23- Explication à tout... ou presque

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1 East 34th Street, Brooklyn - 20h30

Des lunettes au nez, une mallette à la main, toute en noir, j'avançais dans l'enceinte de ce restaurant très chic en plein centre.

Un petit orchestre de jazz animait l'endroit.

« Au nom de Romano.

La classe ! Ça sonne trop bien.

- Venez avec moi. »

La réceptionniste aux cheveux très court et à la peau matte me guida à ma table.

« Signorina Romano.

- Сэр Tchazov.

(Monsieur Tchazov.)

L'homme face à moi me détaillait lorsque je m'assieds.

La table que nous avions était cachée de tous, parfaite si mes envies de meurtres ne se calmaient pas.

- Je vous fait une offre. Deux millions contre vous.

J'ouvris ma mallette et sortis un contrat que j'avais rédigé.

Va falloir que tu te trouves une secrétaire ma vieille.

- C'est tout ? Seulement deux millions ?

La voix de l'homme face à moi était agréable à entendre, il avait un accent mi-russe, mi-italien très prononcé.

- Un million cinq-cent-milles.

- Oh... vous êtes devenu ce genre de femme, rit-il.

- Quelle genre de femme ?

- Ce genre de femme, son pied toucha le mien délicatement.

De mon talon, je lui écrasai le pied. Il ne grimaçai pas, impassible.

Le serveur vint avec son bloc-notes. Il nous demanda ce que nous voulions et Tchazov répondit avant que j'en eus le temps.

- Deux vins rouges et deux plats du jour.

Je le regardai, essayant de voir si à son air sérieux, il allait signer mon contrat.

Son téléphone sonna, il décrocha et commençait à parler en russe. Je ne comprenais strictement rien.

Google Traduction m'avait juste aidé à dire "monsieur" rien de plus.

- Vous me voulez pour quand ?

Il ne s'adressait plus à son interlocuteur mais à moi.

- Le vingt-trois mars.

- Donc dans soixante jours ? me demanda-t-il.

- C'est bien vous savez compter.

Mon anniversaire était dans deux mois maintenant. Les vingt derniers jours se rythmaient aux contrats et aux recherches.

Taylor était bien plus tactile qu'avant mais je ne m'en inquiétais pas. Il me posait aussi beaucoup de questions et j'étais bien plus apte à lui mentir vu le nombre de fois où j'avais dû mentir aux chefs de cartels et de gangs.

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