Ça va faire 1 semaine que je suis enfermée dans ce trou à rat. Enfin je crois. C'est étrange comme le temps semble s'être arrêté ici. J'imagine que dehors la vie a continuée. Les gens se lèvent et vont à leur quotidien. Tandis que moi je suis là, à pourrir lentement dans cet endroit lugubre.
Je ne sais pas quel heure il est, ni quel temps il fait. J'ai froid, je porte des vêtements d'homme qui sont trop grands pour moi. Les cheveux sont tellement emmêlés que je crains devoir les coupés une fois sortie.
Si je sors un jour...
Je n'ai pas revu mon géniteur depuis 2 jours. Sa dernière visite m'a laissé un goût amer. Il m'a violemment frappé car je ne répondais pas à ces questions. J'ignore ce qu'il voulait entendre mais mes réponses ne lui ont apparemment pas convenues.
La plupart du temps, c'est une femme d'une cinquantaine d'année qui vient me détacher pour me faire aller aux wc. Elle m'apporte de quoi me débarbouiller le matin. Elle ne m'adresse pas un mot, ni même un regard. Le fait qu'elle pointe un flingue sur moi à chaque fois que je la vois me dissuade d'essayer de m'échapper ou même de lui parler. Je préfère garde ma bouche close que de m'attirer ses foudres. J'ai retenu la leçon.
Je me suis d'abord dis que peut être si je gagnais sa sympathie elle m'aiderait à m'enfouir mais tout dans son attitude me dit que rien de ce que je pourrais dire et faire ne la ferait me venir en aide.
En guise de repas, j'ai le droit à un morceau de pain et un verre d'eau un soir sur deux.
Digne d'un 5 étoiles n'est ce pas ?
Lorsque je n'ai pas la visite de mon père ou de son acolyte je reste dans le noir complet à attendre. Je ne sais pas trop ce que j'attends. L'espoir me fait miroité qu'on va venir me sauver. Les ténèbres me confirment le contraire. Plus le temps passe et plus je me dis que jamais je ne reverrai la lumière.
J'ai toujours aimé les histoires d'horreurs, policières et d'actions. Mais les lires et les vivres sont deux expériences totalement différentes. Dont j'aurai bien voulu me passer.
Il faut croire que rien de ce que j'ai appris ne peut m'aider à me faire sortir. La peur de mourir me paralyse m'empêchant de tenter une quelconque évasion. Je n'ai rien d'une super héroïne.
Je suis en tête à tête avec moi même. Il n'y a pas pire compagnie que ses propres pensées négatives. Je me sens seule et triste. L'angoisse me ronge de l'intérieur.
Certains jours je me dis que t'en que je ressens toutes ses émotions c'est que je suis vivante. Et tant que je suis vivante c'est qu'il y a encore de l'espoir non?
D'autres jours où je suis persuadée que je ne fêterais pas mes 18 ans. Pendant ses jours là je prie pour que ma fin arrive vite et qu'elle ne soit pas trop douloureuse.
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Je suis réveillée par des pas dans les escaliers. Mes yeux sont tellement habitués à l'obscurité que la lumière me brûle. Je peine à les garder ouverts.
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Reste avec moi
Teen FictionJ'avais tout pour vivre une année de Terminal parfaite. Une bande d'amis fidèles. Un petit ami aimant. Une famille unie. Mais il aura fallut d'un week-end pour que mon monde bascule. Si je devais résumer ce que je vais vivre en trois phrases ? « La...