24

4.7K 439 24
                                    


— Pourquoi dois-tu partir Rachel? Se lamentait Rosana.

La femme d'âge avait apprécié la jeune infirmière à la seconde ou son fils le lui avait présenté.

— Je ne pouvais pas rester ici définitivement Tante Rosana. Dédramatisa Rachel refermant son bagage.

— Et pourquoi pas? Je suis seule dans cette petite maison.

— Tu n'es pas seule. Marco est là.

— Marco? Pff ! Mon mari passe ses journées à bricoler dans le garage. Si tu t'en vas, je vais passer de nouveau mes journées à broyer du noir. À la différence que maintenant je ne pleurais plus uniquement Ruben. Mais je pleurerais ta merveille compagnie.

Touchée jusqu'au plus profond de son âme, Rachel observa cette femme au caractère doux et tendre.

Les parents de Ruben l'avait accueillis trois mois complets en la considérant comme leur propre fille.
Pas un seul instant, l'infirmière ne s'etait sentie de trop, ou étrangère.

Rosana et Marco l'avait choyé et dorloté comme si elle était leur fille.
Renforçant l'idée, que ses pauvres parents lui manquaient douloureusement.

—  Pourquoi pars-tu si subitement? Quelque chose est arrivée?

— Non ! Se pressa t-elle de mentir.

C'était faux ! La veille Ruben l'avait contacté au beau milieu de la nuit, pour la prévenir de l'arrivée, sans doute, imminente, du bel Ortega.

Et le coeur battant comme jamais, Rachel avait passé la nuit à programme un plan B.

Désespérée, elle essayait d'appeler sa meilleure amie Eva.
Mais cette dernière était introuvable.

Il ne lui restait pourtant que deux options.

Rejoindre sa meilleure amie à Huelva.

Ou retourner à Almeria. Là ou tout avait commencé.
Là, ou on lui avait causé du tord.

— Je suis désolée tante Rosana. J'ai passé un moment merveilleux avec oncle Marco et toi. Mais il est grand temps... que je rentre chez moi.

— A Almeria? S'étonna la sexagénaire.

— Voilà.

— Tu ne peux pas rester encore un peu? Je devais t'apprendre à tricoter.

Le coeur de Rachel se serra un peu plus.
Tendrement, elle posa ses mains sur celle de Rosana.

— Je ne peux pas rester. Mais je te promet de revenir. Très vite. Dès que j'aurai réglé mes soucis.

Les yeux brillants, Rosana expira avec regret cette jeune femme qu'elle considérait maintenant comme sa fille.

— Tu me promets de revenir hein? Ne fais pas comme Ruben. Depuis qu'il a mis les pieds à Madrid, nous ne le voyons que pendant les fêtes.

— Je te le promet. Affirma Rachel.

Rassurée, Rosana esquissa enfin un sourire, étirant son attendrissant visage rond et quelque peu ridé.

— Viens dans mes bras ! L'attira t-elle .

Rachel se laissa entrainer et serra cette figure maternelle contre sa poitrine.

À travers toi  [Les frères Ortega 1]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant