L'enfant du sixième Hokage | Kakashi x oc

Chapitre 6 ⛩

Quelques gouttes de pluie commençaient à tomber dans les rizières qui entouraient un petit village bien connu pour ses cultures. Les petits plants dansaient au vent chaud et humide pendant que le ciel s'assombrissait de plus en plus. En observation sur le haut d'une colline, Gaï reprenait son souffle après un long périple de plusieurs jours sans la moindre pause. Il n'était plus très loin du pays du riz, contrairement à Naruto et Sakura qui étaient bien plus loin que prévu. Mais la fatigue prenait le dessus malgré l'urgence de la situation, de plus la tempête qui arrivait risquait de le freiner. Il décida de rejoindre ce village pour y passer la nuit avant de repartir demain matin à l'aube. Il glissa le long de la colline en plissant les yeux car la pluie devenait de plus en plus forte. Une fois aux portes de celui-ci, il s'arrêta net. Certains endroits étaient complètement ravagés et il ne percevait aucune présence humaine. Tout en restant sur ses gardes, il se mit à courir sur le sentier.

Le porte-à-porte ne donnait rien, personne ne répondait. Il décida alors de donner un coup de pied dans l'une d'elles avant de demander si quelqu'un était là. Pas de réponse. Gaï se demandait se qui avait bien pu se passer ici, car les pièces étaient vides. C'était comme si les habitants qui vivaient là s'étaient tous enfuis, mais pourquoi abandonner des cultures aussi riches ? À moins, que quelque chose ou quelqu'un les avaient forcés à le faire. Fronçant les sourcils, l'ombrageuse panthère de jade de Konoha retourna dehors avant de regarder plus loin où quelque chose attira son attention. Continuant d'avancer complètement trempé, il s'approcha d'une rizière où l'eau y était rouge. Un sursaut d'effroi le paralysa soudainement en y découvrant des tas de corps entassés.

Il détourna le regard en pensant y découvrir des femmes et des enfants, mais les uniformes l'intriguaient. Il s'approcha avant de se rendre compte que ce n'était pas des civils, mais bien des ninjas d'Oto, les mêmes qui avaient attaqué le village caché des fleurs. Quelqu'un les avait tous massacrés avant de les balancer ici, c'était cruel même pour un ninja. Gaï baissa les yeux sur l'eau avant de voir un pétale de fleur violette flotter dessus. Ses yeux s'écarquillèrent, se pourrait-il que ce ne soit l'oeuvre de Midori et Kakashi ? Il ne voulait pas y croire et pourtant en observant l'état de ces hommes, la vérité provoqua en lui un sursaut de colère.

- Mais qu'êtes-vous en train de devenir ? dit-il en frappant l'eau écarlate de son poing. Arrêtez ça ! Arrêtez ça tout de suite !

Ses bras tremblaient et des larmes roulaient sur ses joues. Il se sentait piégé dans un cauchemar éveillé, Kakashi s'éloignait de plus en plus de la lumière et son ami savait qu'il allait le perdre si l'enfant venait à mourir. À moins, qu'il ne soit déjà plus que l'ombre de lui-même... En se relevant, il ouvrit son poing pour regarder ce pétale dans la paume de sa main. Il espérait vivement que la jeune femme ne sombre pas elle aussi, si jamais quelque chose venait à les séparer, ce serait la fin. Malgré la tempête, Gaï décida de continuer son chemin, tant pis pour la douleur, tant pis pour l'angoisse. Il fallait les rattraper, ce n'était plus qu'une question de jours avant qu'ils ne perdent totalement la raison.

***

La veille au soir, au village des rizières.

Suite aux ordres de Sasuke, Suigetsu avait convié aux ninjas d'Oto de se rendre dans les hameaux à proximité du repaire pour ralentir quiconque qui s'introduirait au pays du riz. Les habitants qui y cultivaient leurs champs, se retrouvaient chassés sans la moindre délicatesse. Ils devaient abandonner tout ce qu'ils avaient y compris leurs vivres. Pour ces hommes, c'était devenu un repaire et même un lieu de fête, oubliant même parfois pourquoi ils étaient réellement là. Pendant que certains dormaient paisiblement dans les petites bâtisses, d'autres flânaient autour d'un feu un verre de saké dans les mains. Mais au loin, caché dans la pénombre d'une nuit froide, quelque chose les observait telle une meute de loups affamés.