Chapitre 39: 22 heures, l'heure de la vérité (Tom et la bande du 36)

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22 heures. Les Catacombes. Des galeries à perte de vue. Des ossuaires à tous les coins. Construites dans les années 1800 pour enterrer les Parisiens en lieu sûr. Des crânes trainent, un vrai repère de sorcières, mais visiblement, ça passionne les gens vu que des touristes du monde entier viennent visiter ce bijou inestimable.


La Brigade Criminelle longe les galeries, marche encore et encore. Quand est-ce que ça s'arrête ? C'est juste immense. Heureusement, que des guides et des spéléologues sont là pour les conduire et leur amener quelques explications sur le trajet. Nicolas et Tom restent à côté.


« -Je n'étais jamais venu ici... dit Nico, à voix basse.


-Moi non plus. Des os, j'en vois assez dans ma carrière, c'est bon...


-Tu m'étonnes, ce n'est pas le premier lieu que je visiterais en venant à Paris. »


Les murs sont en pierres, il y a une certaine humidité. Mais surtout un froid glaçant qui déchire les tripes à chaque pas. Le décor est loin de donner envie. Dire qu'il y a des couples qui doivent venir ici... étrange... fascinant... La marche dure pendant au moins deux bonnes heures, ils avaient prévus de faire ça rapidement, c'est foiré.


« -Voilà, vous y êtes. C'est la fin des Catacombes. Du moins ce qu'on a découvert. Mais la jeune femme qui a témoigné parlait d'un passage, ça doit sûrement être par ici... déclare un spécialiste.


-Merci Monsieur. On va se débrouiller pour la suite... dit Alain. »


Quelques collègues font demi-tour tandis que d'autres restent pour les assister en cas de besoin comme quelques membres du Raid et du GIGN. Maintenant, les hommes s'attardent à trouver une entrée quelconque vers cet endroit parallèle, dont personne ne soupçonne l'existence, à part les quelques victimes qui attendent sagement derrière ces murs.


« -Bordel, c'est un coup à se paumer, je n'ose même pas faire deux pas... dit Alain.


-Je ne sais même pas par où commencer, moi, je vous suis... répond Nico.


-Il faut réfléchir à ce qu'à dit la jeune femme. Elle nous a décrit sur un plan. »


Tom ne sombre pas dans la panique et reste un peu près lucide, il sort une carte des lieux et demande à un guide où se trouverait la croix qu'ils ont indiqués, symbole signifiant l'entrée. Le guide réfléchit et s'éloigne un peu, faisant un tour. Mais c'est comme un cul-de-sac.


« -Et si elle nous a raconté des conneries ? On n'a pas l'air con... dit Alain.


-Elle ne mentait pas. Elle était certaine, elle fournit des détails, elle sait, il ne faut pas désespérer, on doit être patients et chercher. »


Les hommes tournent en rond. Comme dans un manège à sensations, c'est le cas de le dire, les sensations sont bien présentes et pas forcément bonnes. On dirait un mauvais film d'horreur où les victimes sont enfermées et doivent trouver la sortie, un escape game en réalité. Tom s'attarde sur les murs, réfléchit, ressasse l'interrogatoire de la demoiselle. Puis s'en vraiment faire attention, il s'appuie contre un mur pour se reposer mais celui-ci, cède sous son poids et le fait tomber. Ce n'était qu'en fait qu'une vulgaire planche camouflée en mur. Tom tousse et reste sonné dans sa chute. Les collègues le rejoignent.

Un village trop tranquilleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant