Touche-moi

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« C'est plus intime comme ça. » murmure ma rousse en me décochant un sourire d'enfant pourrie gâtée.

Elle retire sa montre en avançant vers moi, je pose la main sur son torse pour la stopper dans son élan.

« Tu aurais dû me dire que tu venais... »

« Ça aurait gâché l'effet de surprise. » grogne-t-elle en me plaquant contre le mur pour sceller nos lèvres.

Ah ce mur ! Ce fameux mur !
Les lèvres de Sorel quittent les miennes puis vont se perdre dans mon cou tandis que ses mains défont la ceinture de mon peignoir et le retire. A mon tour, je lui retire sa chemise. Je manque de m'étouffer lorsque ses doigts remontent le long de mes cuisses.

« Ceci n'est pas un endroit convenable pour une femme de ton statut, Sorel. » lui susurré-je à l'oreille alors qu'elle vient de m'allonger sur le canapé.

« Il n'y a aucun statut ici, Lindsay. »

Dans mon salon, sa voix résonne, rapidement suivie par mes soupirs. Ses paumes s'étant posées sur mes seins, déjà devenus douloureux et sensibles.
Sorel vient ensuite m'écarter les jambes et se faufile entre mes cuisses en surchauffe. Sans réfléchir, je la saisis par le cou et la tire brusquement jusqu'à moi. Nos lèvres s'entremêlent et nos langues se lient dans une valse torride.

« J'ai tellement envie de toi... » finis-je par dire en lui caressant les joues.

Son regard s'illumine. Elle mord sa lèvre inférieure, tout en pinçant mes tétons, ce qui me fait frissonner.

« Je t'en supplie, touche moi... »

« Qu'est-ce que tu viens de dire ? » me fixe-t-elle, joueuse.

« Touche moi, Sorel... »

« T'as dit quoi ? Je n'ai pas bien saisi... »

« Putain... Baise-moi, Sorel ! » hurlé-je en la saisissant par le cou.

La femme rousse sourit et avant même que je n'ai le temps de réagir, elle a déjà emprisonné mes poignets au dessus de ma tête, à l'aide d'une seule main. Ses lèvres tracent un chemin le long de mes oreilles, en passant pas mon cou puis s'arrêtant au niveau de ma poitrine. Elle emprisonne un de mes tétons durcis entre ses dents et je soupire. Elle le mordille, le suce, encore et encore... C'est si bon. Mes soupirs s'intensifient ; elle continue de plus belle, puis s'attaque au second. Le plus sensible. Il subit le même supplice et je ne parviens pas à me contrôler. Je soupire, soupire et soupire... Rien que ça.

Sorel se décide enfin à laisser ma poitrine souffler un peu et part embrasser mon ventre, puis mon nombril et descend lentement mais sûrement, jusqu'à mon intimité déjà bien trempée.
Je gémis, me tortille tandis que la meilleure amie de ma sœur chouchoute mon petit bouton doré. Toujours plus vite, toujours plus fort. C'en est trop ! Mes gémissements s'accentuent ; je réussis à extirper une de mes mains de l'emprise de mon amante puis récupère un coussin que je pose sur mon visage. Mrs Lavrov, la tête toujours entre mes cuisses, le retire et le jette très loin.

« Ne fais plus jamais ça. C'est compris ? » m'ordonne-t-elle.

« Mais, les voi- » Elle m'assène un nouveau coup de langue. « Ah... »

J'ai compris le message. Je ne me retiens donc plus.
Je gémis fort, elle malmène mon clitoris. Je maintiens sa tête entre mes cuisses. Elle y va deux fois plus durement avec moi. Elle me torture. C'est à la fois infernal et jouissif. Je perds la tête une nouvelle fois par sa faute. Mon orgasme approche. Je cris. Elle ne s'arrête pas. Je jouis, aujourd'hui encore, dans sa bouche, aspergeant aussi au passage, mon canapé.

Sorel soupire d'aise puis remonte jusqu'à mes lèvres pour m'embrasser.

« Tu es sucrée. Très sucrée. J'adore. »

Je sens mes joues chauffées, quant à elle, elle sourit avant de venir poser un bisou sur mon nez. C'est tellement bon d'être en sa compagnie. Pouvoir la toucher, l'embrasser.

« J'en veux encore. » minaudé-je en lui mordant le lobe d'oreille.

Amusée, mon amante, vêtue seulement de son pantalon et de son tank top, se lève gracieusement du canapé, direction la cuisine. Quel toupet !
Je me décide à la rejoindre mais avant, je m'empresse de récupérer mon peignoir.

« Inutile de le reporter, mon cœur. Je vais devoir défaire la ceinture après et flemme... En plus, tu es très belle dans ta tenue d'Ève. » raille-t-elle en ouvrant une bouteille de rosé.

« Tu comptes me prendre sur le comptoir cette fois ou dans ma chambre ? »

« Les deux, qui sait ? Tout est possible, mon bébé. »

« Mon coeur » « Mon bébé », ces deux surnoms venant d'elle, emballent mon cœur et réveillent mon intimité. Je me trouve si différente quand je suis avec elle.
Bref.
C'est toute nue, que je pars la rejoindre dans la cuisine.  Je prends place sur un tabouret tandis qu'elle pose un verre à moitié plein devant moi.

« Tu étais où hier soir ? » demandé-je sans filtre. Sorel qui venait d'entamer son verre, le repose lentement et pose un regard étonné sur moi. « Je ... Désolée. C'est juste que j'étais au River Roast hier soir et j'ai cru t'apercevoir. »

« J'y étais, oui, pour un dîner d'affaire. Et toi ? Qu'est-ce que tu y faisais ? »

Je pousse un très long soupir, prend une gorgée de vin et lui déballe tout. Toute la bêtise qu'est l'accord passé entre mon père et mon fiancé.

« Et quel est ton avis sur ça ? » demande-t-elle après avoir pris place sur un tabouret, à mes côtés.

« Je ne veux pas d'enfant, maintenant. C'est mon corps, ma vie et ce n'est pas à mon père ou à qui que ce soit, de décider pour moi. » réponds-je, catégoriquement. « Je suis tellement fatiguée de tout ça. Parfois, j'ai juste envie de ne plus exister, me disant que comme ça, mon père n'essayera plus de me gâcher la vie. Mais le connaissant, il trouvera même le moyen de venir m'emmerder dans la tombe... »

Je sens mes larmes monter et cette fois, je refuse de me retenir. Tout ça m'épuise.

« Lindsay, je suis désolée que tu aies à subir tout ça. S'il te plaît, ne pleure plus... »

« J'ai mal, tellement mal. Mon père est un cinglé. Il a dépensé je ne sais combien de millions pour les études de Sharon et même d'Edward. Tu imagines ? Edward vient d'une famille riche mais c'est mon père qui finance ses études. Et moi dans tout ça, qu'est-ce que j'ai eu ? Qu'est-ce que j'ai eu, hein ? Rien. Pas d'amour, pas d'argent. L'argent, je m'en fous dans tout les cas. Qu'est-ce que j'en peux si la gestion des entreprises ne m'a jamais emballé ? Si je n'ai pas été la petite fille qu'il espérait ? Dis-moi, Sorel, est-ce une raison pour me traiter comme il le fait ? Pourquoi mon père ne m'aime pas ? »

J'éclate en sanglots et Sorel quitte son tabouret pour venir me prendre dans ses bras, en me chuchotant des mots doux et réconfortants à l'oreille.

ᴍʀs ʟᴀᴠʀᴏᴠOù les histoires vivent. Découvrez maintenant