Détresse

Chapitre 11

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July s'endormit quelques temps après être calmé de sa crise de pleure.
Elle se réveilla deux heures plus tard, avec des céphalées, elle alla prendre son bain du soir et sortit de sa chambre à la recherche de sa mémé afin de lui demander un médicament pour les céphalées.

Après avoir pris le Doliprane avec le verre d'eau que sa grande mère avait âpreté pour elle , elle se rendit au salon où étaient assises ses deux cousines, s'approchant d'elles , elle s'assit dans le fauteuil près duquel elles étaient installées .

Elle ne savait pas comment engager un sujet de conversation, elle se sentait honteuse pour sa crise de larme qu'elle avait eu un peu plus tôt dans l'après midi.

Elles ont toujours leur mère avec elle et leur père n'a pas beaucoup de femmes comme le mien, comment peuvent t'elle me comprendre, elle me prendront peut être pour un bébé pourri et ne voudront plus me parler et jouer avec moi se disait elle.

Agnès et Ornella de leurs côtés de sentaient terriblement gêner , elle avait pitié pour July elle l'a trouvait forte car elles se disait qu'elle n'aurait pas pu tenir à sa place , Agnès se voyait mal éloignée de sa maman pour longtemps alors elle ne s'imaginait même devenir orpheline de mère à un si jeune âge comme July.

Ce fut Ornella qui brisa le silence gênant qui s'était installé dans le salon , elle vint s'asseoir près de July et se mit à lui parler.

Ornella : Ne soit pas triste July, Agnès et moi on t'aime beaucoup et puis si tu veux je peux te prêter ma maman, je suis sûre qu'elle sera contente si tu deviens aussi sa fille, n'est ce pas Agnès ???

Cette dernière était gênée par les dires de sa plus jeune sœur, elle comprenait la tentative de consolatrice de Ornella, elle était effrayée à l'idée que ses mots ne blessent encore plus sa cousine.

Elle scruta le visage de July en attente d'une réaction quelconque qui ne vint pas.

July semblait ailleurs, elle avait le regards vide qui fixait un point invisible devant elle.

Elle ne donna aucune réponse à ses cousines ni ne montra aucune émotion, mais au fond d'elle elle jalousait ses cousines surtout Ornella pour la naïveté dont elle faisait preuve , elle s'imaginait à leur place avec sa maman à ses côtés et son goêlier de tous les jours le cousin Pascal loin d'elle.

Elle en voulait beaucoup au cousin Pascal pour ses agressions qu'il lui faisait subir quotidiennement, elle s'en voulait de ne pas pouvoir parler de cela à quiconque, elle avait peur de perdre le peu d'amour et de considération que son père lui donnait si cette histoire était découverte et que le cousin Pascal l'accusait.

Elle pensa que personne dans sa maison ne prendrait son partis et que la tante à Pascal qui était également sa belle mère Céline allait défendre son neveu bec et ongles et qu'elle allait la flageller.

Encore une fois après toutes ses réflexions, elle se tut , elle se promit d'être forte et qu'un jour ou l'autre Pascal allait devenir gentil avec elle, qu'il n'allait plus la frapper et agresser comme il le faisait. Elle se dit que peut être c'était normal , que peut-être Pascal avait le droit de faire ce qu'il lui faisait car il était plus grand qu'elle et que peut être avait il raison lorsqu'il disait que c'était pour son bien.

Elle fut tirer de ses réflexion glauque par le mouvement brusque qui s'était produit à ses côtés.
Lorsqu'elle tourna son visage vers sa gauche elle vit que c'était sa cousine Ornella qui s'était levé brusquement d'auprès d'elle et était allée s'assoir dans son fauteuil initial avec un regard insistant sur son visage.

Elle ne comprit pas pourquoi ces dernières la fixait tant jusqu'à ce qu'Agnès lui indique son visage du droit en lui disant

Agnès : Tu pleures, excuse ma petite sœur elle ne voulait pas te faire du mal en te proposant d'être notre sœur

Lorsque July mit sa main sur son visage , elle essuya rapidement les larmes et ouvrit enfin la bouche pour leur parler après son réveil

July: Non ne me demandez pas pardon ce n'est pas vous je pensais juste , c'est moi qui m'excuse de vous gêner.

Les deux autres petites voulaient rétorquer qu'elle ne les gênait pas , mais elles furent interrompus par la voix de leur grande mère.

Mémé : Les filles venez nous allons manger , July comment tu vas et tes douleurs au crâne ?

July: J'ai toujours mal mamie

Mémé : Ne t'en fait pas on va manger et après dame Kadidjatou va te masser le bras et tu vas te coucher ça va passer , seulement tu ne dois plus pleurer sinon ça te fera encore mal.
D'accord ?

July : D'accord mamie, je n'ai plus trop mal au bras on peut laisser tomber pour dame Kadidjatou aujourd'hui s'il te plaît mamie ?

Mémé : Ne t'inquiètes pas c'est important qu'elle te masse le bras , il te reste encore trois séances avec elle et tu n'auras plus du tout mal

July : Ça m'a fait mal hier quand elle m'a massé

Mémé : ne t'inquiètes pas tu n'auras pas mal aujourd'hui, allez venez les filles là nourriture va se refroidir

Elles se rendirent toutes les 4 dans la salle à manger où la table était déjà dressée , July sentait une bonne odeur elle se demandait quelle repas allait elle mangé

Après la prière, mémé ouvrit les glacières et July fut un peu contente lorsqu'elle reconnu l'une de ses nourritures préférés là dedans.

C'était du Ablo et de la sauce feuille , un mets togolais que July aimait beaucoup mangé, elle se servit et débuta son repas lorsqu'une question lui vint à l'esprit et qu'elle décida de poser après avoir avalé sa bouchée.

Mais elle se retint , elle appréhendait la réaction de sa  grande mère si elle parlait pendant le repas, car on le lui interdisait à la maison, lorsqu'elle faisait cette erreur sa marâtre Céline se chargeait bien de lui frapper la bouche pour la réprimander .

Sa grande mère constatant son hésitation dit alors

Mémé : Tu peux demander quelques choses si tu as en besoin . N'aie pas peur de me parler  je ne te ferais pas de punition pour ça.

July: Daccord mémé, c'est quoi une gouvernante ?
Je peux aller dormir avec les filles aujourd'hui s'il te plaît mamie ?

La mémé était surprise par la question mais elle se reprit à temps pour lui donner la permission.

Mémé : Les filles vous aimez bien la présence de July avec vous ?

Les filles : oui Mamie

Mémé : Tu peux même dormir avec elles tous les soirs si tu veux.

July fut soulagée, elle se dit qu'elle n'allait pas faire de rêve, et que même si elle les ferait elle n'aurait plus peur car ses cousines serait là.

Le reste du dîner se déroula dans le silence.

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