28- Remaniement

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Loft - Six jours plus tard - 15h

Tous étaient assis dans la salle de réunion, quant à moi j'étais debout, les mains dans les cheveux, le souffle lourd. Mon coeur tambourinait dans ma poitrine et mes sens en éveil.

Denia venait de confirmer ce que j'avais pressenti la semaine dernière.

Quelqu'un me suivait.

Je n'étais pas seule ce soir là dans cette rue vide de Brooklyn.

- Tu pourrais restée ici en attendant qu'on trouve qui te suit non ? proposa Mavis.

- Hors de question. Vous hébergez déjà Alexei alors je ne veux pas déranger.

- Tu dormais bien avec Moretti et t'en avais rien à foutre de déranger ou pas.

Emma avait cet air mesquin et grossier que je détestais plus fort que tout au monde.

Bon en réalité il y avait à la première place mon père et puis à la seconde Moretti.

Qu'est-ce qui me retient de ne pas lui coller une balle dans le crâne ?

Mon peu d'humanité sûrement.

- Je peux venir chez toi si tu veux, seulement si tu veux hein, se proposa Alexei.

- Toi tu restes ici.

Andrea interrompit cette éventualité. Il détaillait chaque parcelle de mon corps avec désobligeance. Comme depuis six jours.

Je ne lui adressai plus la parole, bien trop gênée de ce qu'il s'était produit.

- Je viendrais chez Romano le temps de trouver ce fils de pute, dit Andrea bien trop calme, c'est pas la première fois que je la protège.

Il regarda Mavis puis Alexei, plein de remord.

- Denia, quand t'auras des nouvelles, appelle-moi.

Elle hocha la tête et écrivit des choses sur son nouvel ordinateur tactile.

La rousse ne me parlait toujours pas, comme si je n'existais pas. Son comportement m'alertait de plus en plus.

- Mavis, tu peux me mettre au point des soins rapides et efficaces en cas d'attaque et Leo des armes, s'il vous plaît.

Ils me sourirent, acquiesçant ma requête.

- Alexei viens avec moi, faut que je te parles.

Je sortis et Tchazov me suivit, regardés par Moretti.

C'est bien, regarde nous.

- Ok en fait, va falloir que tu m'aides à virer Claire. C'est la réceptionniste de la corporation, tu sais en bas.

- Madame Romano a peur de licencier quelqu'un ! Romano n'a peur de rien non ?

- Oui mais c'est Claire, elle est super gentille et puis je lui dirai quoi ? "Claire t'es virée désolée." ? Non hors de question.

Il rit et caressa mon épaule.

- Bon tu sais quoi, je gère t'en fait pas. Mon accent va faire le travail, plaisanta-t-il.

- Tu ferais vraiment ça pour moi ?

Il hocha la tête et je lui sautai dessus pour lui faire un câlin. Cet étreinte était pleine de vice.

Nous étions visibles de tous, surtout d'Andrea qui serrait les poings.

Alexei avait pris en quelques sortes la place de Brandon. Il était cependant plus respectueux.

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