Chapitre 17 : Le sang

1.5K 131 399
                                    


Chapitre 17 : Le sang
(James)

    Deux jours après leur dispute, Lily ne lui avait toujours pas adressé la parole. James pensait que sa soeur, d'ordinaire incapable de se taire, allait finir par lui parler quelques heures après l'incident mais, visiblement, elle était plus têtue qu'il ne le pensait.

« Tu vas vraiment m'ignorer jusqu'à la fin de l'été ? s'enquit James alors que la famille Potter déjeunait dans la cuisine, le lundi midi.

— Lily, arrête un peu et parle à ton frère, soupira Harry.

— Quand c'était Albus qui refusait de lui parler, vous n'en faisiez pas toute une affaire, rétorqua Lily sans regarder James.

— Hé bien, si, nous lui disions de... commença Harry.

— Ne me mêlez pas à ça, souffla Albus en fronçant les sourcils. En plus, James m'avait caché qu'il sortait avec Ariel avec qui j'avais rompu à peine quatre mois plus tôt, j'avais parfaitement le droit d'être en colère sur le moment, toi, il t'a juste dit de la fermer... ça n'a rien de comparable... je n'ai jamais vu quelqu'un d'aussi susceptible que...

— Albus, ça ira, merci, le coupa Ginny. Et tu as intérêt à manger tes petits pois, ajouta-t-elle en le voyant séparer ses carottes de ses petits pois.

— Je les mangerais lorsqu'ils ne toucheront pas mes carottes, s'agaça Albus. Tu n'aurais pas juste pu prendre les carottes et en faire une purée ? Tu sais que la purée de carottes est mon plat préféré...

— Al, tais-toi et écrase tes carottes avec ta fourchette si tu veux vraiment une purée, lâcha Ginny avant de se tourner vers Lily. Regarde, ma chérie, j'ai dit à ton frère de se taire et il ne s'est pas vexé, lui...

— Notre bon vieux Busbus n'a pas l'air très heureux, non plus, commenta James avec un rire moqueur en voyant qu'Albus avait ouvert grand la bouche.

— Je vais me taire car je suis un jeune homme pacifiste, marmonna Albus. En plus, je dois me dépêcher, Ariel ne va pas tarder à arriver, elle doit m'assister, la Nouvelle Lune est dans seulement dix jours.

— Et tu as avancé sur l'horloge ? demanda Lily.

— Je te le dirai si tu acceptes de parler à James, répliqua Albus.

— Ça ne sert à rien, Al, tu vois bien que Lily a encore cinq ans dans sa tête, fit James d'un ton provocateur.

— Albus, dis à notre frère que je ne réagirais pas à ses provocations, lâcha Lily.

— Tu viens littéralement de réagir, jeune fille...

— C'est à toi que je parle, Al, pas à ce sale traître...

— Oh, non ! fit Ginny d'un ton théâtral en se levant. Je viens de me rendre compte... j'ai oublié que j'avais beaucoup de travail ! J'ai un article à écrire sur des Niffleurs qui jouent au Quidditch sur des balais-jouets... Je dois absolument aller les interviewer dans un petit champ de maïs près d'une ville très loin d'ici... quel dommage que je ne puisse pas continuer à discuter avec vous, mes chers enfants !

— Subtile manière de prendre la fuite, Gin, commenta Harry en applaudissant doucement. J'imagine que c'est moi qui vais devoir supporter les disputes jusqu'à la fin du repas...

— Mais tu vas réussir parce que tu es un courageux Gryffondor, Harry, sourit Ginny avant de l'embrasser sur la joue. Au revoir, les enfants... ça me fend le coeur de devoir vous quitter...

— Maman, tu aurais vraiment dû être à Serpentard comme moi, intervint Albus. Si je n'avais pas autant de travail et si je n'étais pas une cible, moi aussi, je serai sorti me promener pour éviter ces puériles chamailleries...

Tome 6 - En vol avec les PotterOù les histoires vivent. Découvrez maintenant