29

4.8K 439 29
                                    


Rachel avait une boule au ventre, et cela s'empira quand la voiture de Lorencio se gara devant l'adresse de la petite maison ou vivait Eva depuis quelques temps.

— Je pense que c'est ici. Prononça Lorencio en coupant le moteur.

— Très bien. Attend moi la, je vais y aller. Annonça Rachel en détachant sa ceinture.

— Hors de question ! Je viens avec toi. La retenu t-il en attrapant sa main.

Elle finit par obtempérer et tout deux se dirigèrent vers l'habitation défraichie.

— Les volets sont ouverts. Il y a surement Eva. S'encouragea l'infirmière en tapant au carreau de la porte.

Lorencio resta silencieux, posté aux cotés de cette femme qu'il protégerait au péril de sa vie.

Les secondes passèrent.

Rien.

Puis les minutes.

Personne.

— La situation est très inquiétante... S'alarma Rachel.

Sa gorge se noua quand elle imagina le pire pour sa meilleure amie.

— Allons voir la police ! S'empressa t-elle en se dirigeant vers la voiture.

Une fois de plus Lorencio la rattrapa.

— Oublies la police ! Définitivement. Ils ne nous aideront pas et ils nous feront perdre du temps.

— Et Ruben?

— Ton voisin? Il ne peut rien faire. Il est coltiné à Madrid. Que veux-tu qu'il fasse ici?

Rachel ferma ses paupières en expirant de désespoir.

— Vous êtes là pour Mademoiselle Eva? Les interpella une voix qui semblait venir de la maison voisine

Rachel pivota en cherchant d'ou cette voix pouvait provenir, et rapidement elle croisa le  visage rassurant d'une femme agée.

— Bonjour Madame. Oui, je recherche ma meilleure amie Eva. Auriez vous de ces nouvelles?

La vieille dame s'avança un peu plus jusqu'à s'arrêter devant eux.

— Elle est partie il y a un peu plus de deux jours. Je le sais parce que je l'ai vu.

— Avec qui est-elle partie? Alfredo? S'enquit Rachel avec hâte.

— Oh non ! Pas cette crapule ! Je ne l'ai pas revu depuis deux semaines celui là. Un homme grossier et... pas gentil avec Mademoiselle Eva.

— Comme ça? S'inquiéta Rachel le coeur battant à tout vitesse.

— Cet Alfredo... il lui faisait beaucoup de mal. C'est un homme violent.

La vieille femme s'interrompit. Elle hésitait à poursuivre.

— Elle venait souvent chez moi... pour se changer les idées.

— Alfredo la battait? S'effrondra Rachel.

La vieille dame opina simplement. Et l'infirmière ne put retenir les larmes de couler.

— Quel connard ! Je le savais ! Je m'en suis toujours doutée ! Il l'a éloigné d'Almeria...pour lui faire vivre un enfer. Elle ne m'en a jamais parlé.

La voisine l'observa avant de poursuivre.

— Vous devez être Rachel ! Finit-elle comprendre.

— Oui, c'est moi... Comment le savez-vous?

À travers toi  [Les frères Ortega 1]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant