DJOROKA

Drepanocytose 1

Le cours terminée , Je me dirigeais alors vers le portail de l'école, où mon père devait venir me chercher. Le temps passait lentement, alors je patientais, seule, observant les gens qui passaient. Soudain, je sentis un bras s'enrouler autour de mon épaule. Je me retournai, un peu perplexe, et je remarquai alors que c'était Marc Arthur.

« Bonjour Marc Arthur, ça fait véritablement longtemps. Comment vas-tu ? »

« Es-tu certaine que tout va bien de ton côté ? Tu as l'air un peu pâle », répondit-il tandis qu'il plongeait son regard dans le mien avec une intensité remarquable.

« Oui, c'est vrai. J'ai été beaucoup plongée dans mes pensées ces derniers temps... Ma mère et notre situation financière me préoccupent énormément. »

Il parut légèrement inquiet en entendant cela. « Ta mère ? J'espère que tout va bien pour elle. »

« Oh, ne t'en fais pas. Ce n'est rien de grave. Notre situation financière a connu une chute vertigineuse et nous avons dû déménager chez mon père, ma sœur et moi. Il va me falloir un petit temps d'adaptation à notre nouvel environnement », soupirai-je.

« Je comprends... Je suis profondément désolé pour toi. J'espère que tout va s'arranger pour ta mère. Et pour te réconforter, sache que tu n'es pas la seule à passer par des moments difficiles. »

Je m'interrogeai. « Comment ça ? »

« Il y a quelques temps, j'ai ressenti une douleur vive dans la poitrine. Après plusieurs examens, les médecins ont diagnostiqué chez moi la drépanocytose », répondit-il, le visage marqué par une expression de tristesse.

« Je ne connais pas cette maladie, mais ça a l'air extrêmement douloureux », m'émus-je, compatissante.

« En effet, les symptômes de la drépanocytose varient d'une personne à une , mais les plus courants sont les douleurs chroniques et les infections fréquentes. »

« Et existe-t-il un traitement pour cette pathologie ? », m'enquis-je, avide d'en savoir plus sur le sujet.

« Même s'il n'y a aucune cure pour la drépanocytose, des traitements peuvent alléger les symptômes et éviter les complications. On y trouve notamment la transfusion sanguine, les médicaments antidouleur, les antibiotiques et les suppléments en fer. »

J'étais époustouflée. Je n'imaginais pas que cette maladie puisse être aussi grave. Peu à peu, je réalisai qu'il fallait que je change de sujet pour remettre un peu de baume au cœur de mon ami .

« Et sinon, as-tu trouvé le cours de français aussi passionnant que moi aujourd'hui ? », lançai-je sur un ton léger afin de détendre l'atmosphère.

Marc Arthur éclata de rire. « Oui, c'était incroyable ! », dit-il d'un air faussement convaincu.

. Mensa et Lysianas ont alors interrompu notre conversation en s'approchant de nous.

Mensa : Hé les gars, vous parlez de quoi là ?

Lysianas : Ouais, Maureen, tu dois nous dire !

Marc Arthur : Oh, rien de spécial , juste les cours de français...

Moi: Les cours de français ennuyeux...

Mensa : Tu devrais essayer de te concentrer un peu plus, Maureen. Qui sait, peut-être que tu pourrais impressionner Marc Arthur avec tes compétences en français !

Lysianas : (riant) Ouais, il pourrait être ton tuteur !

Marc Arthur : Hey, ne la taquinez pas trop, les gars... mais c'est vrai que ça pourrait être une bonne idée !

Moi: (levant les yeux au ciel) Très drôle... et toi monsieur le délégué , je pourrais t'aider en maths !

Mensa : (rit) Ouais, j'y crois pas trop !

Lysianas : (riant) Allez, les amoureux, on vous laisse discuter !

Moi : (rougissant) On n'est pas amoureux ! C'est juste Marc qui est taquin...

Marc Arthur : (clin d'œil) Ouais, juste un peu... Mais bon, c'est vrai qu'on pourrait réviser ensemble, ça ne peut pas faire de mal !

Mensa et Lysianas : (riant) Ouais, ouais, on a compris !

Moi: (soupirant) Vous êtes insupportables...

Moi : Je vous aurais bien tous accompagnés, mes amis, mais je crois que mon père vient d'arriver. Au revoir.

Marc Arthur : À bientôt.

Lysianas : Bonne soirée, Maureen.

De retour chez mon père, j'avais prévu de faire mes fameux exercices de français. Cependant, même en parcourant les pages de mon cahier, je ne pouvais m'empêcher de penser à ma mère ,à mes parents
Pourtant, je ne peux m'empêcher de me demander pourquoi ils ont choisi cette voie. Qu'est-ce qui a causé leur séparation ? Était-ce un manque d'amour ou une incompatibilité ? Ou peut-être était-ce simplement la vie qui a choisi cette voie pour eux.

Je me souviens des moments où j'ai vu mes parents ensemble, heureux et complices. Mais ces moments sont devenus rares au fil des années, et bientôt ils ont cessé de se parler tout simplement. Je me demande souvent si j'aurais pu les réconcilier, s'ils auraient pu mettre leur fierté de côté et se donner une chance de se retrouver. Mais je sais que ce n'est pas aussi simple que cela, les relations humaines sont compliquées, et parfois les gens ne sont pas faits pour être ensemble.

Je me suis donc concentrée sur mes exercices de français, mais il était difficile de se concentrer avec toutes ces pensées qui tournaient dans ma tête. J'ai donc décidé de faire une pause et de prendre une petite collation. J'ai remarqué que mon père avait laissé une note sur la table :

"Ma chérie, je suis parti faire des courses. Je serai de retour dans environ une heure. Si tu as besoin de quelque chose, n'hésite pas à m'appeler."

Je me suis sentie reconnaissante envers mon père pour sa gentillesse et sa disponibilité. Je me suis rendu compte que j'avais de la chance d'avoir un père aimant et attentionné.

J'ai finalement fini mes exercices de français et j'ai pris le temps de lire un peu avant que mon père ne rentre. Nous avons ensuite passé une soirée agréable ensemble, à parler de tout et de rien. Je me suis sentie chanceuse d'avoir une famille aimante, même si elle était un peu différente de ce que j'avais connu auparavant.

Finalement, j'ai compris que ce qui importait le plus, c'était d'être entourée de personnes qui m'aimaient et qui étaient heureuses. Que ce soit avec ma mère ou avec mon père, tant que j'avais de l'amour autour de moi, j'étais heureuse.