J'avais tout pour vivre une année de Terminal parfaite.
Une bande d'amis fidèles. Un petit ami aimant. Une famille unie.
Mais il aura fallut d'un week-end pour que mon monde bascule.
Si je devais résumer ce que je vais vivre en trois phrases ?
« La...
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
Les vacances d'été arrivent à leurs fins. Il ne reste qu'un week-end avant la reprise des cours. Rien que d'y penser j'en ai la nausée. Je ne crains pas de revenir au lycée. Je fréquente cet établissement et tous ses enseignants depuis la maternelle. Ce qui me tracasse est d'un point de vue pédagogique. La reprise des cours, des devoirs, des examens ... l'année du bac me terrifie. Je suis pourtant une forte tête. La petite intello par excellence, sans les lunettes et les couettes stéréotypés bien sûr. Si je suis si bonne élève c'est parce que la reine mère y veille personnellement. Ma mère Josiane FADDA, Josie pour les intimes, ne tolère pas l'échec, les mauvaises notes et encore moins la seconde place. Comme elle aime le répété souvent « être deuxième c'est être le premier des perdants ». De quoi vous mettre la pression dans tout ce que vous entreprenez.
Pas du tout anxiogène non ...
C'est pour ça que j'aurais aimé que l'été ne se termine jamais. Peut-être qu'une âme charitable ira mettre le feu à l'école, ou que le ministre de l'Éducation décidera subitement de repousser la rentrée des classes à cause de la canicule qui touche le pays. Bien sur l'espoir fait vivre. Surtout qu'il est plus probable que quelqu'un incendie l'établissement plutôt que le ministre prenne la décision de repousser la rentrée. Enfin je n'ai pas de tendance pour la pyromanie mais à réflexion faites l'idée qu'on brûle le lycée si personne n'est dedans ne me déplaît pas.
Voilà à quoi j'en suis réduite à cause de ce putain de stress !
Ma mère vous direz sûrement que c'est mon petit esprit rebelle qui se manifeste. Elle n'aurait peut-être pas tort. Si d'apparence je semble calme et réfléchi, dans ma tête je hurle au monde entier d'aller se faire foutre.
Avec le temps, j'ai tout de même appris à aimer étudier et à faire abstraction de la pression constante que ma mère faisait peser sur mes épaules. Ce qui est pour certains une corvée et devenu pour moi un loisir, en quelques sortes.
Seulement là, le compte à rebours est lancé. C'est la dernière ligne droite pour le bac. L'année de terminale est la plus stressante de toutes, à mon sens. Je n'ai pas le droit à l'erreur, mes choix me guideront vers mon futur métier. Le seul souci c'est que je n'ai pas la moindre idée de ce que j'ai envie de faire.
J'ai toujours été attiré par le monde de l'édition. Malheureusement pour ma mère ce n'est pas un corps de métier envisageable. Je dois pouvoir viser plus haut. La seule personne que je ne veux pas décevoir et qui a un jugement important à mes yeux c'est bien elle. J'ai toujours eu une peur bleue de la décevoir, de ne pas être à la hauteur de ses attentes. Comme la plupart des ados j'imagine qu'on ne veut pas décevoir nos parents.
J'aime ma mère et je sais que c'est réciproque. Pourtant j'ai l'impression de toujours l'agacée, de ne jamais être à la hauteur de ses exigences. Mon comportement a changé depuis la puberté d'après Josie. J'étais devenue agressive et j'entrais facilement en conflit, surtout avec elle. Mais je réservais le même traitement de faveur à n'importe quel être humain croisant ma route. Sociable ne fait pas tout bonnement pas partie de mes qualités premières.
