4. Cet aigle.

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FAYE.

ENFERMÉE DEPUIS presque une heure, je suppose, dans ce bureau avec un des braqueurs, je n'ose plus dire un mot après l'aveu qu'il m'a fait pendant que lui, fouille sur l'ordinateur de mon collègue où il a branché une clé USB.

Je le regarde faire avec curiositée, je ne peux pas m'empêcher de me demander à quoi il pense et ce qu'il fait, cette situation est tellement étrange que j'en suis perdue et ai besoin de plus d'informations.

Quelques minutes plus tard, l'imprimante se met en route et en sort un papier que je n'arrive pas à distinguer puisqu'il le prend sans attendre.

- « C'est quoi ? » Je demande sans réfléchir, presque comme une enfant.

Il tourne la tête face à moi, qui suis toujours assise par terre et regrette presque d'avoir lâchée cette question comme ça.
Mais pourtant son regard ne semble pas afficher de contrariétée, en même temps avec sa cagoule c'est compliqué de savoir vraiment, j'aimerais qu'il l'enlève, ça rendrait sûrement l'ambiance moins tendue mais c'est un braquage après tout.

- « Toi.. tu as oublié avec qui tu étais. » Semble-t-il se moquer en ouvrant la porte pour donner le papier à un de ses collègues et revenir, sans me dire de quoi il s'agit.

Un silence s'installe, toujours aussi pensant, qui ne me rend pas muette cette fois puisque j'ai besoin de parler pour stopper ce silence qui devient insoutenable, je n'arrive plus à le supporter sans me sentir stresser, j'ai même très peur de refaire une grosse crise d'angoisse.

- « Comment tu as su pour Harry Styles ? »

Cette question me trotte dans la tête depuis un moment, depuis que j'ai bien repris mes esprits, ça pourrait être du hasard mais ça m'étonnerais, sur tout les chanteurs et chanteuses qu'il existe, il choisit pile poil mon préféré.

Il se stoppe net à ma question et me tourne le dos pour retourner s'assoir sur le bureau.

- « Une intuition. » Répond-t-il sèchement, finissant la conversation mais je ne suis pas prête de re laisser place au silence alors je change de sujet.

- « Tu es en stage d'observation ? » Je demande, et je le vois presque hausser ses sourcils derrière sa cagoule, au vu du mouvement de son visage.

Maintenant il me regarde et m'incite visiblement à continuer.

- « Depuis le début tu ne fais que nous fixer sans rien faire, comme le ferait quelqu'un en stage d'observation. » Je ne peux m'empêcher de ricaner légèrement, j'ai presque l'impression de devenir folle à force.
Je passe par toute les émotions, la colère, le dégoût, la tristesse et maintenant je me met à vouloir rire comme une cinglée ? « Je savais pas que ça se faisait aussi dans les braquages. »

Il rigole à mes mots en se levant du bureau pour venir s'assoir par terre, face à moi, me regardant droit dans les yeux.
Je me perd dans son regard si sombre, essayant d'y voir un détail, une autre couleur et pas seulement du brun extrêmement foncé.

- « Ça va mieux apparemment. » J'ai l'impression d'entendre alors que je suis troublée par son regard sur moi, je n'arrive même plus à aligner deux mots.

Visiblement il m'effraie plus que ce que je ne le crois, je suis peut-être dans une sorte de déni ?

Mais pourtant je ne me sens vraiment pas menacée, il ne fait que rire avec moi, comme si nous étions amis, ce qui est complètement dingue vu notre situation.

- « Ça va ? Tu refais une crise ? » Il demande soudainement en levant une main devant mon visage, me ramenant à la réalité et me rendant compte que je le fixe sans bouger depuis un moment.

Retrouve Moi Cette FoisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant