Le calme avant la tempête

Chapitre 8

- Les enfants, on doit parler de quelque chose d'important, dit Fallon en s'asseyant en face de ses trois enfants réunis dans le salon, en tenant la main de Liam. 

- La dernière fois que tu nous as parlé comme ça, quelqu'un qu'on ne connaissait pas était mort. C'est le même genre, aujourd'hui ? demanda Jade. 

- Jade...la réprimanda sa mère en lui lançant un regard insistant.

- D'accord, désolée. Qu'est ce qui se passe ?

- Je ne sais pas si vous vous en souvenez, mais nous vous avons déjà parlé d'Ashley, la femme que votre-

- Ils l'ont enfin arrêté ? demanda Mateo.

- Quoi ? demanda Jade. 

- Non, mais ce n'est pas de ça que nous voulions vous parler-

- Mais elle a essayé de te tuer, maman !

- Quoi ? Comment ? Quelqu'un m'explique ? demanda l'adolescente, totalement perdue. 

- C'est vrai qu'on a eu de gros différents, poursuivit Liam, mais-

- Tu appelles ça des différents, j'appelle ça une tentative de meurtre.

- Cette conversation commence si bien, murmura Fallon à son mari.

- Ce n'est pas là où nous voulons en venir, dit Liam. Bref, nous nous sommes quittés en mauvais termes, et...

Il n'arriva pas à trouver les mots, et sa femme prit le relais. 

- Elle était enceinte de 2 mois. 

- Donc cela veut dire.... commença Jade, paniquée.

- Que vous avez un demi-frère.

Personne ne sut quoi dire. Même Mateo n'en savait rien. Jade fut la première à oser briser ce silence pesant :

- Quel...Quel âge a-t-il ?

- Il...Il a treize ans, répondit son père. 

Les yeux de l'adolescente s'écarquillèrent. 

- Il y a autre chose, n'est ce pas ? comprit Mateo. 

- Je...Euh...Oui, dit leur mère. 

Leurs enfants leur lancèrent un regard insistant. 

- Il...Il se pourrait qu'il vienne habiter quelque temps avec nous. 

*  *  * 

- Fallon, viens, assis toi, dit Liam sur le lit. On doit en parler. 

Elle acquiesça et s'assit à côté de lui. 

- Les enfants ont eu l'air de plutôt bien le prendre. Une fois la surprise passée.

- Je peux te poser une question ?demanda Liam. 

- Oui, vas-y.

- Je...Non pas que je ne sois pas d'accord, mais...Pourquoi ça à l'air de tant te tenir à coeur ?

Elle réfléchit quelques instants.

- Je...Je crois...C'est juste que s'il m'était arrivé quelque chose...Je crois que j'aurai aimé que tu fasses la même chose pour Mateo, avoua-t-elle. Sois là pour cet enfant, Liam. Car si tu lui fermes ta porte le jour où il en a peut-être le plus besoin, tu ne pourras peut-être plus jamais faire partir de sa vie. 

Il enroula ses bras autour de sa taille. 

- Tu as raison, céda-t-il. J'appelle l'assistante sociale demain matin. 

- Pour de vrai ? demanda-t-elle. 

- Pour de vrai, confirma-t-il avant de l'embrasser.