26- Morts sur morts

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Ce chapitre contiendra des scènes de meurtres. Public averti. Bien à vous et bonne lecture.

« Comme je suis contente de vous voir enfin réunis. Davis, Rodrigo, Saiko, Khana, Fournier, Moretti et Tchazov. Mes sept roses à moi.

Je les observai avec fausse complaisance. Chacun d'entre eux, une ethnie différente, me donnait mal au ventre en réalité.

Leur pères...

J'avançai gracieusement à ma chaise, c'est-à-dire, au bout de la grande table.

- Avant que vous ne me demandiez pourquoi vous êtes là, sachez qu'une seule remarque de votre part, et je vous tue. Oui je sais, j'ai pris le sale caractère impulsif de mon père, et vous ?

Aucun ne répondait.

Parfait.

- Vous êtes ici ce soir parce que j'ai vingt-trois ans.

Je zieutai Andrea en pensant au message qu'il m'avait envoyé plus tôt.

- Mon père m'a écrit une adorable lettre en me faisant comprendre que je devais rebâtir ce qu'il avait construit. Un monde plongé dans le viol, le meurtre, le sang. Bien évidemment, ça n'arrivera pas totalement parce que vous savez tous mieux que moi ce que j'ai vécu, sans aide.

L'amer goût de la colère que j'avais se faisait ressentir dans ma voix.

- Moretti a essayé de t'aider, je te l'ai déjà dit, lança Tchazov.

- Tu lui a dit quoi ? dit Andrea agressif.

- Ce n'est pas la question, les coupai-je en claquant des doigts.

L'italien dévisageai le russe avec plus de rage maintenant. Il était plaisant comme ça.

C'est pas le moment Lynn.

- J'ai décidé de construire mon propre empire. Les Rosa Rossa sont à moi, donc vous l'êtes. Vos terres, vos armes, vos vies. J'ai pour vous un contrat collectif. Lisez le chacun votre tour. Pendant ce temps, Moretti tu viens avec moi. »

Ma mallette ouverte, je déposais le contrat et me levai en direction de la porte. Andrea me suivait.

Je n'avais pas prévu normalement de faire ça, mais j'en avais envie. Je voulais parler avec lui.

Sa voix n'avait pas résonné dans mes tympans depuis longtemps.

Nous étions dans une pièce du sous-sol, une sorte de tout petit espace étroit et sombre.

Je ne pouvais apercevoir que ses lèvres et ses clavicules visibles.

« Je voulais seulement te demander si c'était toi qui m'avait envoyé ce message, tu sais, pour mon anniversaire.

Il hocha la tête, sans sourire ni expressions faciales.

- D'accord, et bien merci, c'est tout ce que je voulais savoir.

J'étais prête à retourner dans ma salle de torture mais Andrea me prit par les hanches et huma mes cheveux. Il aimait beaucoup faire ça.

Je me retournai face à lui et le prit dans mes bras. J'humai son t-shirt.

- Je suis désolé. Ne me tues pas ce soir, je veux pouvoir encore voir ton visage et sentir tes cheveux.

Qu'est-ce qui lui prend ?

Je me tus quelques secondes avant de reprendre :

- Je ne comptais pas de tuer, à moins que tu ne le cherches.

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