Le dieu (de la malice ?)

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Alors que je cachais comme je pouvais ma tétanie, je vis un magnifique cheval ailé, muni d'une corne dorée venir à notre rencontre, avec une petite charrette derrière.

- Oh... Heimdall, avant que je n'oublie, essayes de transmettre un message au QG des Avengers. Lança Loki soudainement en se retournant vers ce dernier.

- Que dois-je dire, Monsieur ?

- Que la Divinité des Âmes est sauve, qu'elle est avec nous et qu'elle leur reviendra bientôt. Thor l'a enlevé, alors que la jeune demoiselle était avec son... Mentor.

- Bien, Monsieur.

- Merci, Heimdall.

En me tenant très fortement contre son torse, Loki se retourna vers le char, monta à l'intérieur et s'assit, moi sur ses genoux.

- Gaerian, au palais je te prie.

Le pégase hennit et se mit à battre des ailes avant de nous amener vers ledit palais.

Je regardais l'animal en détails, de dos. C'était un cheval d'une couleur dorée magnifique avec deux grandes ailes aux plumes multicolores et une énorme corne en or sur la tête.

- Une... Licorne...

- Un Pégase, Licorne. Un...

- Picorne. Murmurais-je, tremblante.

Loki resserra ses bras autour de moi et une sorte de couverture de couleur verte m'enlaça entre ses bras.

- Vous... Vous allez me tuer... ?

Loki baissa son regard vers le mien, surpris de ma question.

- Je tente d'expier mes fautes, Mademoiselle Smith. En outre, je suis venu chercher mon frère car il avait eu un comportement totalement déplacé, qu'il a volé et voulait abuser de vous sexuellement et totalement intentionnellement. Alors... Non... Je ne vais pas vous tuer, et je ne le veux pas. Et je serais bien idiot de le faire en sachant que je viens de vous couvrir car vous tremblez telle une feuille sous le vent d'automne.

- Pourquoi ne me renvoyez-vous pas directement sur Terre ?

Loki sourit un peu en me regardant et resserra sa prise alors que le chariot faisait un bond.

- Savez-vous quelle dose d'énergie est nécessaire à notre gardien pour nous amener et ramener d'un point à un autre ?

- N... Non je... Je l'ignore. Thor ne parlait pas vraiment de ces choses là, je dois le reconnaître.

- Thor devait être très insistant avec vous et je m'en excuse. Vous ne méritez pas ce genre d'attention. Mais ceci est une autre discussion que nous pourrions avoir plus tard. Pour revenir à Heimdall et le Bifröst, Heimdall pourrait ouvrir un passage immédiatement vers un autre univers, mais pas jusqu'à la terre. Pas toute suite. L'énergie que Heimdall utilise pour aller jusqu'à la Terre est plus grande encore que celle pour aller vers les autres planètes. Donc, nous allons le laisser se reposer, vous reposer également et je vous jure de vous renvoyer sur Terre dès que possible. Est-ce que ma réponse vous satisfait, Mademoiselle Smith ?

Je hochais la tête doucement et resserrais la couette dans mon cou. Elle était verte bouteille et d'une douceur extrême, très agréable. Je continuais de trembler comme une feuille et le Jotun continuais de me serrer lentement contre son torse.

- Calmez-vous, Mademoiselle Smith. Murmura t-il d'une voix douce en me regardant. Je vous jure que rien ne vous sera fait ici. Je vais y veiller personnellement.

- Si vous pensez que cela me rassure... Marmonnais-je dans ma barbe.

Loki se mit à rire doucement.

- Je... Grâce à Monsieur Lang, je suis au courant que je vous ai fait du mal.

- Pas à moi. Pas physiquement du moins. Mais oui. Je dois vous remercier. Grâce à vous, j'avais pris la décision de ne plus jamais m'entourer de qui que ce soit.

- Pourrais-je demander pourquoi ?

- Vous pouvez. Mais rien ne dit que je vais répondre à ça.

- Oh je vous en prie, Mademoiselle Smith. Je vous ai rattrapé, dans le Bifröst alors que j'aurai très bien pu vous laisser tomber dans l'espace temps et vous seriez morte, ou dans un nouveau monde, où personne n'aurait pu venir vous chercher. Je viens chercher mon frère qui a voulu abusé de vous, vous faire du mal. J'estime que, pour le moment, vous ne pouvez dire que je suis toujours le salopard que je fus jadis.

- Vous estimez bien, Monsieur Laufeyson. Mais vous ne pouvez pas non plus dire que vous êtes un dieu de bien après tout ce que vous avez fait. Alors pardonnez-moi si je suis totalement apeurée par le fait de m'être fait enlevée, qu'on ait voulu me tuer ou m'envoyer dans une autre dimension, que je sois dans les bras du dieu qui a voulu asservir la Terre et qui a tué mes parents!

Je serrais plus fort la couette contre moi et me cachais le visage à l'intérieur, toujours tremblante, seuls mes yeux dépassaient. Le regard du dieu changea et je vis une émotion nouvelle passer. De la honte.

- Je... Je suis désolé, Mademoiselle Smith. Je... J'étais... Aveuglé par mon envie de domination. Le Tesseract. Et tout ce qui tournait autour de ma condition que je venais d'apprendre.

- Vous avez tué 80 personnes en deux jours, rien qu'à votre arrivée. Sans compter le nombre de personnes mortes ou portées disparus le jour où vos... "Amis" ont décidé de venir faire un tour sur Terre. Soufflais-je en le regardant dans les yeux. Oui, moi aussi, à votre place si je changeais vraiment, je serais morte de honte.

- J'ai été mort de honte. Je suis mort, plusieurs fois, d'ailleurs. Au sens strict du terme. Ici les sentences rendues par le grand Odin sont... Assez... Sévères. Ayant tué, j'ai été tué. A présent, je tente de prouver à mon père que j'ai changé. Si je suis un nouvel homme à ses yeux... Alors peut-être pourrais-je être un nouvel homme aux vôtres, mademoiselle Smith...

Je le regardais, dans les yeux et ce nouveau brouillard gris revint autour de lui. Que croire ?

- Pour l'instant, vous êtes le responsable de la mort de mes parents. Pour l'instant, vous n'êtes qu'un tueur. Certes vous m'avez sauvé, mais je ne suis en rien prête à vous pardonner.

- J'espère que votre séjour ici vous montrera à quel point je suis un dieu neuf, chère Divinité des Âmes. Nous arrivons au palais.

De l'autre côté du comptoirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant