01. the revelation

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Victoria

Depuis que je suis enfant, mon rêve a toujours été de me marier avec l'homme que j'aime. J'ai toujours voulue avoir une vie parfaite, telle les contes de fées. Mais je suis née au mauvais endroit. Je suis née dans un monde où l'amour n'existe pas, je suis née dans un monde rempli de monstres.

Et je vais en marier un.

***

Quelqu'un toque à ma porte. Je sursaute et referme mon livre, pour aller ouvrir en soufflant.

— Oui ? je demande en ouvrant doucement la porte.

J'hausse un sourcil en découvrant un des gardes du corps de mon père. Mon très cher géniteur ne m'adresse presque jamais la parole, et quand il le fait, il n'est même pas capable de venir me voir en face.

— Qu'est-ce que mon père veut me dire ? je souffle.

— Il veut vous voir dans le hall, c'est urgent.

Urgent ? Je lève les yeux au ciel et suit le garde du corps. Mon père m'attend effectivement en bas des escaliers, en compagnie de ma mère.

— Réunion familiale ? je susurre entre mes lèvres.

— Victoria enfin ! s'exclame mon père en affichant un faux sourire. Ta mère et moi t'attendions.

— En quel honneur ? je demande en rendant à mon père son faux sourire.

Il regarde ma mère, lui demandant sûrement silencieusement d'annoncer la "nouvelle". Elle reste muette quelques secondes, hésitant sur ce qu'elle s'apprête à dire.

— Chérie, pour le bien de la famille tu vas te marier, elle annonce enfin.

Je reste bouche bée devant cette révélation. Me marier ? Bien sûr que j'ai toujours eu envie de me marier, c'est un de mes rêves d'enfant. Mais me marier avec un inconnu ? Pour le bien de la famille ? Je n'ai jamais voulue ça.

— Pardon ? Vous rigolez hein ? je demande, essayant de me rassurer.

Je regarde ma mère, mais elle détourne la tête.

— Non, tu te marieras dans une semaine.

— Pourquoi ? Je ne comprends pas !

— Ne cherche pas à comprendre, c'est des affaires de grands, me répond dédaigneusement mon père.

— Je suis assez grande pour comprendre, bordel ! je m'énerve.

Mon père avance vers moi et me donne une claque. J'ouvre la bouche, surprise. Mais avant de ne pouvoir sortir un seul mot, il me coupe.

— Surveille ton language, jeune fille. Je ne t'ai pas élevé comme ça.

Une envie de rire me prend soudainement.

— M'élever ? Papa tu ne t'es jamais préoccupé de moi ! Tu n'as jamais voulu fêter mon anniversaire, toujours occupé avec tes affaires ! Je n'ai même pas l'impression d'être ta fille ! Alors ne t'inventes pas une vie en disant que tu m'as élevé ! j'hurle en sentant des larmes dévaler mes joues.

Sa mâchoire se contracte et il essaie de me dire quelque chose, mais je pars en courant vers ma chambre.

— VICTORIA JE N'AI PAS FINIS AVEC TOI REVIENS ICI TOUT DE SUITE !

Je ne l'écoute pas et ferme à clé la porte de ma chambre. Puis m'affale contre le mur en retenant mes sanglots.

Pourquoi a t-il fallu que je naisse dans le monde de la Mafia ? Pourquoi je ne peux pas avoir une vie normale ?

Des coups martèlent ma porte.

— Mademoiselle votre père est furieux, vous devez descendre tout de suite, m'annonce une voix grave, surement celle d'un des gardes du corps de mon père.

Je ne réponds pas et essuie mes joues avec mes mains.

Toujours pas capable de venir me voir en face.

Mes yeux se brouillent et mes paupières s'alourdissent.
Les coups s'arrêtent et je sombre dans un sommeil profond.

***

Ma robe blanche traîne sur le sol, toute l'assemblée me regarde. Mon futur époux de tient près de l'autel, il me sourit. Dehors, le ciel est d'un bleu éclatant et le soleil brille de milles feux. Je suis heureuse. C'est aujourd'hui le jour de mon mariage. J'avance lentement, des pétales sont lancées à mon passage. J'arrive enfin face à mon fiancé, on prononce nos vœux et on s'embrasse. Mais quand j'ouvre les yeux, il fait noir, mon mari a les yeux vides, toute l'assemblée ricane. Je suis affolée et essaie de m'échapper mais on me retient, le visage de mon père apparaît derrière moi. J'hurle.

— Victoria !

Je me réveille en sursaut. Ce n'était qu'un cauchemar.

Ma mère se tient devant moi, je suis toujours affalée contre le mur.

Mi querida, tout va bien ? (ma chérie) me demande t-elle, Je t'ai entendu hurler.

— Juste un cauchemar, mamà. (maman) je réponds.

— Est-ce que c'est par rapport au mariage ?

Je souffle et baisse le regard.

— Oui.

— Tu sais Victoria, j'ai essayé de raisonner ton père mais il ne voulait rien entendre, m'avoue t-elle.

Je ne dis rien. Je ne comprends pas comment ma mère a pu épouser mon père. C'est un monstre.

— Bon, lèves-toi querida, tu as de la visite.

De la visite ? Mon coeur bat la chamade. Et si c'était ...

***

À suivre ...

Fake It AllOù les histoires vivent. Découvrez maintenant