L'arrière de ma tête me fait atrocement souffrir.
Il fait sombre et je ne vois rien. Je ne suis pas dans mon lit mais sur un sol dur et froid. J'essaye de bouger mes mains pour trouver mon portable mais je suis retenue par les poignets. Des bruits de chaînes se font entendre.Bordel je suis attachée.
Soudain tout me revient. Je me revois sortir de chez Mélaine et me dirigé vers l'arrêt de bus. Je n'ai pas eu le temps de l'atteindre qu'une camionnette s'est brusquement arrêtée devant moi. Trois Personnes en sont sortis avec des cagoules et l'une d'elle m'a frappée à la tête.
Putain dites moi que c'est un mauvais rêve et que je vais me réveillée dans mon lit...
- Il y a quelqu'un ? Eh oh ? Crié-je en panique.
Des bruits de pas résonnent au dessus de ma tête. J'entends une porte s'ouvrir et la lumière s'allume. Je retiens ma respiration. Mon corps tremble de partout sans que je puisse le contrôler.
Je cligne des yeux et ma vue mets un temps à s'adapter. Je suis dans une cave, sans fenêtre. Autour de moi il n'y a que des tuyaux, d'où je suis enchaînée. Une chaise est placée en dessous des escaliers près du chauffe-eau. Ça pue le renfermer et la moisissure. Je me lève avec difficulté.
- Tu es réveillée à ce que j'entends, souligne un homme en descendant des marches.
- Qu'est ce que vous me voulez ? Articulé-je le souffle court.
Je sens les larmes me montaient aux yeux. J'ai envie de hurler de toute mes forces.
- Tu ne me reconnais pas ? S'étonne t-il. Je suis quelque peu déçu.
L'homme se place devant moi. Sa voix m'est familière mais pas son visage. Mes yeux le détaillent et tombent sur sa main tatouée.
- Papa ? murmuré-je.
Je ne comprends absolument pas ce qui se passe. Pourquoi mon père m'aurait-il kidnappé ? Ça n'a aucun sens.
- Bien tu es vraiment très réactive. Tu te souviens du tatouage n'est ce pas ?
Je reporte mon regard sur sa main et hoche la tête en signe d'affirmation. Ma gorge est sèche et j'ai du mal à parler.
- Je ne voulais pas en arriver là. Les choses sont... compliquées.
On dirait qu'il essaie de s'en convaincre.
- Détache moi s'il te plaît, le supplié-je.
- Je ne peux pas, dit il d'un ton sans appel. Si tu t'en fuis tout sera foutu.
- Je n'irais nulle part, je te le promets.
Je ne sais pas quelles sont ses plans mais dans l'immédiat tout ce que je veux c'est sortir d'ici.
Ma réponse semble l'énerver. Et c'est vraiment la dernière chose que je souhaite.
- Tu lui ressembles tellement, crache t-il avec une haine soudaine dans le regard, je ne peux pas te faire confiance.
- Pourtant toute ma vie on m'a répété que j'étais ton portrait craché.
Peut être que si j'arrive à le convaincre que je ne suis pas comme ma mère il me laissera sortir ? L'espoir fait vivre et à cet instant c'est tout ce qu'il me reste.
- Tu as mes yeux et mes cheveux c'est vrai, commente-t-il en me détaillant plus sérieusement. Mais rien d'autre. Même pas mon nom de famille, dit-il avec dédain.
C'est vrai que je porte celui de Franck. Avant cela je portais le nom de jeune fille de Josie, Guth. J'avais 8 ans le jour où j'ai demandé à Franck si je pouvais avoir le même nom de famille que lui. Josiane et Lisiana s'appelaient Fadda et j'avais envie de le porter également pour ne pu me sentir comme une pièce rapportée. Franck m'a élevé et aimé comme sa fille. Je ne regretterais jamais ma décision. Je lui en serais éternellement reconnaissante de m'avoir accepté.
Si mon père avait voulu me reconnaître il aurait dû y penser à ma naissance. C'est un peu tard maintenant pour le regretter. Il ne peut s'en prendre qu'à lui.
Il tourne les talons après m'avoir observé avec dégoût quelques minutes et me replonge dans le noir.
J'ai toujours eu peur de l'obscurité. Je commence à crier à l'aide. Je n'ai presque plus de voix et je n'ai pas l'impression que cela aide mais je suis en pleine crise de panique. C'est la seule chose dont je suis capable à l'heure actuelle.
Mon père me séquestre dans une putain de cave. Je ne sais pas pourquoi. Je ne sais pas qui est cette homme mais il n'a rien du père aimant et bienveillant dont j'ai gardé le souvenir.
Avant il me faisait faire des balades à bord de son Camion. On allait toujours manger une glace au plan d'eau pendant les beaux jours. Il m'a fait regardé mes premiers films d'épouvante aussi.
J'ai tellement rêvé du jour où il reviendrait dans ma vie. J'ai idéalisé nos retrouvailles, notre relation père/fille. Une relation visiblement inexistante. Je me suis bercée de belles illusions et la vérité me tue. J'en viens à me détester d'avoir souhaiter si fort qu'il revienne. Je regrette qu'il ne soit pas rester pourrir en prison.
Mes cris sont remplacés par des sanglots que je n'arrive pas à retenir. Je pleure pour cette petite fille stupide et naïve que j'ai été. Je pleure le manque de mes proches. Je pleure de peur de ne pu jamais revoir la lumière. De ne plus jamais le revoir lui. Je pleure pour l'enfer que je m'apprête à vivre.
J'ai seulement 17 ans et je vais crevée comme une merde dans une cave poisseuse.
❤️ Court chapitre mais la suite sera vite publiée ❤️
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Reste avec moi
Teen FictionJ'avais tout pour vivre une année de Terminal parfaite. Une bande d'amis fidèles. Un petit ami aimant. Une famille unie. Mais il aura fallut d'un week-end pour que mon monde bascule. Si je devais résumer ce que je vais vivre en trois phrases ? « La...