Chapitre : Les Derniers Achats à AdjaméLe jour de mon départ approchait, et l'effervescence de cette transition envahissait mes pensées. Pour me préparer à la vie à l'internat de Dabou, ma tante Alice, ma grand-mère, et moi nous rendions à Adjamé, le grand marché d'Abidjan, pour acheter toutes les fournitures nécessaires.
Adjamé était un tourbillon de couleurs et de sons. Dès que nous posions le pied sur le marché, l'ambiance nous enveloppait. Les cris des vendeurs cherchant à attirer les clients se mêlaient aux effluves d'épices et aux tissus éclatants. Les klaxons des taxis-motos ajoutaient un supplément de chaos à ce tourbillon sensoriel. Les étals débordaient de fruits tropicaux, de vêtements en pagne, et d'ustensiles ménagers.
Ma grand-mère, avec son air sage, observait l'animation du marché avec satisfaction. Ma tante Alice, pleine d'énergie, consultait la liste des fournitures avec minutie. Quant à moi, je me sentais un peu perdue, mais l'excitation de préparer mon départ me donnait du courage.
« Maureen, faut qu'on se grouille, » disait Tantie Alice en consultant la liste. « La liste est longue, et on devait tout acheter avant la fermeture du marché. »
Je hochais la tête et demandais : « Oui, Tantie. On commence par où ? »
Ma grand-mère prenait la parole avec un sourire bienveillant. « Allons d'abord chercher les choses les plus importantes. On ne pouvait pas partir sans avoir tout ce qu'il fallait. »
Nous nous dirigions vers les premiers stands. Adjamé était un vrai labyrinthe, et il était facile de se laisser emporter par les stands colorés et les marchandages animés.
Nous nous arrêtions devant un étal où un vendeur de fournitures scolaires mettait en avant ses produits.
« Eh, mesdames ! Bienvenue ! Vous cherchiez des fournitures scolaires, non ? Nous avions tout ce qu'il fallait ici ! » lançait le vendeur avec entrain.
Tantie Alice s'approchait du vendeur avec un sourire. « Oui, on avait besoin de tout pour l'internat de ma nièce : seau, éponge, serviette, et surtout les tenues 'bleu blanc'. »
Le vendeur hochait la tête avec enthousiasme. « Ah, pas de souci ! Regardez ici. Vous trouviez des seaux bien solides, des éponges moelleuses, et des serviettes en coton parfaites pour l'internat. »
Je regardais les produits exposés : un seau bleu vif, une éponge jaune et une serviette blanche. Tout avait l'air de bonne qualité. « Combien pour le seau et l'éponge ? » demandais-je.
« Le seau, c'était 2 000 FCFA, et l'éponge, 500 FCFA. Mais je vous faisais un prix spécial pour le lot, » répondait le vendeur avec un clin d'œil.
Nous négociions un peu et achetions tout ce dont nous avions besoin. Nous nous dirigions ensuite vers un autre stand où une vendeuse proposait des uniformes scolaires.
« Bonjour, madame ! Nous avions besoin de tenues 'bleu blanc' pour l'internat de Dabou, » expliquait ma tante Alice.
La vendeuse, avec un sourire accueillant, nous montrait les différentes options. « Voilà les uniformes, hein ! Il y avait les chemises blanches et les jupes ou pantalons bleus. Chaque ensemble était à 4 000 FCFA. Vous en preniez combien ? »
Après avoir sélectionné les bonnes tailles et les bons styles, nous achetions les tenues. Nous continuions notre parcours pour acheter les derniers articles de la liste. Chaque achat était un pas de plus vers ce nouveau chapitre de ma vie.
« Il restait encore les affaires personnelles, comme les produits de toilette, les savons et les chaussettes, » rappelait ma grand-mère en consultant la liste.
Nous allions dans une autre partie du marché où des étals proposaient des produits divers. Je prenais soin de choisir des produits adaptés en suivant les recommandations de l'internat.
Le soleil commençait à décliner, et le marché Adjamé se vidait peu à peu. Nous étions fatiguées mais satisfaites d'avoir complété tous nos achats.
« Voilà, c'était presque fini, » disait Tantie Alice en jetant un coup d'œil à la liste. « Nous avions tout ce qu'il nous fallait. »
Je lui souriais, reconnaissante pour tout ce qu'elle avait fait. « Merci beaucoup, Tantie. Je n'aurais pas pu tout faire sans vous. »
Ma grand-mère me prend la main avec douceur. « Maureen, ce départ est un grand changement, mais c'est aussi une opportunité. Garde en tête que chaque étape de la vie nous apprend quelque chose de précieux. »
Je hochais la tête, touchée par ses paroles. En nous dirigeant vers la sortie du marché, je me sentais à la fois excitée et nostalgique. Adjamé, avec toute son agitation et ses couleurs, resterait dans ma mémoire comme le lieu où j'avais fait mes derniers achats avant de quitter Abidjan pour un nouvel avenir à Dabou.

VOUS LISEZ
DJOROKA
No FicciónPlongez dans le destin poignant de Maureen, une adolescente qui a appri à être heureuse malgré les épreuves. Sa détermination et sa volonté de fer lui ont permi de trouver la paix intérieure et de se concentrer sur son bien-être personnel. À tr...