Prières et châtiments [Tokyo Revengers]

Chapitre XXV : bordel

Music/ star walkin'

Les yeux écarquillés, la surprise se lit clairement sur son visage. Sa réaction m'incite à accentuer ma démarche. J'agrippe plus fermement le col de son T-shirt, l'attirant plus étroitement contre moi. Je veux sentir sa chaleur et son amour pour moi. Je veux oublier tout ces mauvais moments, toute cette souffrance qui continue à m'habiter malgré sa présence. Chaque pores de ma peau cherche à dévorer la plus infime parcelle de réconfort.

- Mi ... Mikey.

- Iza, tu n'imagines pas à quel point tu ...

Je celle à nouveau nos lèvres pour l'empêcher de finir sa phrase. Je ne veux plus penser à rien, pas même à ses sentiments envers moi. Je veux juste sentir ses mains sur moi, la chaleur de sa peau collée à la mienne.

- Mikey, déshabille moi. Je murmure, à bout de souffle.

Ses yeux me détaillent un instant puis, il s'exécute. Retirant lentement chaque morceau de tissu nous séparant l'un l'autre. Mon short glisse le long de mes jambes pour s'écraser ensuite sur le sol, rapidement suivis de mon débardeur et mon soutien-gorge.
Le jeune homme se redresse sur les genoux, dévorant chaque parcelle de mon corps. Je détourne le regard, rougissant furieusement. Le seul à m'avoir vue ainsi est Baji.

Non !

Je secoue la tête afin de chasser toute pensée le concernant, puis tourne à nouveau toute mon attention sur Mikey. Je passe lentement mes mains sous son t-shirt, le faisant passer par dessus sa tête. Son torse imposant me domine de toute sa stature. Comme hypnotisée, je me redresse à mon tour et fait courir mes doigts sur sa poitrine, traçants des cercles ici et là sans rompre notre contact visuel.
Les yeux obscurcis par le désir, Mikey garde une parfaite maîtrise de lui même. Ses bras collés contre ses flancs.

- Arrête.

- Qu ...

J'ouvre la bouche mais trop tard, nous basculons sur le matelas dans un craquement sourd. Quelques lattes ont dues y rester.
D'un geste vif, mes poignets finissent bloqués au dessus de mon crâne. Ma bouche reste figée dans un cri muet.

- Izanami, laisse moi te posséder. Laisse moi t'appartenir.

Sa confession me laisse sans voix. Moi ? Le posséder ? Cette simple idée fait naître en moi des sentiments contradictoires. Désir, peur, je ne sais plus quoi penser ni même quoi faire.

- Je m'occuperais de toi.

- T'occuper de moi ?

- Il y a plusieurs façons. La première ...

Il se penche sur moi, je sens son souffle contre mon cou et ses mains effleurer mes flancs.

- C'est de faire ce que je veux de toi, ici et maintenant.

Mes cuisses se serrent sous ses mots.

- La deuxième, c'est de t'offrir ma vie comme garantie. Je te protègerais peu importe tout ce qu'il se passe. Je crois en toi.

Il relève lentement le visage, me jaugeant d'un air sérieux. Ses paroles sont sincères, tellement que je détourne les yeux, le cœur battant à tout rompre.

- Qu'est-ce que c'est bien sensé vouloir t'apporter ? Tu veux risquer ta vie pour moi mais, tu oublie vite tes responsabilités de boss. Des hommes comptent sur toi ! Ils n'ont certainement pas besoin de quelqu'un de faible qui se traîne un boulet. Je réplique sans le regarder.

J'ai raison et je le sais. Bien que mon désir égoïste est toujours présent, je dois aussi penser au bien d'un grand nombre de personnes.
Pourtant, j'aimerais tellement me laisser à nouveau aller contre lui. Son corps aussi puissant qu'un rock ne laissera aucun ennemi me blesser, plus jamais. Mais je ne peux pas céder, je dois absolument le convaincre de s'occuper de ses hommes.

- Un boulet ? Je crois que tu n'as pas compris.

Ses doigts soulèvent mon menton avec douceur.

- Tu seras à mes côtés, tu n'auras donc pas à t'inquiéter de mes responsabilités. Je suis bien conscient de ce que ça implique, j'y ai déjà beaucoup trop réfléchis. C'est pourquoi je veux que tu sois à mes côtés et que nous réglions ces problèmes.

Je cligne plusieurs fois des yeux, incertaine de la marche à suivre. Tous mes arguments ont été balayés d'un simple revers de la main, vue comme ça, je ne suis pas en position de refuser quoi que ce soit.

- Alors, si tu y tiens tant. Je me tiendrais à tes côtés pour affronter tout ça. Mais par contre, je ne peux pas te promettre de t'appartenir.

- ah bon ? Il sourit d'un air narquois. Pourtant ton corps en a envie, lui.

Chaque caresse me procure une décharge électrique, proche de me faire griller le cerveau. Je me tortille sous lui mais la proximité de nos deux corps ne me permets pas de m'y soustraire, au contraire.

- Iza ...

L'ultime barrière qui nous sépare finit par céder, je vois ma culotte tomber sur le sol. Maintenant, je ne peux plus reculer et je n'en ai pas envie. Je me laisse submerger par les lèvres de Mikey qui embrassent ma peau avec avidité. Un gémissement rauque m'échappe alors que sa langue titille l'un de mes points sensibles.

- Mikey. Je souffle contre lui.

- Encore, Iza je veux t'entendre dire mon nom.

Ses doigts caressent mes cuisses, se dirigeant lentement entre elles.

- Mikey ! Je gémis.

Je m'agrippe aux draps à mesure que le jeune homme entame sa descente, parsemant ma peau de baiser. Il vient mordiller gentiment mes hanches, puis ma cuisses pour enfin atteindre le creux de celle-ci. Une pointe humide me fait frissonner, remontant vers mes chairs.
Avant que je ne puisse faire quoi que ce soit, sa bouche me dévore, me laissant échapper un cri de surprise ,vite remplacé par des soupirs d'extase.

- Mikey ! Donne m'en plus.

- Vraiment ?

Il réapparaît au dessus de moi, déposant ses lèvres sur les miennes. A ce contact, je sens immédiatement le goût de mes chairs humides sur ses lèvres.

- Je pourrais en faire une habitude. Il répond avec malice.

- Quoi ? Je réplique sans réellement comprendre le sens de ses paroles.

- Faire de toi mon dessert. Mikey me sourit à pleine dents tout en caressant ma joue avec tendresse.

Qu'à t'il de si différent ? Pourquoi me fait-il cet effet là ? Mon estomac se retourne comme si un flot de « papillons » se déchaînait à l'intérieur.

- Ça peut s'arranger.

J'enroule mes bras autour de lui et l'attire contre moi. J'ouvre la bouche, m'apprêtant à dire quelque chose quand de violents coups à la porte coupent court à mes pensées.

- Mikey ! Sors de là, je vais te casser la gueule !

Le hurlement bestial de l'autre côté n'appartient qu'à une seule personne.

Baji.

- Bouge toi !

Mikey soupire lourdement puis m'adresse un regard rassurant avant de se lever du lit pour ouvrir la porte. L'entrée n'étant pas orientée vers le lit, je n'ai pas besoin de me dissimuler mais je reste tout de même aux aguets.
Mikey a refermé la porte après être sortie, mais j'entends tout de même des bribes de leur conversation.

- Tu veux quoi ?

- Joue pas au con ! Tu sais pourquoi je suis là !

- Et elle veut pas te voir.

- Je veux lui parler. Baji rétorque plus calmement.

Enfouie sous la couverture, je ferme davantage les yeux. Je n'arrive pas à déterminer si je souhaite lui parler ou tout simplement l'ignorer. Après tout, je ne lui ai pas laissé l'opportunité de s'expliquer. Mais sera-t-il honnête ?

- Laisse lui de l'espace, elle en a pas mal bavé avant que je la trouve toute seule dans les bois. Son ton se fait plus menaçant.

- Tu vas me dire que c'est ma faute ? C'est elle qui s'est tirée sans rien dire, et avec ma moto !

- Elle doit avoir ses raisons.