À travers toi [Les frères Ortega 1]

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Début de publication : Avril 2023
Fin de publication : Juillet 2023

Les maux du corps sont les maux de l'âme. Ainsi, on ne doit pas chercher à guérir le corps sans chercher à guérir l'âme.
Platon

Plongé dans cette oppressante obscurité depuis de longues semaines, le puissant colosse aux mains de fer écoutait attentivement Isandro, son jeune frère.

En réalité, Lorencio n'avait pas le choix que de se fier à lui désormais, car il était devenu ses yeux.
Littéralement.

Et l'espagnol à la réputation implacable avait un mal terrible à accepter cette nouvelle condition dans laquelle un ennemie l'avait plongé pour une période encore indéterminée.

Positionné sur un siège en cuir, le beau brun au visage sévère n'avait rien perdu de sa superbe, ni de son charme à faire succomber n'importe quelle femme.

Cependant, son caractère s'était endurci depuis cette nuit là. Alors que Lorencio n'avait pas la réputation d'être un enfant de choeur.

Oui cette nuit là, il avait bel et bien changé.

Et cela de manière irréversible.

— Diego est passé au club tout à l'heure... Expliquait Isandro sans jamais quitter son frère des yeux.

— J'espère que tu l'as viré ! Cette ordure me doit cinquante mille euros !

— Il te cherchait, mais je lui ai dit que tu serais absent pendant quelques temps...

— Je m'occuperais de lui en temps voulu.

Cette volonté de cacher sa condition était murement réfléchie. Lorencio ne voulait pas que l'on sache qu'il était mal en point.
Il refusait de passer pour un infirme devant tout ceux qui l'avaient, jusqu'alors, toujours redouté.

— Tu as trouvé la fille?! Demanda Lorencio en interrompant le monologue de son frère.

— Toujours pas.

— Tu te fous de moi ! Si j'avais encore la vue. Je suis certain que je la trouverai en moins de vingt-quatre heure.

— Parce que tu as vu son visage, Lorencio. La description que tu m'as donné n'est pas suffisante pour l'identifier. Tu sais combien il y en a des brunes aux yeux bleus qui vivent la bas? Des milliers....

Mais pour Lorencio cette femme était unique et il demeurait certain qu'à la seconde où il croiserait de nouveau son regard azur alors sans nulle doute qu'il la reconnaitrai.

— Cette femme m'a sauvé la vie... Et je refuse d'être redevable envers quiconque.

Lorencio marqua un temps en se remémorant la pureté de son visage avant de rassembler ses idées.

— Mais surtout, elle a forcément dû voir quelque chose. Peut être à t-elle vu le tireur. Poursuivit-il en serrant son poing.

— Cette femme ne veut peut être pas que tu la retrouves. Elle a fait une bonne action, et puis elle n'a pas besoin de compensation.
Tu sais, il y a encore des gens bien sur terre. Tenta Isandro pour tempérer son grand frère.