17- Tension

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Loft - Quelques jours plus tard - 22h30

Une semaine que la Corporation était partie et je n'avais aucune nouvelle. Tout simplement parce qu'Andrea ne voulait pas m'en donner.

Je venais tout juste de me laver et de me mettre en pyjama.

J'adorais cette sensation, dormir le jour, vivre la nuit. D'autant plus que mes pyjamas étaient incroyablement beaux. J'avais repris mon poids de base, alors mes sous vêtements m'allaient comme un gant.

J'entrai dans la chambre.

Andrea était sur son téléphone, un verre de je ne sais quoi dans la main.

Ma chemisette tombait jusqu'au ras de mes fesses, et il était vrai que je ne sentais pas vraiment alaise. Devant lui.

Je m'asseyais au bord du lit, dos à lui, attachai une nouvelle fois mes cheveux et tournai ma tête en cercle.

Mon cou me faisait mal, l'oreiller était trop dur. Comme son possesseur d'ailleurs.

Ces derniers jours il était distant, absent.

« Ton oreiller est trop dur ? me lança-t-il, connaissant d'ores et déjà la réponse.

- Mhh, acquiesçai-je.

Il échangea mon oreiller avec le sien.

Je m'allongeai sur mon nouvel oreiller parfumé de son odeur envoûtante. Elle était sexuellement attirante.

C'était la première fois qu'une odeur masculine ne me dégoûtait pas. Taylor lui, avait un parfum féminin, fleuri. C'est le parfum de Jane, sa soeur.

- T'as jamais mis ce truc ?

C'était une question rhétorique.

- Comment tu pourrais le savoir, c'est pas comme si tu prêtais attention à moi.

Il esquissa un sourire puis éteignit son téléphone.

- T'aimerais que je te donne un peu plus d'importance Lynn ? me demanda-t-il sournois.

- Non. J'aime pas être un choix.

Je faisais référence aux filles qu'il allait voir la nuit. La trace de rouge à lèvres en disait long.

- Qui a dit que tu étais un choix ?

Il passa son index sur la bretelle de ma nuisette et la fit descendre.

Les yeux brillants, il me regardait. Mon regard divaguait entre ses yeux et ses lèvres.

Je plantai une main dans sa chevelure noir. Je voulais de lui.

Il dessinait le pourtour de mes hanches et mes fesses, toujours les yeux ancrés au miens.

- L'oreiller est plus moelleux ?

J'hochai la tête tout en me mordillant la lèvre inférieure au contact de sa main sur mon corps dénudée.

Je me levai rapidement, maintenant à assise sur lui. Ses pupilles étaient impossibles à voir, et j'avais l'impression de les avoir déjà vu.

Il approcha son visage, la bouche entrouverte.

Je m'approchai de lui, effleurai mes lèvres sur les siennes. Elles avaient un goût alcoolisé.

Ses mains touchaient mon dos avec désir. Moi j'empoignais ses cheveux avec passion.

Nos lèvres se touchèrent. Sans scrupule, sans hésitation. Il embrassait bien, moi j'étais maladroite.

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