L'enfant du sixième Hokage | Kakashi x oc

Chapitre 26 ⛩

Midori et Obito n'avaient pas bougé, ils espéraient trouver des réponses par le regard, mais aucun d'eux n'osait parler. Ils ne pouvaient pas se précipiter l'un vers l'autre sans ressentir un profond désarroi. Elle ne comprenait pas comment celui-ci pouvait rester passif depuis l'apparition de ses souvenirs. À peine avait-elle recouvré la mémoire que ses sentiments pour lui avaient chamboulée son esprit bien plus qu'elle ne l'aurait imaginé. Jusqu'à présent, elle ne regrettait pas sa décision de lui avoir demandé de briser le sceau, mais face à lui, son visage à quelques centimètres du sien, elle se demanda finalement si c'était une bonne idée. Elle baissa la tête les yeux embués de larmes avant de retirer sa main de ses cheveux. Obito retira celle sur sa joue et recula d'un pas. Renoncer était la meilleure des solutions, même s'ils étaient profondément attirés l'un vers l'autre.

La jeune femme quitta la pièce sans un regard pour lui et se précipita dans une autre chambre alors qu'une larme roula le long de sa joue. Obito se retourna avant de frapper le mur de son poing, il se détestait à un point qu'il était prêt à lui effacer la mémoire à nouveau sans même son consentement. Si Naruto était présent, il aurait quitté le village pour l'abandonner. Midori ne le supporterait probablement pas, mais c'était sûrement la meilleure chose à faire.

Une fois dans une chambre éloignée de la sienne, la jeune femme s'appuya contre les portes avant de se laisser glisser sur le sol. Recroquevillée sur elle-même, elle pleura la tête dans ses bras. Elle n'arrivait pas à faire le tri dans ce qu'elle éprouvait envers elle-même, elle se sentait très égoïste et en même temps elle ne pouvait pas nier ses sentiments pour lui. Elle redressa la tête avant de penser à Kakashi, elle ne savait pas où il se trouvait et surtout dans quel état il était, mais elle hésitait à s'enfuir du village pour le retrouver avant de pleurer de plus belle. Et si celui-ci la rejetait sans ménagement que ferait-elle ensuite ? Pire encore, peut-être serait-il capable de s'enfuir avec son fils ? Elle l'aimait tellement que rien que d'y penser cela lui fit la sensation que quelqu'un lui arrachait le coeur de la poitrine.

- Je ne peux pas, dit-elle en sanglots. Je n'arriverais pas à vous aimer tous les deux...

Mais les souvenirs qu'elle avait retrouvés faisaient d'elle ce qu'elle était aujourd'hui, cela faisait partie de sa vie. Elle ne voulait pas les oublier de nouveau, mais comment faire pour les supporter ? Elle se releva avant de s'allonger sur le lit sans prendre la peine de retirer son yukata puis c'est avec le coeur serré et les larmes aux yeux qu'elle trouva le sommeil.

...

Contrairement aux autres, Gaï avait partagé le message qu'il avait reçu d'Itachi. Il espérait que Kakashi le voit comme une bonne nouvelle, mais à la place, le sixième Hokage était encore plus en colère. Il ne voulait pas que Sasuke meure simplement à cause d'un malheureux poison ingéré, il vouait le voir souffrir de ses propres yeux et cette idée le fit accélérer le pas toujours en direction du sud. Son rival avait beau être en très bonne condition physique, il peinait à le suivre. Ils ne s'étaient pas reposés depuis plusieurs jours et la fatigue commençait sérieusement à le freiner. Après plusieurs échecs pour tenter de l'arrêter, Gaï laissa son dos se heurter contre un rocher pour reprendre son souffle. Kakashi ne savait pas combien de temps il restait à Sasuke, mais il ne tenait pas à rester là à attendre que la nouvelle de sa mort arrive par oiseau.

- Qu'est-ce que tu comptes faire une fois là-bas ? Lança son rival. Il ne pourra pas se défendre.

- Je ne lui ferai rien, sauf en cas de nécessité.

- Kakashi, tu parles de ton ancien élève. Ose me dire en face que sa mort ne t'affectera pas un jour ou l'autre.

Le ninja copieur ne répondit rien et détourna le regard. Même s'il éprouverait une certaine satisfaction à l'annonce de sa mort, il ne niait pas la possibilité d'un certain regret par la suite. Mais au moins, il serait déjà loin avec son fils et c'était le plus important. Gaï croisa les bras avant de fermer les yeux, il y avait un sujet qu'il voulait aborder avec lui et c'était peut-être le bon moment pour en parler.