Tome 6 - En vol avec les Potter

Chapitre 7 : Honneur familial

Chapitre 7 : Honneur familial
(Lily)

« Si tu veux, je peux t'aider ! s'exclama Lily en regardant Albus, assis à son bureau, rédiger une longue lettre au professeur McGonagall.

— Es-tu Animagus, Lily ? Non, alors merci de sortir de ma chambre, ce haut-lieu où tu n'as pas été conviée...

— Je pourrais être Animagus si je le voulais ! fit remarquer Lily en croisant les bras. J'ai d'excellents résultats en métamorphose ! D'ailleurs, je connais toute la théorie, j'avais fait des recherches à ce sujet en troisième année pour un devoir et...

— Je connais toute la théorie aussi, Lily, bailla Albus. Mais c'est plus simple d'apprendre avec quelqu'un de qualifié. C'est pour cette raison que je demande au professeur McGonagall si elle souhaite être mon mentor. Je suis certain qu'elle sera ravie de m'aider... je suis le meilleur élève de l'école, après tout...

— Tu vas te déclarer, alors ? Tu dois le faire avant de commencer le processus, c'est bien ça ?

— Évidemment que je vais me déclarer, malheureuse ! Je n'ai pas envie de rejoindre Teddy à Azkaban !

— Papa a dit que notre grand-père James n'était pas déclaré, lâcha Lily en haussant les épaules. Ooooh, à ton avis, si j'étais une Animagus, tu crois que je serais un cerf comme lui ? Après tout, mon Patronus est un cerf ! Et toi, tu crois que tu auras un renard ?

— Je croyais que tu connaissais toute la théorie, répliqua Albus en haussant un sourcil. On ne peut pas prévoir sa forme en avance, ça peut être le même animal que ton Patronus ou ça peut être complètement différent.

— Ah, oui, c'est vrai... tu sais qu'il faut mettre une feuille de mandragore dans sa bouche pendant tout un mois, à un moment ? Je me demande comment tu ferais pour parler !

— Il suffit de la bloquer sous sa langue, dit-il avec évidence.

— Et comment tu ferais pour manger ?

— Avec une paille, fit Albus d'un air songeur. Je pourrais manger de la soupe et toutes sortes de liquides. Ça m'arrange, je déteste mâcher.

— Ah... oui, bien pensé, admit Lily. Alors, tu vas venir chez l'oncle Percy et la tante Audrey avec nous, tout à l'heure ?

— Non, merci, répliqua Albus. J'ai beaucoup de travail et, en plus, pour être honnête avec toi, je me fiche un peu de l'anniversaire de cette sauvage de Lucy.

— C'est, quand même, notre cousine, dit gravement Lily.

— Et c'est une sauvage. Ose dire le contraire.

— Oui... bon... elle est bizarre, c'est vrai, mais... tu ne vas pas rester à la maison tout seul ! Tu n'as pas peur de...

— J'ai invité Ariel à passer la soirée avec moi, répondit Albus en haussant les épaules.

— Et vous allez faire quoi ? demanda Lily, soupçonneuse.

— Des trucs de mages noirs, souffla Albus d'un air moqueur.

— Ce n'est pas drôle !

— Et si tu ne sors pas de ma chambre, on se servira de toi comme cobaye, poursuivit Albus d'une voix mystérieuse.

— Tu me déçois beaucoup, Albus ! se scandalisa Lily en portant une main à son coeur. Je pensais que tu devenais gentil !

— J'ai toujours été gentil, se vexa Albus. Sors d'ici au lieu d'insulter ma personne ! »

    Albus détourna le regard et se concentra, à nouveau, sur son parchemin. Lily soupira tragiquement et sortit de la chambre. Elle descendit dans le salon et proposa à son père de jouer au Quidditch avec elle, sa mère étant aux bureaux de La Gazette du Sorcier et James au studio d'enregistrement.