1. Pas encore.

202 20 18
                                    

FAYE.

SEPTEMBRE, DEUX ANS APRÈS LE FESTIVAL.

BANQUE.

J'ATTAQUE MA DERNIÈRE heure de boulot, comptant chaques minutes par hâte de rentrer chez moi.
Aujourd'hui les clients de la banque ont été horriblement chiant, j'ai un mal de crâne pas possible, et souhaite juste retrouver mon lit.

Revoilà la vie triste, sans couleur et sans passion que je déteste, elle revient dès que l'été se termine et mes vacances aussi.
Je passe de festivals de dingue à travailler en banque avec la moitiée des employés qui ne savent pas me regarder autrement que mal, recommençant la même boucle depuis des années, à économiser tout ce que j'ai pour l'été prochain.

Ce n'était pas un souhait de travailler ici mais j'y avais fait mon stage, ils m'ont trouvé bien apparemment et m'ont dit que si je le voulais, dès que j'aurais fini mes études ils m'embaucheraient.

Je n'ai pas hésiter une seconde puisque j'étais seule et sans vrai projet professionnel, il me fallait un bon emploi alors je ne pouvais pas refuser.
J'avais peur que personne ne m'accepte ailleurs vu que je n'ai aucunes autres compétences alors me voilà ici.

Je ne veux pas cracher sur ce travail qui me paye par la suite tout mes festivals mais ça n'a jamais été le travail de mes rêves, je n'y suis pas heureuse et d'ailleurs après tout ce temps ici, je ne sais toujours pas quel est le travail qui me plairais vraiment, où je me réveillerai heureuse et impatiente d'y aller chaques matins.
Après toutes ses longues années je ne crois pas avoir trouvée ma place à part dans les festivals évidemment mais je ne vois pas y travailler, j'y vais pour me détendre et m'amuser, je veux que ça reste ainsi.

Ici certains employés s'amusent à me mettre de plus en plus la misères, juste parce qu'ils ne m'apprécient pas.
J'ai même souvent été proche du burn out tellement tout mes collègues me poussaient vers la sortie.
Mais en étant seule je ne peux pas cracher comme ça sur un si bon salaire, j'ose à peine regarder les autres offres d'emploi puisque je sais pertinemment que je gagnerais moins.
Alors ma santée commence à y prendre un coup, mais je reste, du moins je m'accroche..

Je fais la compta tranquillement, très concentrée, quand je sens une main se poser sur mon épaule.

En me retournant vers celle-ci je retrouve Vince, mon collègue, un des seuls qui m'apprécie et est sympa avec moi, je peux même dire que c'est un peu comme un ami, même si on ne se voit qu'au travail.

- « Je ne te dérange pas plus, je pose juste ça pour toi. » Sourit-il en posant un muffin au chocolat devant moi, sur mon bureau, mon péché mignon.

Mon sourire s'agrandit de plus belle en le remerciant, alors qu'il s'en va pour me laisser seule et ne pas me laisser me déconcentrer.

Je finis au plus vite ce que je suis entrain de faire pour pouvoir manger ma pâtisserie préférée rapidement et dès que c'est fait, la banque est sur le point de fermer, tout le monde commence à ranger ses affaires alors je fais de même.

Je range alors tranquillement mes affaires, et me dirige ensuite dans la grande salle quand les stores se ferment soudainement et les lumières de la grande salle s'éteignent.

Une coupure de courant certainement, personne ni fait attention et se dirigent jusqu'à la sortie quand nous tombons nez à nez avec une montagne de muscles cagoulée mais surtout armée.

- « Le premier qui crit prend une balle dans la gorge. » Nous prévient-il de sa voix grave.

Je retiens ma respiration, les yeux ronds, regardant tout mes collègues en espérant que ceci est une mauvaise blague, mais l'arme qu'il pointe en notre direction n'a rien de fausse.

Retrouve Moi Cette FoisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant