Chapitre 10

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- Sasha -

Mercredi 3 mars 2022

Comment peut-on développer une relation aussi forte en si peu de temps ? Je ne me l'explique pas. Peut être est-ce lié à mon côté solitaire, mais d'aussi loin que je me souvienne il m'a toujours fallu de longs mois pour créer une relation de confiance que je puisse qualifier d'amitié. Ce qui explique qu'en général les gens de mon entourage, notamment à l'école n'ont jamais vraiment dépassé le stade de connaissance.

J'ai eu des amis dans ma scolarité ne nous méprenons pas, des relations amoureuses également. Enfin amoureuse est un bien grand mot, disons qu'aucune d'entre elles n'a été assez forte ou importante pour m'inspirer un roman d'amour. Non j'ai de loin préféré les thrillers pleins de meurtres et de solitude. Mais je jure que ça ne m'empêche pas d'être épanouie dans ma vie. D'ailleurs il m'arrive encore de discuter avec certains anciens amis de Fac. L'avantage de ne pas suivre les cours, c'est que c'est l'époque où j'ai eu la vie sociable la plus active.

Bref. Tout cela ne répond pas à l'explication de la facilité de la ma relation avec Charles, et du fait que je sois devenue presque dépendante de nos petites habitudes. C'est vrai il est à Maranello depuis hier, et j'ai la sensation de ne plus savoir quoi faire.

Respecter mon beau planning ordonné pourrait être une solution, mais ça serait trop simple.

Et c'est pourquoi à la place je tourne en rond. Ce n'est pas comme si nous passions nos journées ensemble, il n'arrête pas surtout avec la saison qui va reprendre entre ses entrainements, ses visios ou ses visites à Maranello ... Mais d'habitude il ne part pas plusieurs jours, j'ai l'habitude de le voir débarquer au milieu de mon appartement juste pour le principe en coup de vent, et surtout nous passons la plupart de nos soirées ensemble. À ne rien faire le plus souvent en regardant un film, mais c'est juste le principe de ne pas être tout seul.

Tout est juste simple et naturel. Je ne saurais pas expliquer en quoi être à deux sur ce canapé parfois sans rien nous dire est mieux que d'être seul, mais cela nous convient. De mon côté, je pense que cela me permet de compenser le fait d'avoir quitter le nid et cette indépendance que je ne gère pas toujours au mieux. Et pour Charles, j'imagine que cela compense l'absence de son frère qui n'a pas été très présent depuis le début de l'année ce qui de ce que j'ai compris n'est pas habituel. C'est plus souvent Arthur qui se retrouve seul ici que l'inverse, la saison de F1 étant beaucoup plus chargée.

Arthur. Le sujet auquel je refuse de penser. Si ma relation avec Charles m'interroge par sa spontanéité, sa facilité et le fait que je n'ai pas besoin de réfléchir quand je suis avec lui, on ne peut pas dire la même chose de celle que j'entretiens avec son frère.

Non pas que nous réfléchissions beaucoup quand nous sommes ensemble cela dit ...

À côté de mon entente si évidente et harmonieuse avec Charles le moins que l'on puisse dire c'est qu'avec Arthur, c'est les montagnes russes. Je ne dirais même pas que notre relation était plus simple lorsque c'était une non-relation et qu'on ne se parlait pas parce que c'était encore à ce point lorsque ça a dérapé. Et puis lorsque nos visages ne retrouvent pas à quelques centimètres l'un de l'autre, tout se passe bien.

Je veux dire lorsque Charles est parti plusieurs jours à Barcelone pour ses essais nous nous sommes vus tous les jours, nous sommes restés ensemble de longues heures seuls et rien n'est arrivé. Ainsi je ne m'explique pas que nous ayons dérapé, par deux fois, même si la seconde fois Charles est arrivé avant que je ne me laisse tenter par ... une énorme connerie.

D'ailleurs j'ai dit que je n'y pensais pas. C'est à force de tourner les choses dans mon esprit ce traitre qui ne fonctionne jamais quand on a besoin de lui que niasse ses envies de faire n'importe quoi. Voilà. Je n'ai qu'à ...

L'Amour en héritage.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant