Enfers - 16

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chapitre corrigée
Tw: violences

Mon père venait de se garer devant la maison.

Durant tout le chemin, il ne m'avait pas accordé la parole ou n'y même lancer un regard.

Je tremblais comme une feuille à l'idée des horribles choses qui m'attendaient.

Il s'arrêta un instant avant d'ouvrir la portière et se diriger vers la porte d'entrée. Je n'osai pas bouger d'un poil mais il fallait bien qu'un moment ou un autre je sorte.

Il entra la clé dans la serrure et avança dans le salon. Mon pied se posa doucement à l'intérieur et après avoir pris une bonne respiration je fermai la porte.

Il était dos à moi et regardais en face de lui, fixant un point dans le vide.

Mon seul réflexe était d'aller dans ma chambre, j'hésitai à y aller mais c'était la seul solution pour essayer de lui échapper.

Même si en vrai j'étais déjà morte.

Mon pied se posa sur la première marche de l'escalier et un grincement se fit entendre.

Ma respiration se coupa instantanément et j'attendis quelques secondes avant de reprendre mon chemin.

J'avançais petit à petit en espérant l'éviter mais comme je l'imaginais se fut un échec.

J'étais presque arrivée à l'étage, quand il m'attrapa par les cheveux avant de me faire retomber.

Ma tête heurta le mur à côté de moi et ma seconde d'après il empara la poigne de mes cheveux pour me traîner jusqu'en bas.

Que le cauchemar commence.

Les larmes commençaient à couler et ma respiration devenait lourde et rapide à la fois.

Je le vis pendre une bouteille de vin, qui était déjà presque finie, avant de la descendre jusqu'à la dernière goute.

-Donc comme ça tu veux m'abandonner? Dit-il en s'approchant de moi.

Il ne marchait pas droit et manquait de tomber.

Je secouais la tête de gauche à droite et un rire sorti de sa bouche.

-TU ES PARTIE SANS ME PRÉVENIR !

Je relevai la tête vers lui et sa main atterrit sur ma joue. Il avait frappé tellement fort qu'il avait faillit m'assommer.

Les larmes coulaient de plus en plus et je vins poser ma main sur ma joue.

-Tu fais tellement pitié...

J'étais au sol, les mains posées par terre et la tête vers le bas.

Ses mots transperçaient mon cœur comme un poignard. Ils étaient si blessants que mon coeur se serrait.

-REGARDE MOI ! S'écriait-il.

Je ne levais pas la tête, je n'avais pas la force de l'affronter.

Je voulais juste que ça se finisse.

Mais il me força à le faire en prenant ma mâchoire pour lever mon visage vers lui.

Son regard était plein de rage et je savais qu'il avait envie de me tuer. Je ne disais pas ça pour rigoler, il le voulait sincèrement.

Si il aurait peu le faire il l'aurait fait depuis longtemps. Mais j'étais la seule qui pouvait avoir un lien avec ma mère, j'étais la seule qui pouvait lui rappeler que ma mère avait exister et pour rien au monde il ne voudrait l'oublier.

Jusqu'à ton dernier souffleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant