Ascenseur émotionnel

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L'anal. La boîte à caca. L'anus. Ou tout simplement, la sodomie. Tant prisé par les hommes, si redouté, voire même une aversion pour de nombreuses femmes. Moi, c'est tout le contraire. Savoir qu'un homme désire y passer. Sentir des doigts ou une langue s'y aventurer pour m'avertir du désir de passer à l'acte. Ressentir la chaleur d'un gland tout d'abord taper contre l'entrée, puis la dureté d'une queue écarter, dilater l'étroit orifice qui se présente autour de cette queue. Être sous le contrôle de l'homme et ses coups de reins qui peuvent être doux et attentionnés ou au contraires durs, violents, sans égard pour une quelconque forme de douleur infligée par leurs reins. Personnellement, c'est bien cette deuxième catégorie qui me plaît davantage. Être malmenée, même lorsqu'il s'agit de mon cul. Peut-être même davantage encore. Me faire prendre en levrette et me demander s'il ne va pas "déraper" sans prévenir et se soulager dans mon petit trou. Ce dont je manque Peut-être un peu avec mon copain... C'est le rêve de tout homme. Enculer une femme. Si elle se débat, c'est encore mieux. Aujourd'hui, j'espère surprendre un de ces mâles dominants. En entrant dans cet ascenseur, en allant au travail, l'occasion est là, devant moi, comme un signe du destin, un scénario tout droit sorti d'un film porno. J'entre et il est là, seul. Un bon mètre quatre-vingts, de longs cheveux noirs frisés et une barbe d'une semaine sur une peau mate lui offrant quelque chose de latino. Le genre irrésistible dans sa chemise moulante sculptant encore plus sa musculature saillante. Quel homme, tant de détails à analyser en quelques secondes seulement avant de me retourner, face aux portes, juste devant lui. Je fouille mon sac à main discrètement, j'en trouve une. TOUS les signes sont là. C'est mal, mais l'occasion ne se représentera peut-être plus jamais. Je sors une capote de mon sac à main tout aussi discrètement et l'entrepose entre mes dents. Je tourne ma tête quelques secondes en sa direction pour qu'il puisse me regarder, et voir ce qui est blotti aux abords de ma bouche. Son regard est, sans surprise, médusé. Stupéfait. Je regarde à nouveau face à moi, les étages montants un après l'autre, au rythme de quatre, peut-être cinq secondes entre chaque. Toujours la capote entre les dents, je relève ma robe, suffisamment pour qu'il voit mon cul, nu aujourd'hui à cause d'une chaleur harassante qui rend toute lingerie insupportable. Entre deux étages, peut-être entre le troisième et le quatrième, je sens son parfum typiquement masculin, comme un Brut ou quelque chose de cette gamme s'approcher de ma nuque, puis un signal sonore en même temps que l'ascenseur qui s'arrête net dans une petite secousse qui moi, comprenant ce qui va arriver, a remué tout mon corps. Restant derrière moi, sa main droite vient délicatement me retirer le plastique logé au bord de ma bouche. Ce même plastique qu'il fait bruisser en l'ouvrant avant de me laisser entendre celui de son pantalon s'ouvrir et tomber à ses pieds. Je pourrais me tourner et profiter, mais n'avoir que mon ouïe intensifie chaque seconde qui s'écoule. Une main s'appuie sur ma nuque dégagée par une queue de cheval que je me suis faite avant de partir ce matin, et me force à me cambrer la tête légèrement appuyée contre le métal froid de la porte de cette prison dont je ne veux pas réchapper. Quelques secondes plus tard, je sens son gland chaud et couvert passer entre mes cuisses, près des lèvres de ma chatte déjà humide. Peut-être trop près. Je fais frotter ma langue contre mes dents pour exprimer une négation, pour lui dire sans mots que je veux qu'il m'encule sans attendre. Un râle, presque un grognement très viril, et son gland bien durci frotte contre mon œillet. Une main se saisit de ma queue de cheval qu'il tire à m'en faire incliner la tête en arrière en passant l'entrée de mon orifice, non sans mal, mais persiste encore et encore, m'obligeant même à serrer les dents pour ne rien exprimer. En vain. Même de cette manière, un long cri mêlant douleur et plaisir s'échappe de mes lèvres, puis des parois de cet ascenseur et sûrement même dans les couloirs de l'un des deux étages entre lesquels nous sommes. Malgré ce cri aussi tu que possible, l'homme continue et passe sa queue dans ce trou qu'il dilate centimètre par centimètre. Mon corps l'empêche de promener sa tige comme il l'entend, mais ma tête, elle, est comblée. Les mains et le visage contre cette matière froide, il commence à me culbuter à en faire presque trembler notre petite antre intime. Pleinement dans le trou qu'il façonne encore à sa manière, sa deuxième main se blottit par dessous ma robe, à quelques caresses de mon clitoris brûlant de désir et de plaisir. Les mains appuyées contre les portes bloquées comme mon menton du fait de ma tête collée en arrière je ne parviens pas à m'empêcher d'exprimer le plaisir apporté par cet inconnu à chacun de ses va-et-vient au fond de mon cul qui finit tant bien que mal à s'ouvrir à lui. À peine quelques minutes qu'il me pilonne et je jouis déjà, criant d'autant plus fort encore et profitant de la position de ma tête pour aller à la rencontré de sa nuque pour la marquer de notre rencontre. En se retirant, il me fait enfin entendre le son de sa voix toute aussi virile que le parfum qu'il porte mélangé à ses hormones de mâle en rut.

« Je vais te prendre contre le miroir, je veux te voir jouir et que tu te regardes prendre ton pied »

Je me retourne et fais face au miroir qui comprend toute la largeur de la pièce. J'appuie mes mains contre la rambarde située juste en dessous de celui-ci et je prends une seconde pour regarder la salope que je suis avant qu'il reprenne sa place derrière mon cul, avant d'y entrer. Cambrée, l'arrière de la robe relevée, c'est reparti. Cette fois je peux voir le reflet de l'homme me prenant par derrière s'y engouffrer ses jambes écartées autour des miennes. L'odeur si masculine de son déodorant a laissé sa place à un parfum de testostérone bien plus animale. La cage est assez grande, et donc je suppose assez lourde. Pourtant, elle ne tarde pas à trembler d'un bout à l'autre de nos ébats. Je n'en peux plus de me taire je commence à crier, de plus en plus, au même rythme de ses grognements intenses et presque concentrés dans ses actions précises. Chaque va-et-vient me propulse vers un autre orgasme, puis un autre, à tel point que plusieurs se succèdent les uns aux autres, et sa main experte descendue sur mon clitoris, le tout me provoque des spasmes dans le ventre et même jusqu'à ma poitrine. Je me regarde dans la glace et je peux pas m'empêcher d'avoir un rictus. Le rictus de la femme satisfaite, qui a exactement ce qu'elle veut. Après un énième va-et-vient tout en puissance un nouvel orgasme s'empare de moi et me fait même serrer les fesses autour de sa queue devenue prisonnière de mon corps. Je rassemble mes dernières forces pour m'extirper, me retourner en me mettant à genoux. J'arrache son plastique sur le sol avant de prendre son gourdin entre mes lèvres et entoure son gland avec ma langue. À peine deux ou trois tours seulement avec une main jouant avec ses boules qu'il se met à jouir dans ma bouche, son liquide blanc amer et tiède atterrit aussi tôt dans ma gorge. Je lève mes yeux en sa direction, souris à nouveau, ravie de cette rencontre providentielle. Je me relève en me rhabillant, et me débarrasse de la pièce à conviction principale de notre forfait dans un mouchoir en papier dans mon sac à main. Une fois son pantalon remis en place, il déverrouille notre geôle de luxure, dont il sort trois étages plus haut. Il s'en va laissant sa place à d'autres personnes, tandis que je m'efforce de ne rien laisser paraître de ce qui vient d'arriver jusqu'à arriver à mon propre étage de destination.

La Solitaire - Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant