Chapitre 15 - Rencontre en forêt

185 10 0
                                    


POV - Derek

Je suis vautré sur le canapé, à lire des anciens livres à la recherche d'information sur les magiciens ou les IRKID depuis le lever du soleil, je vais finir par capituler. Il est 16h.

Je pose mon bouquin sur la table, Peter me regarde du coin de l'oeil.

Derek - Pas de jugement, je n'en peu plus, c'est une overdose.

Peter - Miracle ! tu as enfin craqué.

Dit-il avec joie en posant son livre sur le bureau.

Derek- Sérieusement, tu attendais que je lâche le morceau pour faire la même chose ?

Peter - Absolument. Tu rigoles, tu m'aurais fait bruler vif, j'en suis sûr ! Tu penses que je n'ai pas vu tes yeux me fixer ?

Derek - Sérieux il y a vraiment un problème.

Peter - On peut faire une thérapie ensemble si tu veux, mon cher neveu.

Je me lève pour me dégourdir les jambes. Je suis raide, malgré mes différents changements de position sur le canapé, rien n'y a fait.

Derek - Je vais aller  faire un footing pour me dégourdir les jambes, et me détendre

Peter - Pas de problème, je vais : ne rien faire ! Miracle.

Derek - Bouge-toi, fais du sport. Au prochain combat tu seras en pièce sinon.

Peter - C'est promis, je vais essayer d'y réfléchir à ta suggestion 

Je pars me changer et sors du bâtiment pour me diriger vers la forêt.

Je connais l'endroit par coeur, je réfléchis rapidement  à une boucle dans ma tête et me lance. Je cours à travers les bois, saute les troncs couchés, mes jambes sont en mode automatique, c'est plaisant. Je capte chaque bruit, chaque animal, l'écoulement de l'eau dans le ruisseau. LE CALME.

Je continue ma course à travers bois, passe non loin du Néméton, et poursuivis en direction de mon ancienne maison.

Je m'arrête plusieurs mètres avant la maison, je sens une odeur inhabituelle. Je regarde autour de moi, mais ne vois rien. Je me rapproche doucement et m'accroupis pour rester discret. Je distingue une silhouette assise contre un arbre, mon arbre. Celui où j'avais gravé en bas du tronc le triskèle de ma famille quand j'étais plus jeune. 

Il s'agit d'une femme, son odeur me parvient, je repense au commissariat, Evangeline Kramer.

Sérieusement, elle fait quoi ? Elle reste immobile, je me cale contre un arbre pour ne pas faire de bruit et masquer ce que je peux de mon odeur, j'écoute... les battements de son coeur sont extrêmement irréguliers. Elle réussit à avoir un battement irrégulier assise au repos ? Elle n'est pas normale ou elle a un problème.

Je continue à l'observer, elle fait des tentatives pour se réguler, sans vraiment y parvenir.

Éva - Fais chier ! Calme-toi , calme-toi , se mettre la pression ne sert à rien.

OK, elle a un problème. Elle vient de se parler à elle même à haute voix. La forêt est calme. Je me souviens alors que les femmes ont plus de difficultés dans le contrôle de leur louve que les hommes, ma mère passait beaucoup de temps avec ma soeur Laura. Mais normalement, on choisit un endroit où l'on se sent bien pour communier avec soi. Pas une forêt que l'on ne connait pas et encore moins près de l'ancienne maison calciné d'une autre meute, c'est absolument glauque.

Les minutes passent, j'en profite pour faire de même et ressentir ma part animale, sa présence ne me dérange pas, je la surveille.

Je finis par me relever et marcher vers la maison. Je sentis alors quelqu'un dans mon dos me regarder. Merde, je suis en « automatique », je viens de passer devant elle.

Under the moon lightOù les histoires vivent. Découvrez maintenant