14

4.7K 460 34
                                    

Son jour de repos était passé à une vitesse folle. Rachel étira son corps encore baigné dans un sommeil profond.
Il était déjà sept heure, et le boulot n'attendait pas.

La jolie brune fit un rapide passage dans la salle de bain pour en sortir aussi éclatante qu'un bouton de rose.

Le petit déjeuné engloutit, elle quitta son modeste appartement avec une légèreté dans le coeur, celle de ne plus se rendre chez Lorencio Ortega.

Effectivement, le vendredi soir, l'infirmière avait contacté le médecin de son patient et ce dernier après une visite chez le principal concerné, avait estimé que des soins journalier n'était plus necessaire.

Deux visites par semaines suffiraient très largement.

Maintenant il ne restait plus qu'à Rachel de trouver une raison valable pour justifier l'abandon de la prise en charge de Lorencio Ortega.

Mais ce qu'ignorait la jolie brune, était qu'échapper à un Ortega relevait de l'impossible voir de l'extraordinaire.

Quelques jours s'étaient écoulés sans que Lorencio n'est vu son infirmière personnelle pointer le bout de son nez. Et à vrai dire, cela l'ennuyait énormément sans qu'il ne puisse trouver une raison rationnelle à ce sentiment.

Une infirmière remplaçante avait pris le relais, et à part mâcher cet horrible chewing gum mentholé, la femme d'âge mur ne lui inspirait à aucun moment, la même frénésie qu'exerçait Mademoiselle Carmona sur le muscle dans sa poitrine.

Luna Estela était toujours dans son manoir, mais il n'allait lui rendre visite que très rarement et uniquement pour s'assurer qu'elle ne manque de rien.

Et Lorencio avait beau y mettre de la volonté. Il ne parvenait pas à réaliser que cette jeune femme puisse être celle qui lui avait sauvé la vie.

Le maitre Ortega l'avait imaginé autrement. Et la déception de ne rien ressentir en sa présence, le perturbait bien plus qu'il ne voulait se l'avouer.

Pour dire vrai, Luna passait ses journées à quitter le manoir pour revenir les bras chargés de paquet. Son hôte lui avait offert de quoi se refaire entièrement. La jeune femme semblait avoir quitter Almeria sans le sous et avec de maigres affaires.

Et Lorencio Ortega lui devait au moins ça.

Son esprit fut de nouveau accaparé par celle qu'il ne parvenait pas à déloger de ses pensées.

Bon sang ! Était-elle réellement partie de cette façon? Du jour au lendemain? Sans même lui avoir adressé des adieux dignes de ce nom.

Pouvait-il simplement accepter qu'elle l'ignore de la sorte? Pouvait-il seulement l'accepter?

Indéniablement que non.

Voilà pourquoi ce soir là, alors qu'il n'avait pas mis un pied à l'extérieur depuis des semaines, il avait saisi son portable pour appeler son employé.

— Paco !

— Oui Monsieur?

— Prépares la voiture.

— Pardon Monsieur? S'étonna l'employé.

— Tu as très bien entendu. Nous partons dans cinq minutes.

— Très bien monsieur.

Paco n'avait pas posé plus de questions quand son patron lui avait imposé de le conduire à cette adresse.

La berline étincelante venait de se garer devant cet immeuble décrépi. Et le chauffeur se pressa pour ouvrir la portière de Lorencio.

Le bel espagnol sortit du véhicule, une paire de lunettes noire barrant son séduisant regard sombre.

À travers toi  [Les frères Ortega 1]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant