❍ SUNSET ❍

Chapitre 18

Alors que je sors de ma chambre et entre dans ma chambre pour finir de me préparer, j'entends sonner en bas. Quand j'ouvre la porte, je suis surprise de voir Paul face à moi.

- Salut, je voulais savoir si tu voulais faire un tour, demande t'il avec un sourire charmant aux lèvres.

- Je ne peux pas. Alors que je m'apprête à lui fermer la porte au nez, il la retient avec sa main.

- Pourquoi tu refuses ? Tu m'en veux toujours ?

- Je suis occupée. Je dois aller aider ma mère au café et oui effectivement je l'ai toujours au travers de la gorge.

- Parfait, dans ce cas je t'accompagne. Dès que tu as fini, on ira faire un tour à la plage à la Push.

- Non, après je rentre chez moi et je vais fais devoir.

- Ok, je viendrai t'aider.

- Tu comptes pas lâcher l'affaire, c'est ça ?

- T'as tout compris. Aller viens je t'emmène, répond t'il toujours avec un grand sourire.

- Laisse moi juste le temps de prendre mes affaires.

Une fois que j'ai enfilé ma veste et ai mon sac sur l'épaule, je suis le brun jusqu'à sa voiture. Une fois que nous sommes installé, il démarre et s'élance sur la route.

- Tu veux vraiment te racheter, n'est ce pas.

- T'as capté ma belle.

- Non. Ne m'appelle plus jamais comme ça, dis-je sur un ton catégorique en me tournant vers le conducteur et en le pointant du doigt.

Pour toute réponse, Paul rit. Ensuite, plus personne parle et pour combler le silence, je décide de mettre la musique. Je regarde le paysage qui défile à travers la fenêtre et me mets inconsciemment à chanter.

- "Years ago, when I was younger
I kinda liked a girl I knew
She was mine and we were sweethearts
That was then, but then it's trueI'm in love with a fairytale
Even though it hurts
'Cause I don't care if I lose my mind
I'm already cursedEvery day, we started fighting, every night, we fell in love".

A côté de moi, j'entends Paul rire, une nouvelle fois, de façon discrète mais pas assez pour ne pas être entendu.

- Je te fais rire ?

- Oui. Il me jette un coup d'œil et voit ma mine contrarier et mes sourcils froncer qui montre ma colère. Enfin non, pas toi, mais je suis heureux que tu te sentes à l'aise avec moi. Je ne me moquais pas, je te rassure.

- Tant mieux. Je sais que je n'ai pas une belle voix, mais je ne peux pas m'empêcher de chanter quand j'entends une musique que j'aime, mais je ne suis pas pour autant désolée de te faire subir ce massacre.

Paul émet un soufflement de nez de rire.

- Ne t'inquiète pas ça ne me dérange pas. Si tu te sens bien, c'est le principal.

- Faut pas me le dire deux fois. Je prends une grande inspiration et chante à voix haute.

"She's a fairytale
Yeah
Even though it hurts
'Cause I don't care if I lose my mind
I'm already cursed"

Nous rigolons et le reste du trajet se fait dans le silence. Nous arrivons vite et Paul gare sa voiture sur le trottoir en face du café. Je sors de la voiture et le remercie. Je traverse la route, quand j'entends derrière moi une porte de voiture claquer. Je décide de me tourner et vois Paul me sourire tandis qu'il se dirige vers moi.

- Tu fais quoi ?

- Je t'accompagne bien sûr. Tu pensais sérieusement pas que j'allais rester dans la voiture tout le long.

Je laisse tomber et rentre dans le café de ma mère. Je me rends vers l'arrière boutique, dans le petite salle qui sert de vestiaires et commence à poser ma veste et mon sac. Alors que j'allais commencer à me changer, je me tourne vers la personne que je vois appuyer sur l'encadrement de la porte.

- Je ne te dérange pas ?

- Je dois te répondre sincèrement ?

- Dehors.

- T'es pas drôle, dit-il avec son sourire moqueur, mais irrésistible, et sort de la pièce en refermant la porte derrière lui.

Je termine de me changer, j'enfile mon t-shirt avec le logo du café sur de ma poitrine et un tablier par dessus. Je me place de l'autre côté du comptoir et embrasse ma mère sur la joue. Une fois face à la caisse et m'occupe des deux premiers clients. Je prends la commandes des garçons que je sais être du même lycée que moi, je les ai croisé dans les couloirs. Je leur tends leur boisson. L'un deux me remercie avec un clin d'œil et me dit "merci ma belle". Je sens la même gêne me monter aux joues. Je passe vite à la personne suivante et celle-ci se trouve être Paul qui fixe d'un regard assassin le garçon que je viens de servir. Il respire vite et a les poings serrés. Je l'interpelle pour attirer son attention et parait se calmer quand il me regarde. Je ne comprends pas sa réaction.

- Encore toi ? Le grand brun ne me répond pas et fait que me fixer avec un grand sourire. Ne me regarde pas comme ça.

- Tu le connais, me demande Paul en désignant le garçon d'un coup tête.

- Non et en quoi ça te regarde ?

- Il te voulait quoi ?

- Ce ne sont pas tes affaires. Ecoute, je ne suis pas là pour répondre à ton interrogatoire et j'ai des clients à servir, dis-je en voyant les personnes derrière lui s'impatienter. Je lui prépare la boisson de la dernière fois et lui tend. Il la remercie et s'assoie à une table pas très loin de moi.

Après une heure, les deux garçons du mon lycée partent et celui qui m'a fait un clin d'œil me tend un papier, puis part en me faisant un signe de main. Je prends le papier et vois que c'est un numéro de téléphone. Sans que je m'en aperçois, il m'est retiré des mains. Paul l'observe et fronce les sourcils, mais avant qu'il est le temps de dire quoi que ce soit je lui reprends l'objet.

- Ce ne sont toujours pas tes affaires.

Je lui tourne le dos et déchire le papier qui finit à la poubelle. Une voix grave qui vient de derrière moi attire mon attention.

- Tu as bientôt fini ?

- Malheureusement pour toi, non. Je termine dans deux heures.

- Très bien. Je vais t'attendre.

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