Larmes et espoirs

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la chaleur d'Abidjan semblait brûler plus fort que jamais, comme si le soleil lui-même se moquait de ma peine. Le cœur lourd, je me suis rendue directement chez Tantie Solange. La nuit avait été difficile, marquée par des rêves troublés et des réveils fréquents. Les mots du médecin résonnaient encore dans ma tête : trois millions de francs!!Je me demandais comment nous allions jamais réunir une telle somme.

À mon arrivée, Tantie Solange était assise sur le banc en bois, son regard perdu dans le vide. Le soleil commençait à chauffer la cour, transformant l'espace en un lieu étouffant et lourd. Son visage était marqué par l'épuisement et l'inquiétude, et je sentais l'atmosphère aussi pesante que le poids de nos espoirs déçus.

« Tantie Solange, » ai-je commencé, ma voix hésitante, « je suis allée à l'hôpital. Le médecin a donné le montant des soins... »

Je sortis l'enveloppe de mon sac avec des mains tremblantes et la tendis à Tantie Solange. Ses yeux fatigués se posèrent sur le papier. Quand elle découvrit le montant, un cri étouffé sortit de ses lèvres, et ses larmes commencèrent à couler.

« trois millions... » murmura-t-elle, les mots se perdant dans un sanglot.

Je la regardai, son désespoir me brisant le cœur. En voyant ses larmes, je sentis une vague de chagrin me submerger. Je m'effondrai sur le banc à côté d'elle, incapable de contenir ma propre détresse. Les paroles de Mensa, pleines de scepticisme, résonnaient dans ma tête comme un écho cruel et persistant : « Tu crois vraiment pouvoir réunir trois  millions ? C'est mission impossible, Maureen. »

Le poids de ces mots m'écrasait. Je me sentais trahie par ceux en qui j'avais mis ma confiance. 
je me sentais aussi perdue et abandonnée que jamais.

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