauche à droite puis dans le sens inverse. Sa verge est totalement dure, son gland se réchauffe. Ma main tend sa queue contre son bas-ventre, ma langue vient goûter le goûter dans sa longueur, jusqu'à la peau de ses couilles que mes lèvres aspirent tour à tour plusieurs fois. Je recule et caresse ces deux boules de la main droite en regardant l'homme dans les yeux.

« Tu tiens le coup ? »

« Oui. » Répond-il, concentré et excité.

« Oui qui, soumis ? » contrainte de le reprendre, exerçant une légère pression avec les doigts.

« Oui Maîtresse. » Reprend-il laissant paraître une légère douleur dans le ton de la voix.

Je m'y remets, prenant son membre entier entre les lèvres, l'effleurant sa peau du bout des incisives, laissant son gland frotter contre mon palais. Dans un énième aller-retour, je laisse son membre me remplir entièrement la bouche et le bruit de ma gorge qui en résulte résonne par delà les cloisons de notre cabine. J'extrais sa queue de la bouche et regarde une fois encore le jeune mâle dans les yeux.

« Satisfait, soumis ? »

« Oui Maîtresse, mais pourquoi t'être arrêtée ? Deux minutes de plus dans ta bouche, et... »

« Parce que si tu jouis maintenant, tu ne jouiras plus tout à l'heure, et tu n'as pas encore mérité d'éjaculer. Enfile ton peignoir, je me déshabille et nous allons nous baigner. »

Une fois vêtus seulement de nos peignoirs blancs et épais, le jeune garçon rassemble nos affaires dans un même panier et nous sortons côté à côte vers l'espace extérieur. Nous marchons sur ce même tapis éclairé jusqu'à trouver une lumière verte indiquant un bassin disponible. Nous en trouvons un après quelques mètres de marche. En arrivant en face, avant de descendre les premières marches je regarde mon compagnon et lui ordonne de se baigner le premier. Celui-ci obéit, descend les premières marches et arrive dans le coin isolé de notre nid douillet. Il se défait de son peignoir en le déposant dans le panier qu'il dispose sur le côté et rentre dans le bain à bulles, s'assaillant sur le rebord les bras le long. À mon tour je descends les quelques marches, exhibe mon corps nu en lâchant mon peignoir par dessus le sien et me baigne à mon tour dans cette eau chaude. Je m'avance jusqu'au centre et m'y arrête un moment. Mes seins dépassent à peine, bien que les bulles les dissimulent presque entièrement. Nos regards se croisent, s'intensifient à chaque seconde qui s'écoule avant de ne reprendre le chemin et me placer juste devant lui. Je passe mes mains autour de sa nuque caressant ses cheveux du bout des doigts.

« Tes mains autour de ma taille soumis. »

Tout de suite, ses mains passent sous l'eau et se collent à mes hanches, s'accrochant à moi comme s'il avait peur que je disparaisse, ou que je décide de m'enfuir. Pour la première fois de la soirée mes lèvres rencontrent les siennes, le bout de mes dents se heurtent à sa lèvre inférieure. Un baiser qui contraste avec les minutes précédentes et l'atmosphère instaurée. Une fois son baiser arrêté, mes bras toujours autour de lui, mon regard plongé dans le sien, je coupe le silence qui s'installait alors.

« Caresse mes seins. » J'ordonne au jeune homme, qui fait remonter ses mains le long de mon corps jusqu'à finir sur ma poitrine qu'il empoigne avec délicatesse et une certaine maladresse presque touchante. Il pose les paumes de ses mains sur mes seins, titille mes tétons en même temps à l'aide de ses pouces.

« Embrasse-moi, puis descends vers mes seins. »

Il m'embrasse d'un baiser fugace, avant de s'en aller juste en dessous d'où naît mon oreille, continue en descendant plus bas sur mon cou. Sa main empoigne mon sein gauche qu'il fait remonter et sa langue s'y pose, tournant autour de l'aréole d'abord et finit enfin par prendre mon téton entre ses dents et le mordille de plus en plus intensément. Cette fois-ci, c'est à mon tour. Je viens m'asseoir contre le rebord de notre Jacuzzi suivie par mon amant. Je lui fais une place pour qu'il se place entre mes jambes et caresse sa queue de plus en plus intensément en lançant un regard dur dans sa direction. Je n'ai pas besoin de parler, il sait ce que j'attends de lui. Qu'il reste dur et garde son sperme en lui malgré la vigueur de mon poignet.

« Fais-moi l'amour soumis. »

Un pas. Puis un autre. Son gland effleure mon clitoris. Sa main aidant, sa verge passe mes lèvres et me pénètre. Mes jambes l'entourent, mes pieds se reposant sur son petit cul musclé, les mains, elles, se laissant aller à quelques douceurs dans ses cheveux et le haut de son dos quand les siennes m'imitent. Il s'approche encore, m'embrasse une première fois. Un baiser éphémère, puis une deuxième et une troisième fois. Je resserre mes bras autour de lui et prend possession de ses lèvres en y allant de mes efforts pour donner quelques coups de reins, bien que la position n'y soit pas idéale, je dois surtout me contenter de ses timides à-coups. Quand mes mains sont de passage sur son dos, je les fais remonter avec le bout de mes ongles qui rougissent sa peau, presque à sang j'en suis sûre au vu de la longueur de ceux-ci. Rapidement il revient à mes lèvres, les embrassent généreusement et presque maladroitement par instants, mais ces quelques baisers étouffent le son grave de ses gémissements de plus en plus courts et rapprochés les uns des autres. Ma main droite griffe toute la largueur de son dos au moment où j'atteins un extraordinaire orgasme, juste avant qu'un de ses râles me fassent comprendre que lui aussi obtient l'aboutissement de notre union entre mes cuisses.

« Tu m'as fait jouir encore cette fois soumis, je te remercie. Il se fait tard, rentrons maintenant, je dois retrouver mon petit-ami. »

La Solitaire - Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant