L'enfant du sixième Hokage | Kakashi x oc

Chapitre 27 ⛩

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L'air était irrespirable, la dernière bougie qui éclairait le repaire enfoui sous terre se consumait à grande vitesse. À genoux au milieu de la pièce, Midori redressa la tête. Des chaînes entouraient ses poignets, une goutte de sueur perla le long de sa tempe avant de tomber à l'arrivée de son menton. Ses cheveux collaient à sa peau et rester dans cette position commençait à la faire souffrir. Retenue captive depuis plusieurs longues heures, la jeune femme commençait à trouver le temps long. Depuis qu'elle avait réussi à retirer le masque d'Obito, celui-ci avait décidé de la retenir prisonnière dans son repaire une fois libre de la dimension du Kamui.

Avant de partir, il lui avait laissé le choix de s'enfuir, mais Midori ne voulait pas l'abandonner, elle n'avait pas fait tout ce chemin pour rien. Prenant appui sur ses mains, elle se releva avant de tituber. Le bruit des chaînes raisonna dans la grotte quand elle se rattrapa contre la paroi rocheuse. La faim, mais surtout la soif commençait à la rendre faible. Ils étaient perdus en pleins déserts et cette chaleur insoutenable n'arrangeait pas son état. Affaibli par les précédents combats, son corps la faisait atrocement souffrir. L'air lui manquait cruellement et sa vision se troublait au fur et à mesure que les minutes passaient, mais la souffrance était bien trop grande. La flamme de la bougie s'éteignit au moment où son corps heurta le sol.

Quand elle ouvrit les yeux, elle leva ses mains à son visage avant de se rendre compte qu'elle n'était plus enchaînée. À présent dans un lit de fortune, Midori se redressa, mais son geste lui retourna le coeur suivi d'un vertige. Une main se posa sous son menton pour lui redresser la tête puis de l'eau traversa ses lèvres. Après un gémissement de soulagement, elle fronça les sourcils quand la gourde quitta sa bouche. Elle regarda alors celui qui la retenait prisonnière et ses joues se mirent à chauffer en le voyant. Sans son masque ni sa cape de l'Akatsuki, Obito semblait attristée mais surtout très en colère. D'un seul coup, l'oxygène arrivait en grande quantité dans ses poumons. Elle respirait plus vite en sa présence et son coeur s'emballait presque à chaque fois.

- Je ne m'attendais pas à te voir encore enchaîné ici, dit-il en baissant les yeux.

- Je te l'ai dit, je ne vais pas me rendre à Konoha tout de suite... Nous avons le temps et je ne compte pas t'abandonner.

- Pourquoi ? J'ai bien failli de tuer plusieurs fois, je me suis servi de tes compétences sans aucun scrupule juste pour arriver à mes fins et tu voudrais rester avec moi ?

La jeune femme bascula ses jambes en dehors du lit pour lui faire face avant de s'appuyer contre un semblant de matelas. Obito glissa son regard sur elle, la voir aussi affaiblie et pourtant si belle le fit déglutir.

- Nous nous sommes servis l'un de l'autre. Moi pour ma vengeance et toi pour atteindre un but qui m'échappe encore, mais j'ai encore besoin de toi...

- Tu vas le regretter, dit-il avec un sourire moqueur. Ce monde est cruel, il n'est que souffrance...

Elle leva sa main jusqu'à lui, mais Obito recula avant de lui tourner le dos. Il ne voulait pas souffrir à nouveau, si quelque chose devait lui arriver, il n'était pas certain de supporter un tel drame. C'est en prenant la fuite et en s'éloignant d'elle qu'il espérait qu'elle en fasse de même. Midori posa son regard sur ses poignets qui portaient encore la marque des chaînes et soupira.

- J'ai enduré beaucoup d'épreuves, nos entraînements étaient éprouvants, mais tu m'as endurci. Il ne va rien m'arriver, fais-moi confiance. Ensemble, nous serons plus forts.

- Tu ne comprends pas, dit-il en se retournant face à elle avant de s'accroupir. Tu avais un destin tout tracé avant mon arrivée dans ta vie. Destiné à devenir la souveraine d'un village prospère dans un magnifique pays. Regarde-toi aujourd'hui, je t'ai attaché ici, sans eau ni nourriture juste parce que nous nous sommes embrassés... J'ai paniqué, je ne voulais pas revenir, continua-t-il en se penchant au-dessus d'elle. Mais j'espérais que tu t'échappes et que tu reprennes le cours ta vie là où elle s'était arrêtée.