𝙲𝙷𝙰𝙿𝙸𝚃𝚁𝙴 𝟷𝟺 ➯ 𝙿𝚛𝚘𝚡𝚒𝚖𝚒𝚝é « 𝚏𝚘𝚛𝚌é𝚎 » (𝚙𝚊𝚛𝚝𝚒𝚎 𝟷)

152 12 1
                                    

𝕴𝖑 𝖓’𝖞 𝖆 𝖕𝖆𝖘 𝖘𝖎𝖝 𝖔𝖚 𝖘𝖊𝖕𝖙 𝖒𝖊𝖗𝖛𝖊𝖎𝖑𝖑𝖊𝖘 𝖉𝖆𝖓𝖘 𝖑𝖊 𝖒𝖔𝖓𝖉𝖊 ; 𝕴𝖑 𝖓’𝖞 𝖊𝖓 𝖆 𝖖𝖚’𝖚𝖓𝖊 : 𝖈’𝖊𝖘𝖙 𝖑’𝖆𝖒𝖔𝖚𝖗.  𝕵𝖆𝖈𝖖𝖚𝖊𝖘 𝕻𝖗é𝖛𝖊𝖗𝖙


𝔏𝔲𝔫𝔡𝔦 13 𝔬𝔠𝔱𝔬𝔟𝔯𝔢 2014
12𝔥50
ℭ𝔩𝔢𝔳𝔢𝔩𝔞𝔫𝔡 𝔥𝔬𝔱𝔢𝔩

~Mat Da Silva-Heredia~

Ces paroles entraient dans ma tête, me transperçaient le cœur et me faisaient mal au ventre. Elle venait, sans le savoir, de me rassurer légèrement. Elle avait cette facilité déconcertante de lire en moi que cela me faisait presque peur.

Elle avait raison. J’avais besoin d’aide. Mais j’avais surtout besoin d’elle et de ma famille. J’avais besoin d’eux. C’était une évidence, ils étaient mes évidences. Je soufflai lourdement, inclinai la tête et j’entrai enfin dans la salle de bain. J’allumai l’eau et aussitôt, une douce vapeur commençait à s’échapper du pommeau.

Mat : - Tu viens ? lui demandais-je en la regardant en biais.

Ses lèvres s’étiraient dans un sourire et elle me rejoignit sans plus attendre. Je fonçais sous le jet d’eau et soupirai de bonheur en sentant les gouttes presque brûlantes perler sur mon corps. Je vis ma femme, dans la salle de bain en me souriant. Elle commença doucement à se déshabiller et mes yeux s’accrochaient à son corps que j’aimais tant. Une fois nue elle s’approcha de moi à pas de loup et je déglutissais à cause de cette proximité qui me ne laissait pas indifférent. 

Debout dans la cabine, elle ne me lâchait pas du regard ce qui faisait augmenter ma température corporelle. Elle avait ce regard, puissant, intense et tellement déstabilisant. Elle savait que je pouvais flancher avec celui-ci et elle en jouait.

Mes prunelles se posaient sur ses lèvres qui me tentaient depuis une bonne minute. Des petites gouttes d’eau s’y reposaient et j’avais envie que d’une chose. Les enlever avec mes lèvres. Mais elle le fit à ma place, en passant sa langue sur sa bouche charnue, ce qui a eu le don de m’achever.

Ses mains entraient en contact avec mon torse et mon souffle se rompit. J’avais chaud, et cela n’avait en aucun cas rapport avec la température de l’eau. Je plantais mes yeux dans les siens et cette lueur me fit perdre la raison.

Celle du désir.

Elle me désirait. Moi. Mat. L’ancien petit garçon que j’étais. L’enfant perdu et brisé. Battu et ignoré. Harcelé et fragile. Elle éprouvait du désir pour l’homme que j’étais. Rien que cette constatation suffit à me redonner le sourire, du baume au cœur et l’envie de continuer à me battre.

Mes mains se posaient sur ses hanches et l’attirais contre moi. Mon cœur tambourinait violemment dans ma cage thoracique en sentant sa poitrine contre mon torse. Le souffle court, je n’osais regarder son corps dans son entièreté, de peur d’aller trop vite et gâcher ce moment qui semblait être parfait.

Notre corps à corps me rendait fou, son regard me donnait des frissons, sa bouche était tentatrice, à tel point que cela devrait être interdit. Je ne pouvais plus résister encore longtemps.

Ma main droite remontait doucement, effleurant ses côtes et un frisson l’a parcouru. Elle termina son chemin quand elle rencontra la joue d’Héléna et mon pouce vint effleurer ses douces lèvres. Lentement, j’approchai ma tête de la sienne et posai ma deuxième main sur la paroi en verre. Collé à l’autre, seul l’espace entre nos têtes laissait la buée le pouvoir de se frayer un chemin.

LE CŒUR ENTRE DEUX CAMPS [Esprit Criminel] {TERMINÉ} ~ Tome 2 ~ Où les histoires vivent. Découvrez maintenant