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Lorencio n'avait cessé de faire appelé son infirmière.
En vain.

Rachel faisait la morte. Et le milliardaire ne tolérait pas qu'elle ose l'ignorer de la sorte.

La veille, il lui avait pourtant sommé de rester disponible. Se moquait-elle de lui?

Furieux, le maître Ortega s'était installé derrière ce bureau qu'il n'utilisait plus depuis des mois.

Était-il en train de virer vers la folie?

Rachel Carmona l'avait totalement tourmenté.
Et il passait le plus clair de son temps à penser à elle, à l'imaginer, à la vouloir près de lui.

Était-il normal de se sentir aussi suffocant quand elle n'était pas là?

A quel moment avait-il basculer vers une telle obsession?

Les choses s'étaient passées si naturellement. Lorencio n'avait rien vu venir.

Pour une fois dans son existence tumultueuse, il n'avait rien calculé. Il s'etait laissé vivre et charmé par cette femme qui ne semblait pas en avoir eu l'ambition.

— Lorencio?! L'appela la voix inattendu de Luna.

Elle semblait provenir du couloir. Alors tout simplement, le bel espagnol s'était dirigé vers la porte pour retrouver celle qui malgré tout lui avait sauvé la vie.

— Oh tu es là ! Je te cherchais.

— J'avais du travail.

Quel travail? Celui de dessiner chaque courbe de Rachel Carmona avec son esprit?

— Je ne t'ai pas vu de la journée. J'étais inquiète.

— Il n'y a pas à s'inquiéter Luna. Je vais bien.

La jolie brunette garda le silence. Elle semblait hésiter.

— Vu que tu ne dines pas avec moi ce soir, que dirais-tu de marcher un peu à mes cotés dans le jardin.

Lorencio voulait refuser. Il n'avait pas la moindre envi de prendre l'air, et discuter avec Luna ne l'enchantait pas non plus, pour être honnête.

Mais il allait devoir le faire. Parce qu'il lui devait au moins ça.
Et puis peut être que cette fois ci, un détail sur l'accident lui reviendrait de nouveau.

— Très bien. Allons-y. Répondit le maitre Ortega sans grand enthousiasme.

Luna sautilla sur place et ne rata pas une seconde pour agripper le bras du colosse en face d'elle.

Une sensation glaciale emporta immédiatement le beau brun. Il en avait touché des femmes, mais c'était bien la première qu'il ressentait une telle aversion.

Le soleil allait se couchait d'un instant à l'autre, toujours agrippée au bras de Lorencio, Luna se sentait exactement à la place qu'elle méritait.

L'homme à ses cotés était tout ce qu'elle espérait. Il était beau, charismatique et puissant.

Le genre d'homme qui ne l'aurai jamais remarqué si elle n'avait pas utilisé ce stratagème tordu et sordide.

Piquer l'identité de Rachel n'avait été qu'une formalité. Elle savait que l'infirmière n'avait pas donné son identité aux ambulanciers. Et elle savait surtout que le nom de Rachel n'était dans aucune archive policière.

Aucune trace écrite de l'infirmière.
Un véritable fantôme.

La voie était donc libre. Et quand Luna avait entendu parlé de ce bel espagnol d'une vingtaine d'années à la recherche de la personne ayant sauvé son grand frère, elle s'était jeté sur cette opportunité sans une once de culpabilité.

À travers toi  [Les frères Ortega 1]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant