Je me dirige vers le self avec mon ami et nous continuons de discuter de notre note d'anglais. Nous sommes en dernière année et la charge de travail est toujours plus grande. C'est pour ça que ce soir, ainsi que ce weekend, nous nous retrouverons pour faire notre devoir de groupe.
Assis à notre table habituelle, nous réfléchissons à une idée.
- L'idée est assez large, nous pouvons choisir ce que nous voulons. Il nous faut juste choisir une personne emblématique qui a marqué l'histoire. Elle peut être à la fois réelle ou mythique. Tu penses à quelqu'un en particulier ?
- Non, pas pour le moment. On peut voir ça ce soir. Nous avons le temps. C'est moi où tu stresses, dit-il avec un brin d'amusement dans la voix.
- A peine t'inquiète, je réponds ironiquement. C'est juste que je ne sais pas si je serai prise dans l'école que je veux et ça m'inquiète. Je ne veux pas rater mon année. Si je ne suis pas prise, je fais une pause dans ma phrase, je ne sais pas quoi faire...
- Ne te prends pas la tête pour ça. Tu as les capacités pour réussir. Je crois en toi.
- Merci Josh.
Nous poursuivons notre discussion jusqu'à ce qu'une jolie brune arrive à notre table et s'adresse à mon ami.
- Salut, excuse moi de te déranger mais je voulais savoir si je pouvais avoir ton numéro pour qu'on puisse un soir aller prendre un café ou autre ensemble, demande-t-elle avec son plus beau sourire.
J'essaye de cacher mon rire, mais la brune en face de moi m'entend et me lance un regard noir.
- Qu'est ce qui tu fais rire ?
- Rien, c'est juste que je n'ai jamais vu Josh sortir ou même me parler d'une fille. C'est au point que je me demande s'il ne penche pas pour l'autre bord.
Je finis ma phrase dans un éclat de rire et sous le regard assassin de mon ami, qui me rejoint vite dans mon hilarité.
- Attends, t'es gay ? Le roux double son rire, mais répond à la brune.
- Non, je ne lui suit pas. Je ne suis juste pas intéressé par les filles car il y a déjà quelqu'un qui me plait.
Je fixe la fille pour voir sa réaction. Soudain, elle tourne la tête et plante ses yeux dans les miens. Je peux facilement deviner toutes les tortures, les plus douloureuses les unes des autres, qu'elle imagine me faire vivre. Je ne comprends pas son comportement haineux qu'elle a envers moi, alors je cherche du réconfort et une possible aide au près de Josh qui m'observait déjà, sans que je le remarque.
C'est en furie que la brune nous quitte pour rejoindre sa table, où ses amies l'attendent. C'est à peine arrivé, qu'elles la questionnent pour savoir comment ça s'est passé. J'en déduis, facilement, à ses gestes qu'elle n'a absolument pas apprécié le refus de Josh à sa demande.
Après les cours, nous allons chez moi. Josh est dans ma chambre, en train de sortir tout ce dont nous avons besoin pour travailler, tant dis que je suis dans la cuisine pour me préparer un casse-croûte. Alors que je croque dans mon sandwich au beurre de cacahouètes, le téléphone de la cuisine sonne. Je décroche et demande :
- Allo, je demande difficilement, la bouche pleine.
- Orlane ? C'est Sue, je voulais savoir si Ozalee est là.
- Oh coucou Sue, non maman n'est pas encore rentrée. Elle devrait être là dans une heure environ. Tu veux que je la prévienne de ton appel ?
- Je veux bien, merci ma belle. A bientôt !
- A bientôt, bisous !
Je replace le téléphone à sa place et monte rejoindre mon ami. Je m'assois sur le lit, à côté de Josh et nous commençons à travailler.
- Qui s'est ?
- Qui ?
- Ne fais pas l'idiot. La personne dont tu parlais à midi. Celle qui te plais.
- Mystère.
- Allez, s'il te plait, dis moi.
- Non.
- Alors donne moi des indices. Je connais cette personne ?
- Hmm, dit-il vaguement.
- C'est un garçon ?
- Désolé de gâcher tes fantasmes gay, mais j'aime les filles.
- Dis pas n'importe quoi, je réponds en lançant un coussin sur lui. Je dis ça juste pour que tu sache que si tu l'es, je le respecte.
- T'es incroyable, me répond t'il avec un grand et large sourire.
Je lui rends son sourire en retour, puis nous poursuivons nos devoirs. Trois heures plus tard, nous avons trouvé notre plan et nous nous sommes divisés les parties.
Quand mes deux mères rentrent, Josh décide de rentrer chez lui. Malgré les invitations effrénées de Daphné, mon ami refuse ne voulant pas laisser sa soeur seule. Au pas de la porte, je salue le rouquin.
- On se revoit demain pour continuer ce travail ?
- Oui, à la bibliothèque ? Ou chez moi ?
- Comme ça peut t'arranger ma p'tite.
- Ose le répèter et je te casse les deux genoux.
- Fougueuse, comme j'adore ça. Allez, viens là.
Il ouvre grand les bras et je viens l'enlacer. Il m'entoure les épaules et pose sa tête au dessus de la mienne. Puis, après un instant, il inspire fort, son nez plongée dans mes cheveux, et resserre sa prise autour de moi. Quand je vois que ce moment d'affection se fait long, je me recule pour y mettre fin.
- Bon... Je dois rentrer, elles m'attendent à l'intérieur. A demain !
- A demain.
Il monte dans sa voiture et pars. Je retourne à l'intérieur et prépare à manger avec ma mère, Ozalee. Pendant ce temps, Daphné m'est la table. Dans la cuisine, ma mère me questionne sur ma relation avec Joshua.
- Non maman, nous sommes simplement ami.
- Ce n'est pas ce que j'ai vu quand vous étiez dehors, devant la porte.
- Maman, s'il te plaît. Ne va pas t'imaginer quelque chose.
- Je suis d'accord avec ta mère. Peut être qu'à tes yeux, ce n'est que de la simple amitié, mais aux siens, il y a plus. Tu fais chavirer son tendre coeur, ma belle.
- Ça suffit. Allons manger.
Une fois à table, je mets Ozalee au courant de l'appel de sa cousine. Elle me remercie et annonce qu'après le dîner, elle ira la rappeler.
- D'ailleurs, as tu revue tes cousins ? J'ai cru comprendre que tu t'étais rapproché d'eux. Surtout de Leah, ça fait plaisir à sa mère de la voir se faire une amie. D'avantage, depuis le décès de son père...
- J'irais faire un tour à la Push ce weekend. Peut-être que je les verrai.
1072 mots
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❍ SUNSET ❍
FanfictionL'année a été un cauchemar pour moi. J'ai réussi malgré tout à garder la tête hors de l'eau et à m'échapper. Ici, dans ce coin perdu dans l'état de Washington j'ai pû reconstruire ma vie. Une nouvelle identité mais des blessures ouvertes à porter. A...