Pur hasard

2.

♪°Pour une lecture avec plus de sensibilité écoutez la musique en média°♪

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                          Luce
                

Merde, il faut vite que je m'éloigne d'ici. Je bouscule les gens sur mon passage et marche d'un pas rapide vers l'entrée du parking. Juste en face de moi, on peut voir la porte des vestiaires. Je m'arrête là à quelques mètres et commence à faire mes exercices de respiration, je secous mes bras, me ventile avec mais mains, sans résultat. Non, pitié seigneur pas une crise, pas ici, s'il te plaît. Je fais des aller et retour d'un bout à l'autre de l'espace dans lequel je suis, pendant je ne sais combien de minutes. Ma gorge se noue, ils viennent de siffler le fin du match.

Mon téléphone sonne mais je suis incapable de le prendre, je tremble tellement, comme si j'allais me briser. Il y a des voies qui arrivent dans ma direction, des rires plus précisément.
Avec le peu de force qu'il me reste je cours, ou du moins j'essaie de courir vers une porte apparemment, ouverte et j'entre dans la pièce. J'ai envie de vomir, les larmes coulent seule sur mes joues. Ça y est, je lâche prise. Ma respiration devient saccadée, l'aire parvient à peine dans mes poumons. Tout mon ventre, jusqu'à ma poitrine se serrent comme s'ils étaient dans un étau.

Je suis en train de m'etouffer, je tire l'air tellement fort, on dirait une bête agonisante. Mes jambes et mes bras ne bougent plus, je ne peux même pas bouger mon petit doigt. Putain. Je commence à voir floue, mes oreilles sifflent, Maxence, viens me chercher, priais-je au plus profond de mois. Dans mes derniers sursaut de lucidité, j'entends des pas se rapprocher et la porte s'ouvre brutalement. Il y a un homme qui parle, puis deux ou trois. Je sens qu'on me secoue.

- Eh, mademoiselle, qu'est ce que vous avez ? Les voix étaient lointaines. Non ne sombrez pas, papa j'ai besoin d'aide.

- Qu'est qu'il y a ? Oh mon Dieu !

- Et y a quoi.. oh papa regarde c'est la fille qui était à côté de nous pendant le match, s'exclama une voix qui faisait plus jeune.

- Mais quelle fille encore ?

- Celle du pari, avec le grand blond !

- Ah, je vois...

- Vous tapez la discute ou vous allez m'aider. Ethan pars chercher un médecin du club dépêche.

- Elle perd connaissance, non, reste avec moi.

Ce sont les dernières paroles que j'écoute avant de sombrer totalement.

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Ethan courait à la recherche d'un médecin quand quelqu'un le bouscula, c'était le garçon de tout à l'heure, il criait le prénom d'une certaine Luce. Ça devait sûrement être sa copine.

- Excuses moi, eh.

Voyant que c'était lui que Ethan Mbappé appelait, Maxence fronça les sourcils mais se retourna vers l'adolescent.

- Euh, oui, salut. Que puis-je faire pour toi, il demanda avec de la nervosité dans la voix.

- Ta copine.. elle... Accompagne moi trouver un médecin, vite !

Sur ces mots ils se mirent à courir en direction de l'infirmerie, où se trouvait le médecin de l'équipe qui rangeait ses affaires.

- Benoît, on a besoin de vous, c'est urgent. Venez avec votre matériel et depechons sinon Kylian risque de péter un câble.

- Okay, j'arrive.

- Donnez votre sac, dit Maxence, encore plus nerveux.

Ils sortirent de l'infirmerie en courant. Le Parc se vidait petit à petit et tous les joueurs sauf trois autres et la moitié des membres du staff technique étaient déjà rentrés.
Les trois hommes deboulèrent dans la pièce où se trouvait Luce, Kylian et son père.