Samedi soir, je décide d'inventer Leah. J'ai aménagé ma chambre avec des plaids et des lumières pour instaurer une ambiance agréable. Vers dix-neuf heures, ma cousine arrive et je l'accueille à bras ouverts. Mes mamans arrivent juste derrière moi et la saluent à ma suite. Elles nous laissent ensuite seules pour notre soirée pyjama.
Nous montons dans ma chambre pour mettre nos pyjamas et nous allons dans la cuisine préparer des encas avant de regarder des films. Nous ne sommes pas de grandes cuisinières et nous nous amusons beaucoup de nos maladresses. Après avoir terminé nos cookies, les pizzas, les popcorns et les boissons, nous nous rendons comptes du bazar de la cuisine. Nous explosons de rire, quand soudain nous sentons une odeur étrange. Nous cherchons d'où elle peut venir et je remarque une plaque de cuisson encore allumée. Leah, plus rapide que moi, l'éteint. Ma mère, Daphné, descend en entendant tout le vacarme que nous avons fait et par l'odeur de brûlé.
- Vous pouvez m'expliquer tout ce bordel. Qu'est ce qui a brulé, demande-t-elle énervée ?
- Je suis désolée maman, tout va bien, on a arrêté la plaque. On va tout nettoyer. On voulait pas vous déranger, je réponds avec un ton coupable dans la voix.
- Tu as intérêt, toujours sévère.
- Bonne nuit maman.
- Bonne nuit Daphné.
- Bonne nuit les filles.
Après une petite vingtaine de minutes, nous avons terminé et décidons de monter. Nous nous installons dans mon lit, mon ordinateur devant nous avec la nourriture et j'active le film. Pour me faire changer les idées, parce qu'en ce moment je ne suis pas au top de ma forme, je mets un film comique. Le temps passe, nous avons plus grand-chose à manger, donc je descends pour ramener à boire et d'autres choses à grignoter. Dans la cuisine, je sors des chips et chocolats, quand je regarde par la fenêtre, je vois un loup gris. En colère, je sors et regarde le loup.
- Dégage. Qu'est ce que tu fais là ? Tu me suis ? Rentre chez toi, je ne veux pas te voir.
Je n'attends pas de réponses de sa part et retourne à l'intérieur. C'est toujours sur les nerfs que je regagne ma chambre. Quand j'arrive, Leah est debout et habillée. Je la regarde avec un air interrogatif et pose la nourriture sur mon lit, où je m'assois.
- Je m'excuse Orlane, mais je dois y aller.
- Qu'est ce qui se passe ?
- Une urgence. Paul est venu m'avertir.
- Oui je l'ai vu, dis-je sur un ton las.
- On se refait ça. J'ai passé une excellente soirée avec toi, merci beaucoup.
- De rien, j'ai beaucoup aimé ce temps passé avec toi.
Une fois que ma cousine est partie, je me sens un peu stupide de ma réaction face à Paul. J'ai été désagréable avec lui, en pensant qu'il me suivait, alors que quelque chose de plus grave se passe. Dans ma déprime, je me mets à manger devant ma série pour me changer les idées. Vers deux heures du matin, je décide d'éteindre mon ordi et je me rends vers ma salle de bain pour me laver les dents. Pendant que je me rince la bouche, je me redresse et me regarde. J'ai trop mangé. Je vais grossir. Putain, j'ai envie de vomir. Je me dégoute.
- Arrête idiote, qu'est-ce que tu racontes comme connerie encore, je dis à mon reflet. Tu es très bien comme ça. Si tu veux manger, mange. Tu as le droit de te faire plaisir de temps en temps. En aucun cas tu dois te faire vomir. Maintenant, vas dormir.
Si quelqu'un me voyait en ce moment, il me prendrait pour une folle, mais ça m'aide réellement à me calmer. Je sentais une crise arriver et je devais réagir. Je sais que je n'arriverai pas à dormir pour l'instant, alors je sors sur mon balcon, avec une veste et des cigarettes.
Je prends de grande bouffée et essaye de retrouver mon calme. Une heure plus tard environ, je retrouve mon lit et m'endors immédiatement.
Lundi matin, c'est les vacances, je ne supporte plus de rester chez moi, je sens un besoin de sortir. Je fais un câlin à mes mères, les prends dans mes bras et prépare mon petit déjeuner.
- Leah est déjà partie, demande Ozalee ?
- Oui, tôt ce matin. Elle avait quelque chose de prévu. D'ailleurs, je voulais sortir. Ça fait un moment que je n'ai pas fait de balade dans la forêt.
- Non. Hors de question, m'ordonne ma mère, Daphné, en relevant les yeux du journal de ce matin.
- Pourquoi ? Tu m'en veux encore pour hier ? J'ai tout nettoyé.
- Non, ce n'est pas pour cette raison, mais plutôt à cause de toutes ces disparitions en ce moment. Des gens sont retrouvés morts et je ne veux pas que ça t'arrive aussi.
- Mais, ce n'est que des animaux maman. Les policiers l'ont dit.
- Je ne veux pas prendre de risque.
- Très bien. Dans ce cas je vais juste aller en ville.
- Si tu y vas, tu peux ramener des cadres photos, j'aimerai en afficher de nouvelles photos, me demande Ozalee.
- Pas de problème.
Je me lève juste après avoir terminé, je monte me préparer et pars directement après.
Une fois arrivée, je vais à la bibliothèque et me promène entre les rayons. Je repère certains livres et je décide de les acheter. Je vais ensuite dans le café de ma mère pour commencer la lecture d'un de mes nouveaux livres. La porte du café s'ouvre mais je ne prête pas plus attention, trop concentré dans ma lecture.
- Salut, le livre est passionnant, me demande une douce voix ?
- Oh, salut, tu m'as surpris. Oui, il est vraiment bien. Ça va ?
- Oui, je vais bien. Je t'ai vu à l'extérieur du café et j'ai voulu te voir. Comment tu vas ? Ça fait un moment que je ne t'ai pas vu.
- Je m'en remets, doucement, mais je n'ai pas envie d'en parler maintenant. Je m'en veux un peu de t'avoir ignoré, excuse-moi.
- Pas de problème, si tu veux on peut s'organiser quelque chose pour rattraper le temps.
- Avec plaisir, j'ai terminé mon café. Tu veux m'accompagner pour acheter des cadres photos ?
1030 mots
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❍ SUNSET ❍
FanfictionL'année a été un cauchemar pour moi. J'ai réussi malgré tout à garder la tête hors de l'eau et à m'échapper. Ici, dans ce coin perdu dans l'état de Washington j'ai pû reconstruire ma vie. Une nouvelle identité mais des blessures ouvertes à porter. A...