L'Écho d'une Espérance Brisée

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La nuit est tombée, enveloppant la maison d'une obscurité dense. Les seuls bruits que l'on entend sont le murmure des voitures au loin et le crépitement occasionnel des grillons. La tristesse pèse sur moi comme une couverture lourde et inconfortable. Assise sur mon lit, je prends le téléphone avec une nervosité palpable. Il est temps d'appeler Marc Arthur.

Je compose le numéro que m'a donné Tantie Solange et attends, le cœur battant la chamade. Les tonalités sont longues, chacune semblant me rapprocher d'un désastre que je crains de confronter. Finalement, une voix faible répond au bout du fil.

« Allô ? » Sa voix est à peine un murmure, éraillée par la fatigue et la douleur.

« Marc Arthur, c'est moi, Maureen », dis-je, ma voix tremblante. « Comment vas-tu ? »

Un silence lourd suit ma question. « Je fais ce que je peux, Maureen. Les jours sont longs et les nuits encore plus. La douleur ne s'arrête jamais vraiment. »

Une boule se forme dans ma gorge. « Marc Arthur, je suis tellement désolée. Nous avons eu un problème avec l'argent. Il a été volé, et nous avons signalé cela à la police, mais ils n'ont pas trouvé de pistes. »

Il y a un long moment de silence, et je peux presque entendre sa respiration lente, chargée de désespoir. « Alors... c'est tout ce qu'il reste ? Rien ? »

Je serre le téléphone contre mon oreille, tentant de maîtriser mes larmes. « Je sais que c'est un coup dur. Nous avons tout fait pour recueillir cet argent. Je me sens tellement impuissante. »

Sa voix se brise, et je peux sentir la douleur dans chaque mot. « Je me bats contre cette maladie tous les jours, Maureen. Chaque jour est un défi. Et maintenant... je pensais que cette collecte serait notre lumière au bout du tunnel. Mais maintenant, même cette lueur est éteinte. »

Je ferme les yeux, les larmes coulent sans relâche. « Marc Arthur, je voulais vraiment que ça marche. Je voulais te donner un espoir réel, pas juste des promesses. »

Il laisse échapper un soupir lourd de résignation. « Je sais que tu as tout fait pour m'aider. Mais entendre que tout est tombé à l'eau... c'est comme recevoir un coup de poignard dans le cœur. J'étais prêt à tout pour me battre, mais maintenant... je me sens trahi par l'espoir lui-même. »

Un silence se fait entre nous, un silence chargé de tristesse et de regret. « Si je pouvais, je voudrais que tu puisses être soulagé, ne serait-ce qu'un instant. Mais je ne sais pas comment faire face à cela. »

Il murmure presque pour lui-même, « Maureen, je ne sais plus combien de temps il me reste. Chaque jour est devenu un combat, et ce soir, je suis épuisé. J'ai espéré que cet argent serait notre salut, mais maintenant... je pense que le moment est venu de dire adieu. »

Je suis figée, incapable de parler. Les larmes coulent abondamment, et je m'accroche au téléphone comme si ma vie en dépendait. « Non, Marc Arthur, ne dis pas cela. Nous allons trouver une solution, je te le promets. »

Il respire profondément, ses mots venant du plus profond de son être. « Je veux juste que tu saches que j'ai été touché par tout ce que tu as fait. Mais je ne pense plus qu'il y ait de l'espoir. Peut-être que je devrais me préparer à ce qui vient. »

Sa voix est remplie de tristesse et de resignation. « Si cela doit être mon dernier adieu, je veux que tu te souviennes de moi avec un sourire, même si la douleur est trop grande. »

Les mots de Marc Arthur sont comme un poignard dans mon cœur. Je me sens submergée par le chagrin, incapable de trouver les mots pour le réconforter. « Marc Arthur, je... je suis tellement désolée. Je souhaite que les choses soient différentes. »

Il laisse échapper un dernier souffle, un murmure fragile. « Merci pour tout, Maureen. J'ai eu l'honneur de te connaître. Peut-être que, quelque part, il y a une place pour moi où je ne souffrirai plus. »

Les dernières paroles résonnent comme un écho lugubre dans le téléphone. Je reste silencieuse, la tristesse m'envahissant complètement. Je finis l'appel avec des adieux pleins de chagrin, me sentant brisée par le poids de la réalité que je viens d'affronter. Le téléphone est lourd dans ma main, et le silence qui s'ensuit est un rappel cruel de la douleur que nous avons tous endurée.

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