10. Jamais.

88 12 4
                                    

FAYE.

CETTE FOIS, LEURS sacs se remplissent vite et moi je reste dans un coin de la pièce, immobile, essayant de contenir mon stress.

Je ne sais pas ce qui m'angoisse le plus entre le fait que je suis avec eux et que je ne sais pas ce qu'ils vont faire de moi ou la peur que Zai se fasse arrêter, dans tout les cas je suis vraiment stressée par la situation au point de rester muette.

Nous attendons les policiers menacer d'entrer puisqu'il n'ont plus de réponses de la part des braqueurs qui sont tous dans la salle des coffres, plus personne ne surveille les otages et c'est alors une question de temps avant qu'il ne se rendent compte qu'ils peuvent sortir.

- « Si ils entrent maintenant on aura jamais le temps de sortir. » Remarque leur ami, tendu.

- « Ouais, il faut les distraires. » Ajoute grincheux. « On a cas la blesser et la foutre dehors. » Propose-t-il en me fixant d'un œil mauvais.

- « Non ! T'es con ou quoi ? » S'énerve Zai. « Je te garanti que si on doit blesser quelqu'un ici ce sera toi. »

- « Il a raison, c'est maintenant qu'elle peut nous servir. » Intervient le leader et je deviens de plus en plus livide.

- « Hors de question ! » Me défend-t-il toujours.

- « Ça va détend toi on va pas la blesser, elle a juste à les distraires. »

- « C'est toujours non ! C'est trop risqué ! Pourquoi ne pas envoyer un autre otage ? »

- « Parce que comme elle te connait elle nous écoutera, même quand on sera partit. »

- « Rien à battre, c'est dangereux, elle ne le fera pas. » Insiste-t-il et dès la fin de sa phrase je me sens violemment aggriper et quelques chose de froid se coller à ma tempe.

Une arme.

Contre ma tempe.

Le leader du groupe vient de m'attraper pour me menacer avec son arme.
Cette sensation de métal froid contre ma peau me fait trembler, j'ai l'impression de ne plus sentir mon corp tellement il est envahit par la panique.

- « C'est soit ça, soit on se fait chopper, alors j'en ai rien à foutre de ce que tu pense, on le fait et puis c'est tout. » Ordonne-t-il de son ton glacial en appuyant son arme de plus en plus contre ma tempe.

Zai sort son arme à son tour et la pointe face à son frère, alors, les deux autres braqueurs sortent leurs armes pour le viser.

Une larme coule le long de ma joue, sans que je ne puisse l'arrêter, mes tremblements s'accentuent au point que je ne sens plus mes jambes.

- « Arrête tes conneries on ne va pas risquer de se faire prendre juste pour elle. » Le réprimande son ami. « Elle aura juste à sortir d'ici pour créer une distractions, comme ça ils ne rentrent pas de suite et on aura le temps de se casser, rien de plus simple et pas dangereux. »

- « Pas dangereux ?! Et si ils pensent qu'elle est avec nous ? Ou même lui tirent dessus en voyant du mouvement ? » S'écrit Zai de plus en plus énervé, sa main avec laquelle il tient son arme tremble de plus en plus et l'image de son frère me visant avec son arme ne lui plaît absolument pas. « Vous la laissez en dehors de tout ça et c'est tout. »

Sa prise se resserre à nouveau entre son bras et son arme qui force sur ma tempe, visiblement lui aussi est tendu et très énervé.

- « C'est soit ça, soit elle crève. » Nous menace-t-il. « Et toi aussi. »

Je me sens étouffée de plus en plus, il faut absolument qu'il me lâche et qu'on m'amène loin de toutes ces armes.
Je fais signe à Zai de capituler, n'arrivant même pas à parler, ma gorge est affreusement serrée, et des larmes s'échouent sur mes joues sans que je ne puisse les arrêter.

Retrouve Moi Cette FoisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant