Fake It All

21. the doberman

Devon

Victoria.

Le bruit de ses talons résonnent sur le sol, avançant lentement vers la voiture. Je ne la distingue pas encore assez bien, mais je l'entends se rapprocher.

J'ouvre la portière de ma voiture, m'empressant d'en sortir pour la rejoindre. Mais je m'arrête net quand nos regard se croisent.

Ce n'est ma Victoria qui se tient devant moi. Ce n'est pas mon ange. Ça ne peut pas être possible...

Ses yeux sont plongés dans les miens et un sourire étire ses lèvres rouges quand elle remarque ma réaction. Mais ce n'est pas un sourire amicale qu'elle me lance comme toujours, celui-ci est froid. Son regard n'est plus pétillant mais méprisant. C'est comme si j'étais face à une nouvelle Victoria.

— Mon ange... je murmure.

Ses bras se referment sur sa poitrine, instaurant une distance entre nous.

— Ne m'appelle plus jamais comme ça, elle me réponds d'un ton glacial.

Mais qu'est-il lui prend ?

Ella, qui regardait jusqu'à présent la scène de loin, sort de la voiture.

— Victoria ! elle l'appelle, les larmes aux yeux.

Victoria lui offre un grand sourire, et court vers elle. Les deux s'enlacent longuement, comme si elles avaient attendu ce moment depuis trop longtemps.

— Ella, tu m'as tellement manqué ! lui répond t-elle, sans se détacher de son étreinte.

Des larmes coulent sur les joues de ma cousine et elle serre Victoria plus fort.

— Et wow, c'est quoi ce nouveau style ? Ella se détache en scrutant Victoria de ses cheveux jusqu'à ses chaussures.

Ma fiancée lui lance un sourire en coin avant de tourner sur elle même.

— C'est nouveau. Tu aimes ? lui répond t-elle avec un clin d'œil.

— Je t'avoue que ça fait bizarre, mais j'adore ! elle s'exclame en lui rendant son clin d'œil.

— Et encore... Je ne t'ai pas tout raconté, Victoria lui annonce, un air malicieux ornant son visage.

Elle passe son bras autour des épaules d'Ella et s'éloigne de moi. Je les vois au loin rire à gorge déployée, comme des enfants qui auraient préparés un mauvais coup.

Victoria est si belle quand elle sourit.

Mais je refoule mes pensées soudainement. Je ne l'aime pas. Elle ne m'aime pas. Pourtant... parfois quand mes yeux se posent sur elle, mon coeur se met à battre.

— Il me faut tes vêtements, Vic, la voix de ma cousine me sort de ma contemplation.

— Ça tombe bien, j'ai beaucoup d'argent à dépenser, elle lui répond en agitant quelque chose dans sa poche.

Victoria tourne sa tête vers moi en prononçant ces mots, un sourire froid dessiné sur ses lèvres. J'hausse un sourcil, attendant plus de réponses de sa part. Mais elle ne dit rien, elle se contente seulement de se retourner, afin de me faire dos.

Je me demande d'où provient cet argent dont elle doit absolument dépenser.

— Ça devient intéressant, chérie ! Ella s'exclame, joignant ses mains ensemble.