03. the masked ball

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Victoria

Mon père se tient devant moi, accompagné d'un homme. Un homme grand, imposant, avec une chemise à moitié ouverte et des manches remontées.

Mon père se racle la gorge et désigne Carter du regard.
Je me retourne vers celui-ci, et lui fait un petit signe de la main pour lui dire qu'il faut partir.

Victoria, commence mon père, voici Devon Alcàrez.

Je me fige soudainement. Devon est un homme très dangereux. Il gère toute une partie de la mafia espagnole. Tout le monde le qualifie de monstre, car il aurait tué son père.
Mes parents veulent me marier avec un monstre.

Je m'efforce de sourire et réponds :

Enchantée.

Il ne me sourit pas en retour et reste silencieux. Puis, il tourne son poignet et regarde sa montre.

J'ai pas tout mon temps, il finit par déclarer d'un ton condescendant.

J'hausse les sourcils et croise les bras. Mais il se prends pour qui ?

Mais j'hallucine ! Tu planifies un marriage arrangé et après tu dis que t'as pas tout ton temps, quand tu dois assumer les conséquences de tes actes ? C'est quel genre de futur mari ça ? je m'emporte en levant les yeux au ciel.

Mon père me lance un regard noir, et il s'avance. Son bras se lève rapidement pour me frapper mais Devon l'attrape en plein vol.

Si il y a bien quelque chose que je ne supporte pas, c'est qu'on manque de respect aux femmes, il tonne d'une voix grave.

Devon tiens toujours le poignet de mon père dans sa main. Il continue d'appuyer fortement dessus jusqu'à ce que mon géniteur tombe au sol.

Et il part.

***

Je contemple mon reflet dans le miroir, et ne cesse de penser à ma rencontre avec lui. Il est incroyablement beau et attirant mais ça n'empêche pas le fait que se soit un monstre. Et je vais me marier avec lui. Je souffle et reporte mon attention sur le miroir. Je porte une longue robe ronge avec un fendue sur la cuisse, et un décolleté plongeant. Dans ma main, je tiens un masque rouge, incrusté de rubis et de pierres précieuses.

Victoria, t'es prête ? demande Carter, derrière la porte.

Je place mon masque sur mon visage et souris, satisfaite.

J'arrive.

Je le rejoins et il me regarde de haut en bas, le souffle coupé.

Tu es magnifique.

Il me dévore du regard avant de placer ses mains sur mes hanches. Ses lèvres se rapprochent des miennes mais je le repousse à contre coeur. Si seulement je n'avais pas à faire ça...

Bon, on descend ? je demande d'une petite voix.

Il acquiesce de la tête et me tend son bras. Je l'accepte et nous descendons les escaliers. Nous nous dirigeons vers la grande porte d'entrée et sortons bras dessus-dessous. Il m'ouvre ensuite la portière d'une limousine, pour me faire entrer dedans.

Quel homme capable ! je murmure à son oreille en rigolant.

Il sourit et vient s'installer à côté de moi. Puis il s'adresse au chauffeur :

À la résidence Alcàrez, s'il vous plaît.

Arlcàrez ?

Oh non.

Fake It AllOù les histoires vivent. Découvrez maintenant