Chapitre 28

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Mon souffle se coupe. Mes yeux sont écarquillés.

Un loup est en face de moi.

Sous la surprise, mes jambes se sont mises à trembler et j'ai du mal à rester debout. Je m'appuie prudemment contre la voiture pour éviter de tomber et me laisse glisser contre pour m'asseoir par terre.

Le loup se tourne vers moi et commence à avancer lentement dans ma direction. Je ne bouge pas. J'ai eu peur pendant un instant, mais ce sentiment c'est estompée quand j'ai regardé plus attentivement la créature devant moi. Il me semble étrangement familier. Je ne suis pas pour autant rassurée, j'ai vu ses crocs, grands et puissants, capables de t'arracher la tête en un coup de dents. Les grondements qu'il lâche régulièrement ne m'apaise pas du tout non plus. J'ai l'impression qu'ils résonnent dans ma poitrine.

Quand le loup se trouve à trois mètres de moi, je le reconnais. Sa fourrures grise. Ses yeux rouges. Je me souviens avoir ces yeux, pour la première fois, lors d'une promenade. Puis, pour la seconde fois, quand je rentrais seule, le loup gris m'avait sauvé. Je l'ai recroisé à plusieurs reprises dans la forêt près de chez moi, après ça.

Je me relève sur les genoux. Ma respiration se calme et je me détends un peu. Le loup doit avoir compris que je reprenais mes esprits et fait un nouveau pas dans ma direction. Il s'arrête. Nous nous regardons, puis il se baisse sur ses pattes avant. Me fait-il confiance ?

Je tends timidement ma main, toujours pas certaine de pouvoir faire confiance au loup, et effleure sa fourrure. J'attends de voir s'il accepte ma caresse pour continuer. Je fais passer ma mains dans sa fourrures duveteuse et extrêmement douce.

- Mon loup, je murmure incertaine ?

Pour me répondre, le loup cligne des yeux et souffle par le nez sur ma main. L'air chaud est réconfortant. J'en ai même oublié que nous étions pas seuls.

Je vois Sam et certains garçons arriver et derrière eux Emily, avec une mine inquiète, tandis que les autres paraissent crispé, nerveux ou en colère.

- Paul, appelle Sam de sa voix forte et autoritaire.

- Paul ? Comment ça ?

Je me recule le plus possible, dans une complète incompréhension.

- Com- Comment est-ce possible ?

Sam, comme les autres même si certains me lancent des regards, ignore mes questions.

- Recule Paul, tu lui fais peur.

Le loup renfrogné obéit malgré tout. Après que les garçons ont écarté le loup, soi-disant Paul. Emily à court vers moi, pour s'assurer que je vais bien et ne suis pas blessée.

- Je vais bien, je vais bien, dis-je avec empressement, en me relevant avec l'aide de ma cousine.

Je remercie Emily et la suis jusqu'à l'intérieur de la maison. Je m'assoie sur le canapé et ma cousine fuit dans la cuisine avant de revenir avec une tasse fumante dans la main. Elle s'installe à ma droite et me tend la tasse de thé.

- Je sais que c'est choquant la première fois qu'on le voit, mais ne t'inquiète pas, il ne te fera rien.

- Pourquoi les autres l'ont-ils appelé "Paul"? Je ne comprends pas.

- Paul est un modificateur, plus couramment appelé loup-garou.

- Un quoi ? Je me lève suite à la révélation. Ce n'est pas possible, ça n'existe pas.

- J'ai bien peur qui si, intervient une voix forte et autoritaire derrière moi, ce qui me provoque un sursaut.

Je me retourne et regarde Sam, bouche bée. Les garçons entrent un à un. Le dernier à arriver est Paul. Je le regarde et ne dis rien, lui non plus. Je ne trouve rien à rajouter. J'ai encore du mal à réaliser la nouvelle. Je décide donc de partir, après avoir saluer à nouveau tout le monde. Je sens encore mes mains trembler, mais je ne montre rien en passant devant Paul.

Je sors, me dirige vers ma voiture et ne me retourne pas. Le soir, dans mon lit, je réfléchis à tout les détails qui ont pu m'échapper et qui auraient pu m'éclairer de ce qui j'ai vu plus tôt dans la journée. Un étrange bruit me sort de mes pensées. Je me relève et attends en silence qu'il se renouvèle. Le bruit réapparait. Je m'approche de la fenêtre, j'ai cru avoir entendu le bruit venir de là bas. Je me place devant la vitre et essaye d'apercevoir la raison de mon dérangement. C'est alors qu'un caillou impact ma fenêtre et me surprend. J'ouvre la fenêtre et failli me prendre un nouveau projectile, mais je l'évite in extrémiste.

- Désolé, j'entends faiblement en bas de ma fenêtre.

Je me penche pour voir de qui il s'agit et vois Paul. Toujours en colère contre lui, je ne lui souris pas, ni lui réponds. J'attends seulement, et encore, qu'il engage la conversation.

- Ecarte toi je monte.

- Ce n'est pas possible, arrête tes conneries.

- Attention, répond il juste, ignorant mon commentaire.

Je me recule malgré tout, voulant éviter d'être bousculer par le tas de muscle du brun, et puis, même avec mes protestations, il n'en fait qu'à sa tête. Je l'attends, les bras croisées, qu'il arrive. Il passe pas la fenêtre avec une grande agilité et se rattrape sur se pieds. Sur son visage on peut discerner, même dans l'obscurité de la nuit, son sourire frimeur et insupportable. Ce sourire que je trouvais charmeur à un moment, me parait maintenant arrogant. Il continue, à contre cœur, à me donner chaud, ce que j'essaye de cacher.

- Qu'est ce que tu fais ici ?

- Je voulais te parler, répond il en s'asseyant sur mon lit.

- Fais comme chez toi, dis je dans un murmure.

- Merci. Il sourit, mais celui-ci disparait pour laisser place à une mine sérieuse. Je voulais m'excuser de mon comportement de tout à l'heure. Je sais que je me suis comporté comme un con.

- Ca c'est sûr, un gros con. Je ne crois pas que tu réalise ce que tu as fais.

- Si, enfin, je m'en doute et je suis sincèrement désolé. Il se lève, comme pour montrer qu'il s'en veut vraiment et s'approche de moi. Dis moi ce que je peux faire pour me racheter.

- Je ne sais pas. Je n'y ai pas réfléchi, mais je peux t'assurer que tu vas ramer.

Je le pointe du doigt pour appuyer mes propos, mais je ne mettais pas aperçu de notre proximité jusqu'à ce que mon index frôle son buste. Il baisse la tête pour regarder et je crois voir ses joues rougir. Il relève la tête et détourne mon regard.

- Hum... Tu peux mettre un pantalon ou autre, hum, s'il te plait.

Je baisse la tête à mon tour et rougis d'embarrât quand je remarque que je porte seulement un débardeur et une culotte. C'est une habitude que j'ai en dormant. Alors, je m'empresse d'enfiler un short qui traine sur mon lit.

- Hum, ok. Tu veux bien que je te montre quelque chose, mais pour ça on doit aller dehors. Tu dois te douter de quoi il s'agit.

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❍ SUNSET ❍Où les histoires vivent. Découvrez maintenant